Mont du Chat : informations et profil

Le Mont du Chat passe un peu inaperçu dans la liste des ascensions de France entre le Galibier, le Tourmalet, l’Alpe d’Huez, le Ventoux ou même un Aspin ou Peyresourde qui ont bien plus de notoriété.

Et pourtant, l’ascension du Signal du Mont du Chat est selon certains, l’ascension goudronnée la plus difficile de France.

Le Tour de France ne l’a emprunté qu’une seule fois c’était en 1974 et bien que Aja était passé en tête, c’est surtout de Raymond Poulidor dont on se souvient. Il a fait une ascension éblouissante lui ayant permis de lâcher Eddy Merckx, enfin uniquement dans la montée car dans la descente c’est Merckx qui fut éblouissant pour le rattraper et gagner à l’arrivée à Aix les Bains.

Le Signal du Mont du Chat se situe dans le département de la Savoie (73) dans le massif du Jura. Il fait partie des magnifiques sommets surplombant le lac du Bourget au nord de Chambéry.

Le Mont du Chat culmine à 1504m d’altitude et ne doit pas être confondu avec son (petit) voisin, le col du Chat culminant à 638m d’altitude.

Il possède deux versants, l’un au départ de Yenne et l’autre au départ du Bourget du Lac. C’est ce dernier versant que j’ai eu l’occasion de grimper.

Par le Bourget du Lac, l’ascension est longue de 13,5 km à une moyenne de 9,4% avec les 11 derniers kilomètres à 10% de moyenne.

Les deux premiers kilomètres sont faciles et permettent de s’élever à l’ouest du lac en quittant le Bourget du Lac. Bien que faciles, ils sont tout de même à 7% de moyenne, de quoi faire une bonne mise en jambes. Les premiers virages permettent d’avoir un petit point de vue agréable sur le Lac. Il faut en profiter car la suite se fera dans la forêt sans paysage ou alors juste furtivement entre les arbres.

A la sortie du village la route tourne à gauche sur une petite route très étroite et devient très raide à plus de 9% d’un seul coup. C’est parti !

Sur les 10 derniers kilomètres tous les kilomètres sont indiqués à 10% de moyenne sauf celui à 4 km du sommet qui est à 11%. La route est très étroite et assez granuleuse, on a l’impression d’être scotché. En plus de l’absence de paysage, les lacets se font de plus en plus espacés avec de longues lignes droites et courbes de plusieurs kilomètres.

Dans toute l’ascension il y a deux répits, le premier à 8 km du sommet sur quelques dizaines de mètres, un virage à droite est à 5%. L’autre répit se situe à environ 3 km du sommet avec une courte portion à 5%.

En dehors de là, le seul endroit où la pente passe en dessous des 9% c’est sur les 400 derniers mètres qui sont à 8%.

Au sommet, le panorama est un petit bijou ! Une vue somptueuse sur le lac du Bourget et tous les sommets alentours et lointains. Une table d’orientation permet d’en profiter.

C’est une vraie récompense après l’ascension !

L’autre versant fait environ 17 km de long mais la vraie difficulté se situe sur les 9 derniers kilomètres qui sont à 10,5% de moyenne.

En tout cas voilà une ascension méconnue qui fait partie des petits trésors de la France.

Et sinon gare à la descente, il faut bien vérifier les freins ! Il y a régulièrement des chutes mortelles sur les pentes du Mont du Chat.