Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 12:01

Il est des cols qui proposent des paysages magnifiques, d'autres qui proposent des profils difficiles et d'autres qui sont chargés d'histoires. Certains c'est tout cela à la fois.

En France nous en avons certains. Cependant, pour ma part, il y a 3 ascensions que je peux dire qui me font rêver. Le hasard fait qu'elles sont toutes en Italie. Il s'agit du col du Stelvio (2758m) pour la beauté de ses paysages et sa route qui est un chef-d'oeuvre à elle seule, du col du Finestre (2176m) pour son profil sans aucun répit et ses 8 derniers kilomètres non goudronnés (il s'agit bien entendu du versant au départ de Susa et pas de l'autre) et enfin, du Monte Grappa pour son côté historique pendant les deux Guerres Mondiales.

Ce sont ces trois ascensions qui me font rêver, plus qu'un Mortirolo, Zoncolan ou autre Angliru qui ne me font pas vraiment envie du fait de leurs pourcentages extrêmement durs qui n'offrent pas le meilleur compromis entre raideur des pourcentages et paysages (trop raide empêche de profiter du paysage).

Bien sûr elles ne sont pas forcément à côté sauf....le colle delle Finestre (col des Fenêtres en français). En effet, il se trouve juste de l'autre côté de la frontière au départ de Susa qui est également le pied du versant italien du col du Mont Cenis (2083m) qui fait office de passage entre la France et l'Italie.

J'ai véritablement repensé au col du Finestre au mois de septembre. J'ai bien entendu regardé les possibilités d'y accéder en train. Mais le problème c'est que le train s'arrête à Modane... De là il faut continuer dans la haute Maurienne sur 25 km jusqu'à Lanslebourg, grimper le col du Mont Cenis pour basculer en Italie, grimper le col du Finestre et revenir par le col du Mont Cenis et rejoindre Modane. Bref un parcours de cinglé impossible à faire dans la journée en raison des horaires de train. En effet, le premier train me permettant d'arriver à Modane me fait arriver à 10h23...

A cela j'ajoute qu'étant donné le final du col du Finestre non goudronné, c'est avec le VTC que j'irai et non pas avec le vélo de route.

J'ai même réfléchi à le faire sur deux jours en dormant au sommet du col du Mont Cenis où se trouvent deux hôtels. Le soucis était que les hôtels finissaient leur saison fin septembre et qu'un week end entier ensoleillé il n'y en avait pas beaucoup. Les semaines ont passé et un gros coup de froid est arrivé début octobre avec de la neige très bas en altitude. Je pensais que c'était le début de l'hiver. Par chance, il y a eu un redoux si bien qu'à plus de 2000m d'altitude il n'y a plus de neige. Et c'est mardi soir (22 octobre) que j'ai repensé au col du Finestre. J'ai vu que la neige est de nouveau prévue en montagne mardi prochain. Samedi 26 octobre étant ensoleillé, j'ai pas mal réfléchi.

Il s'agit d'une ascension qui me fait rêver de longue date, je n'en ai jamais été aussi proche, l'an prochain, je ne sais absolument pas où je serai, c'est sûrement la dernière possibilité de l'année d'y aller avant la neige et depuis plus de 4 ans je me suis toujours débrouillé avec le train ou mes jambes pour les approches avec les contraintes d'horaires et de fatigue que cela implique. J'ai donc décidé qu'une fois n'est pas coutume, je ferai l'approche en voiture. Une fois en 4 ans c'est raisonnable. Au mois de mai quand Fabien était venu à Albertville pour la reco de l'Etape du Tour nous avions été en voiture sur les bords du lac d'Annecy mais on était obligé si on voulait faire le parcours.

La route est longue, plus d'une centaine de kilomètres car il faut remonter toute la Maurienne et aller au col du Mont Cenis. Si j'allais en voiture jusqu'au pied du col du Finestre à Suse, ça m'aurait fait plus de 60 km supplémentaires que si je me garais au sommet du col du Mont Cenis. Cependant cette dernière option m'obligeait à faire l'enchainement col du Finestre et col du Mont Cenis, soit deux grosses ascensions de plus de 2000m. Suse au pied des cols est à 500m d'altitude ce qui fait des gros dénivelés ! Je craignais d'avoir beaucoup de mal dans la dernière ascension mais d'un autre côté je me suis dit autant saisir l'occasion pour mettre le col du Finestre dans un enchainement.

 

C'était donc décidé ! Je me suis levé à 4h du matin ce samedi 26 octobre pour ce que j'espérais être une grande journée. Un col comme celui là c'est particulier.

Je n'ai pas parlé du profil du col du Finestre. C'est simple, 19 km à 9,2% de moyenne sur une pente régulière qui n'offre pour répit que deux portions de 300 à 500m à 7,5%. Les 8 derniers kilomètres ne sont pas goudronnés et se font sur une piste. D'après certaines informations que j'ai eu l'occasion de lire, sa longueur et son profil en font un des cols les plus durs d'Europe (d'autres cols mentionnés plus hauts sont bien plus raides mais moins longs). A titre de comparaison, le col du Tourmalet (2115m) par Sainte Marie de Campan c'est 17 km à 7,4% (dont les 12 derniers km à 9%).

Le col du Mont Cenis quant à lui est très long. Il fait 32 km. Cependant le gros de l'ascension se fait sur les 25 premiers kilomètres qui offrent 3 parties entre 6 et 9% entrecoupées par deux portions d'un kilomètre à moins de 4%. Le final de 7 km se fait le long du lac du Mont Cenis sur la crête en alternant montées et descentes à plus de 2000m d'altitude.

 

Une fois levé, je me suis préparé puis je suis allé mettre le porte vélo sur la voiture et j'ai chargé le vélo. Il faisait encore nuit et il n'y avait pas un chat.

Je souhaitais commencer la sortie au levé du jour, c'est pour cela que je suis parti tôt car je devais compter environ 2h de route.

Evidemment je réfléchissais beaucoup en me demandant si c'était une bonne idée de laisser la voiture au sommet et pas en bas de l'autre côté du col du Mont Cenis. Mais je positivais en me disant que ces dernières sorties, les jambes avaient plutôt bien répondu, notamment pas plus tard que samedi dernier sur les pentes du Mont du Chat.

Il y avait aussi la possibilité de me garer à mi chemin sur le versant italien du col du Mont Cenis dans un des deux villages qui s'y trouvent, mais finalement j'ai choisi de rester au sommet du col du Mont Cenis afin de faire deux ascensions pleines.

 

C'est ainsi que je suis arrivé dans la nuit au sommet du col du Mont Cenis par le versant que j'avais grimpé en vélo l'an passé.

J'ai descendu le vélo (le VTC Ridgeback) et préparé mon sac (en enlevant des trucs que j'avais pris pour le ravito final de fin de sortie) en attendant que le jour se lève. J'avais cependant pris avec moi une boite avec des pâtes, je me suis dit que j'en aurais peut être besoin. J'ai également mangé avant de partir d'Albertville et là au sommet.

Dès que j'arrivais à voir avec mes lunettes de soleil, je suis parti, j'ai mis mon éclairage à l'arrière et j'ai commencé à longer le lac du Mont Cenis.

 

Départ du sommet du col du Mont Cenis au levé du jour :

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 002

 

Vers la France

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 004

 

Vers l'Italie

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 006

 

Pendant plus de 7 km, j'ai alterné descentes et remontées le long du lac. Il faisait 6°C en haut car pendant tout ce temps je me trouvais à plus de 2000m d'altitude. C'est après plus de 7 km, que la véritable descente commence dans un décor magnifique. Je voyais le barrage du lac et de l'autre côté la route que j'allais suivre au milieu de tous ces sommets alentours. Je ressentais du stress mélangé à de l'excitation de me lancer enfin !

 

Le lac du Mont Cenis

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 008

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 010

 

Un décor superbe sur le début de la descente

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 012

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 014

 

La route est en excellent état, on sent bien que le Giro y est passé cette année et ça contraste avec l'état désastreux du versant italien du col du Petit Saint Bernard. J'ai pu bien rouler dans cette descente surtout qu'il y a peu de lacets. Bien entendu, je ne pouvais m'empêcher de me dire que j'allais devoir remonter tout ça tout à l'heure... A un moment, j'ai vu 3 biches sur la route devant moi qui ont détalé en me voyant arriver, c'est toujours un plaisir de voir des animaux en montagne comme ça.

Je suis entré Italie à environ 17 km de Susa.

Après une longue descente (qui a paru plus longue encore avec toute la crête à monter et descendre le long du lac au début), j'ai déboulé dans Suse. Il fallait que je trouve la direction de Meana di Susa qui est à 2 km. J'avais repéré que je devais traverser un pont. Je me suis retrouvé à un feu rouge où était indiqué à droite le centre ville (« centro »), je suis allé là et j'ai effectivement passé un pont. J'ai continué tout droit sur un faux plat montant pour arriver à une intersection avec la SS24 (j'étais arrivé dans Suse par la SS25) où j'ai pris à gauche la via di Meana. J'ai roulé pendant un peu plus d'un kilomètre et je suis arrivé à une bifurcation où le colle delle Finestre était indiqué à 19 km à droite. Ça y est, je suis au pied de cette ascension ! Je me suis arrêté pour enlever mon K-Way et mon écharpe.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 015

 

Et c'est parti ! J'avais plus de 33 km au compteur à cet instant.

La route se met à grimper immédiatement, d'abord sur du 6% avant de passer d'un seul coup sur du 12% pendant 1,5 km avec un pic à 14% sur toute la traversée de Meana di Susa. J'ai essayé de me caler sur un rythme conservateur mais dès le début j'ai senti que les jambes n'étaient pas bonnes...aie aie aie... C'est très raide et il y a pas mal de circulation dans le village, pas évident.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 016

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 018

 

Je suis sur la bonne route

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 019

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 020

 

A la sortie du village la pente se calme un peu et retombe à 9% environ. A partir de maintenant la pente restera entre 7,5 et 11% avec une très grande majorité de la distance à plus de 9%.

Un panneau en italien indique le col ouvert et accessible uniquement aux véhicules autorisés. La route devient très étroite (par moment elle ne faisait même pas 2m de large!) et rentre dans la forêt. L'état du goudron, sans être exceptionnel, est bon. Pendant plusieurs kilomètres, je grimpais face à la pente sans possibilité de voir de paysage. Mon attention était prise par les bogues de châtaigniers qui étaient au sol et je faisais en sorte d'éviter. C'était compliqué car ça recouvrait entièrement la chaussée qui n'était pas large. Régulièrement il y a des lacets ce qui est agréable. Sur les 7 premiers kilomètres j'arrivais encore à grimper sur un rythme convenable malgré les mauvaises jambes. Après 7 km, bien que je n'avais pas faim, j'ai souhaité anticiper et je me ssi arrêté 30 secondes pour manger une pâte de fruit et boire une bone gorgée de grenadine. Je suis vite reparti afin d'éviter de me refroidir, malheureusement, le rythme n'était plus le même, je sentais mon coup de pédale plus lourd et le fait que j'étais plutôt en train de piocher. J'essayais de faire abstraction de l'ascension du col du Mont Cenis qui faisait la queue derrière, pour savourer le fait d'être dans ce col qui me fait rêver depuis plusieurs années.

Le 8e kilomètre propose plus d'une dizaine de lacets, ils s'enchainent tous à moins de 100m l'un de l'autre dans la forêt toujours. Je constate que la route est tout le temps mouillée et humide. En effet il s'agit du versant nord et le soleil n'atteint pas la route en cette période. De fait les fortes pluies de la première moitié de la semaine laissent encore leurs traces.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 026

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 027

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 028

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 030

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 032

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 033

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 034

 

Je continuais de grimper sur ces pentes à 9%. Après environ 10 km, entre les arbres j'ai pu profiter d'une belle vue sur Suse en bas. N'ayant aucune indication du kilométrage, je me repérais avec mon compteur et l'altitude.

Je commeçais à ressentir de la fatigue au moment où je suis arrivé à la fin de la route goudronné à 8 km du sommet à 1460m d'altitude. Il restait donc encore plus de 700m de dénivelé à prendre en 8 km.

 

Vue sur Suse après environ 10 km, le Rocciamelone (3538m) domine la ville (si j'en crois ma carte)

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 035

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 036

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 037

 

Début de la partie non goudronnée à 8 km du sommet

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 038

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 040

 

J'ai mangé une autre pâte de fruit là et je me suis lancé pour ce final que j'attendais ! La piste est plus large que la route. Elle est cyclable en vélo de route, cependant il y a beaucoup de cailloux qui trainent et c'est plus confortable d'être avec le VTC. Les deux premiers kilomètres sont plus propres que les 6 derniers.

Me voilà donc en train d'aller à droite ou à gauche pour choisir la meilleure trajectoire.

Après environ 2 km on sort de la forêt et ça devient génial ! La vue est superbe sur ce qui nous attend après et sur le Rocciamelone au nord qui dépassé de la forêt et qui domine Suse (qu'on ne voit plus).

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 042

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 043

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 044

 

C'est vraiment superbe de pédaler dans ce décor et de voir cette route qui serpente sur des lacets serrés ou des grandes courbes. Ce n'est que dans les 4 derniers kilomètres que je me suis retrouvé au soleil .

Malheureusement, au fil des kilomètres, je sentais mes jambes qui m'abandonnaient et je commençais à avoir bien mal aux jambes. En plus la piste est gorgée d'eau et est un peu meuble, on a vraiment l'impression d'être scotché. Les cailloux se faisaient de plus en plus nombreux et dans certains virages il était difficile de suivre une bonne trajectoire. D'ailleurs à environ 3 km dans un virage, je me suis retrouvé embarqué tout droit sans arriver à tourner sur les cailloux, j'ai dû m'arrêter pour me remettre dans la bonne direction.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 046

 

Vue derrière moi

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 048

 

Je voyais le sommet en haut et je m'efforçais de continuer à pédaler. Le pourcentage ne faiblissait pas, c'était toujours du 9 à 10% mais c'était accepté depuis le pied de l'ascension et on fait avec.

A 2 km du sommet il y a une borne en pierre qui indique le sommet à 2 km.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 051

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 053

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 056

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 058

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 059

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 060

 

Pas grand chose à dire, c'est juste sublime avec des vues qui m'ont fait rêver en photos avec cette piste et que je vois de mes propres yeux

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 062

 

Le sommet n'est plus très loin

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 064

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 065

 

La forteresse de Finestrelle qui est le pourquoi du chemin a été mis pour rejoindre le col il y a 2 siècles environ

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 066

 

La longueur se fait sentir, les derniers lacets s'élèvent au dessus de moi. En passant les 2000m d'altitude, un vent froid s'est levé. J'ai eu un peu de mal à négocier les derniers lacets puis après une dernière ligne droite à 9% j'ai débouché au sommet ! Ça y est c'est le sommet du col du Finestre ! 2176m d'altitude. La joie que j'ai eu en arrivant au sommet avec mon fidèle VTC ! Il faisait soleil et la vue était superbe sur la piste que je venais de franchir. De l'autre côté la route est entièrement goudronnée et on a aussi une vue dégagée.

Il faisait 10°C au sommet avec ce vent froid.

Le seul truc dommage c'est la présence de deux stèles en hommage à Di Luca qui fut le premier coureur à franchir le col du Finestre dans le cadre du Giro en 2005. Honorer ainsi un dopé récidiviste ce n'est sûrement pas la meilleure chose à faire...

 

Photo méritée

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 069

 

La route que j'ai grimpé

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 070

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 073

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 074

 

La stèle en hommage du dopé

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 075

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 077

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 078

 

L'autre versant côté sud avec Sestrières au fond de la vallée que l'on voit

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 079

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 080

 

Début de la route goudronné de l'autre versant

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 081

 

Sûrement des randonneurs, garés au sommet

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 082

 

J'avais envie de grimper un peu à pied un peu plus haut pour profiter d'une meilleure vue mais malheureusement, le vent soufflait fort et l'heure tournait or je savais déjà que le col du Mont Cenis serait très difficile et très long...

J'ai donc mangé une pâte de fruit, enfilé mon K-Way, mis mon écharpe et me voici parti pour la descente...aie aie aie... Ces 8 km non goudronnés vont se révéler être un premier moment difficile. Dans certains virages je devais mettre pied à terre. Les vibrations et les chocs étaient douloureux pour la paume des mains et mes doigts glissaient sur les freins. Heureusement sur le VTC j'ai une double position des freins (une comme sur les vélos de route là où mes doigts glissaient et l'autre comme sur les VTC). Du coup je me suis mis à freiner avec les freins du dessus. La douleur que je ressentais dans les paumes des mains suite aux chocs m'a obligé à m'arrêter environ tous les 1,5 km sur cette partie pour reposer mes mains et mes bras. Au fil des kilomètres je sentais que je grillais mes patins de freins et que je devais de plus en plus appuyer pour freiner. J'ai mis 30 minutes pour descendre ces 8 km non goudronnés...

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 085

 

Une fois sorti de cette portion, quel soulagement ça a été ! Rouler sur du goudron c'est un vrai plaisir ! J'avais presque hâte d'être sur le billard du Mont Cenis^^

J'ai fait la suite de la descente prudemment en raison de la forte pente, des lacets et de l'étroitesse de la route.

Je suis de nouveau arrivé au pied du col du Finestre. J'ai enlevé mon K-Way et mon écharpe puis je suis allé rejoindre Suse.

J'ai facilement retrouvé la route et je me suis élancé pour la montée du col du Mont Cenis (2083m). La route est un billard, le début grimpe sur du 6 à 7%. Dès le début je sens que les jambes vont faire très mal... Je grimpe péniblement comme je peu sous le soleil.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 088

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 089

 

Après 4 km (alors qu'il m'en reste 29 environ), je décide de m'arrêter et de manger mes pâtes. 15 minutes de pause.

Je ne sais pas si ça m'a fait du bien ou pas, toujours est-il que je suis reparti péniblement. Les kilomètres défilaient lentement... La circulation était importante. Le plus pénible était l'énorme quantité de motos qui passaient et qui me frôlaient, à chacun de leur passage, j'étais de plus en plus énervé. Ils sont toute la route, ils ne sont pas larges ils pourraient au moins s'écarter au moins comme le font les voitures...

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 091

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 092

 

Après quelques kilomètres laborieux et très douloureux sur des pentes entre 7 et 9%, j'ai senti un début de crampes dans les cuisses...aie aie aie... Je me suis arrêté de suite. Je ne voulais pas perdre de temps en attendant que ça passe, du coup pour la première depuis que j'ai commencé le vélo en montagne, j'ai décidé de pousser le vélo en attendant que ça passe dans les cuisses. Après quelques centaines de mètres, j'ai tenté de remonter sur le vélo. Après quelques secondes rebelotte, de nouveau le début de crampes... Je me suis de nouveau arrêté et remis à marcher en poussant le vélo à 6 km/h. Je me posais des questions de si j'allais pouvoir repédaler ou pas parce qu'à cet instant j'étais encore à plus de 15 km de la voiture... Heureusement, après 1,5 km de marche, je suis remonté sur le vélo. Et je me suis mis à pédaler en essayant de me ménager (très dur à faire^^) et les crampes ne sont pas revenues. Ainsi j'ai pu avancer lentement mais sûrement.

 

Retour au pays

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 093

 

A 1750m d'altitude, je suis arrivé au deuxième replat, une ligne droite magnifique avec devant moi le début de la dernière partie en lacets. Ça redonne le moral même si je savais qu'après les lacets que je voyais ça continuait de grimper pour passer plus haut que le barrage du Mont Cenis.

 

Dernier replat et les prochains lacets devant moi, mais après ça, ça continue de grimper

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 096

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 099

 

J'ai attaqué ces lacets avec le moral regonflé, le paysage était grandiose ! La route continue ensuite de grimper sur du 8% sur des lacets longs qui donnent l'impression de faire un détour. Là, je n'en voyais pas le bout, et ces motos qui continuaient de me frôler...

J'essayais de voir devant moi les courbes que prenaient la route pour guetter le début de la crête avec la première descente. Cependant, j'étais content car depuis les crampes, je n'ai pas eu besoin de m'arrêter.

 

Le barrage

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 101

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 103

 

Puis ça y est, je suis arrivé à une première courte descente alors que j'étais à 2040m d'altitude. Juste après la route remonte et ça fait très mal aux jambes, mais la vue sur le lac et l'air de la fin motive un peu. La route remonte jusqu'à 2080m avant de redescendre à 2030 pour remonter à 2100m ensuite et redescendre à 2050m pour enfin remonter à 2083m au col du Mont Cenis. Je suis passé devant la voiture pour aller direct au panneau. Ce col là a été mérité ! Pfiou !

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 105

 

Fini !

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 108

 

J'avais très mal aux jambes et il faisait très frais au sommet. Avant de m'asseoir dans la voiture, j'ai d'abord monté le porte vélo et chargé le vélo comme ça c'était fait. Puis après j'ai mangé un paquet de biscuit, bu de l'eau et je suis parti pour rentrer à Albertville.

Sacrée journée ! Là j'ai vraiment terminé sur les rotules. Cette dernière ascension aura été un long chemin de croix, mais avoir réussi à grimper cette grosse ascension du Mont Cenis en enchainement après le monstre qu'est le col du Finestre, ça rend la sortie grandiose.

Une fois à Albertville j'ai déchargé le vélo et au moment de le rentrer dans le local à vélo, je me rend compte que al roue avant frotte contre quelque chose et ça frotte bien car en tournant la roue elle ne fait même pas un tour qu'elle s'arrête. Quelle stupeur de voir ça ! La question est de savoir si c'est dans la descente chaotique de la partie non goudronnée du col du Finestre que quelque chose s'est déréglé ou si c'est pendant le transport sur la route du retour. Je ne vois pas pourquoi le transport aurait déréglé quelque chose et de fait, j'ai la méchante certitude que c'est dans la descente du col du Finestre qu'il y a eu quelque chose... Cela signifie que j'ai grimpé tout le col du Mont Cenis avec ce frottement et pourtant je n'ai rien senti pas même de petite vibration dans les guidons qui traduiraient un frottement... Pas les jambes plus le frottement, voilà de quoi rendre l'ascension difficile. Je ne me suis pas attardé hier soir à regarder ce qui n'allait pas car je n'avais qu'une envie : rentrer à l'appart. Je regarderai cet aprem ou demain soir. Une chose est sûre, si je veux reprendre le Ridgeback pour une sortie en montagne, je dois resserrer les patins de frein si il en reste.

 

Voici les profils des deux cols que j'ai grimpé :

 

col du Finestre

 

col du Mont Cenis

 

Au final sur cette sortie j'ai parcouru 105 km pour plus de 3500m de D+ (mon compteur indique 3450m de D+ mais je me suis rendu compte qu'il a sous estimé le D+ notamment quand j'ai dû m'arrêter au moment des crampes il a mis du temps à repartir) avec deux grosses ascensions de plus de 2000m d'altitude. Quoiqu'il en soit elle restera une de mes plus grandes sorties avec ce col magique qu'est le col du Finestre, un mythe réel ! Et malgré le calvaire du col du Mont Cenis j'ai apprécié la sortie et je la savoure maintenant.

Le col du Finestre est sûrement le col le plus difficile que j'ai grimpé pour l'instant. Je suis également content d'avoir profiter peut être du dernier jour de l'année pour pouvoir y aller. Maintenant je vais reprendre mes bonnes habitudes des approches en train.

Je sais également que je n'ai pas de très bonnes jambes en ce moment, je prendrai ça en compte pour les prochaines sorties^^

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 17:15

Bonjour,

 

Voilà, le parcours du Tour de France 2014 a été dévoilé, c'est toujours une petite excitation.

A part un départ d'Angleterre dont je ne suis pas fan, je trouve le reste du parcours plutôt bien dessiné. Cependant on peut déplorer les Alpes et l'ouest mais bon, cette année c'était les Pyrénées qui n'avaient pas été mises en valeurs.

 

map home

 

Les pavés seront intéressant, dès la 5e étape. En suivant, ce sera les Vosges qui seront vraiment mises en valeurs, je suis impressionné par les étapes qui vont être proposées et notamment l'arrivée à Gérargmer et cet enchainement avant la Planche des Belles Filles! Cette étape fera très mal aux jambes je crois bien!

 

PROFILE5

 

PROFILE8

 

PROFILE10

 

Ensuite viendront les Alpes avec deux arrivées en altitude. La première à Chamrousse après le col de Palaquit. Une étape un peu décevante car il y avait la possibilité de corser un peu plus le parcours en entrant dans la Chartreuse plus au nord. Je pense que cette étape se résumera à une course de côte.

 

PROFILE13


L'autre arrivée en altitude se fera à Risoul au terme d'une étape avec le col du Lautaret par Bourg d'Oisans après avoir remonté cette fichue vallée de la Romanche dont je garde de mauvais souvenirs. La suite de l'enchainement se fera par le col de l'Izoard (qui sera le toit du Tour) puis la montée finale à Risoul. Il convent de rappeler que l'Izoard pourrait redonner des idées à Andy Schleck (cf 2011) et qu'en 2010, l'arrivée à Risoul avait fait très mal aux jambes!

 

PROFILE14

 

Enfin, viennent les Pyrénées! Un joli tryptique au départ de Carcassonne. L'arrivée avec col du Portet d'Aspet, col des Ares et Port de Balès pour finir à Luchon est un classique maintenant. En venant de Carcassonne c'est une excellente approche vers le massif et il est possible que ça bataille dans la descente finale.

 

PROFILE16

 

La suite ce sera une étape superbe au départ de Saint Gaudens et se terminant au Pla d'Adet par un enchainement difficile. Jugez plutôt, le col du Portillon ( plus de 8 km à plus de 7%), le col de Peyresourde qu'on ne présente plus, le col d'Azet (7,5 km à 8,5%) et la montée finale au Pla d'Adet avec ses 7 premiers kilomètres à presque 10% de moyenne!

 

PROFILE17

 

Comme pour les Alpes, les deux arrivées en altitude des Pyrénées se succèderont avec l'étape se finissant à Hautacam le lendemain. Le col du Tourmalet par Campan sera à grimper juste avant. En venant de Pau, il y avait moyen de faire un enchainement plus gros avec le col du Soulor ou le col de Spandelles. Cependant, Hautacam après le col du Tourmalet ça va rester un gors morceau ! Il s'agira également de l'Etape du Tour 2014 !

 

PROFILE18

 

La suite sera la remontée sur Paris avec le seul et unique CLM la veille de l'arrivée finale. Cependant 54 km c'est une très grosse distance comparé aux années précédentes. De gros écarts pourraient se faire!

 

Au final, je trouve ce parcours plutôt pas mal et moins décevant que celui de cette année où les grands classiques avaient été mis de côté (bien que dans les Alpes il manque un peu d'Histoire du Tour de France au menu).

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 16:52

Bonjour,

 

Juste un tout petit article afin de revenir sur la sortie du 3 août dernier que nous avons faite Joris (du site bosses21) et moi sur les pentes de la Croix de Fer. Joris a fait l'article de cette sortie sur son site, il est visible en cliquant sur le lien suivant :

 

http://www.bosses21.com/collection_2013-alpes2013-sortie4_croix-de-fer.html

 

Pour rappel, Joris est un grand passionné de vélo en montagne et surtout de l'étude des cartes et des profils des ascensions qu'il élabore lui même. C'est un travail de très grande qualité qu'il fait, par pure passion et c'est absolument génial. Cette ascension commune que nous avions faite, reste un excellent souvenir !

 

Idris

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 08:21

Après le froid hivernal et la neige à basse altitude de la semaine dernière, cette semaine a été appréciable pour le redoux qu'il y a eu. Ces derniers jours ont été très pluvieux jusqu'à mercredi. Heureusement, jeudi et vendredi il a fait de belles éclaircies et j'ai pu en profiter pour aller au travail en vélo.

J'ai eu une très grosse douleur au genou gauche jeudi et vendredi. Impossible de l'expliquer mais c'était très handicapant si bien que je ne pouvais plus vraiment appuyer sur la pédale avec la jambe gauche ni même me mettre en danseuse à certains moments. C'était rageant car ma plaie de ce même genou est en train de se résorber enfin et je n'ai donc plus besoin de mettre de pansement. Un problème en remplace un autre... En plus il était prévu du soleil pour ce samedi ce qui n'était pas gagné. Je 'navais pas très envie de gâcher ce samedi ensoleillé mais si je ne pouvais pas pédaler, je n'allais pas pouvoir faire de miracle et je m'étais donc résolu à ne pas aller faire de sortie si la douleur persistait...

Ce matin je me suis levé à 6h15 avec un peu d'inquiétude et j'ai vu que la douleur était moins forte que la veille au soir, je me suis dit que j'allais voir comment ça va sur le vélo.

Et me voilà parti à la gare vers 7h pour prendre le train pour aller à Chambéry ! Et là je me rends compte que le genou ne me fait plus du tout mal. Du coup, je pense que la cause de cette douleur est la position sur mon VTC... C'est assez surprenant car depuis plus d'un an et demi, je n'ai absolument pas bougé la hauteur de selle sur le VTC et voilà que tout à coup ça me cause une douleur...

 

Je n'ai pas parlé du programme mais j'avais en tête un gros morceau, à savoir, le Mont du Chat (1504m) dans le massif du Jura, sur la rive ouest du lac du Bourget dont l'extrémité sud se trouve une dizaine de kilomètres au nord de Chambéry. Il s'agit d'une montée peu connue et pourtant c'est une ascension qui fait partie des plus dures de France.

En effet, au départ du Bourget du Lac, l'ascension fait seulement 13,5 km pour une moyenne de 9,4% avec les 11 derniers kilomètres à 10% de moyenne ! Un peu piquant quoi^^ J'avais ensuite prévu d'aviser selon les sensations du moment pour la suite de la sortie.

J'ai donc pris le train à Albertville de bon matin. Il faisait encore nuit noire et assez frais (5°C) mais quand même bien moins froid que la semaine passée !

Une fois à Chambréy, le problème consistait à quitter la ville. J'avais lu quelque part qu'il y avait des pistes cyclables mais hier soir quand j'ai voulu avoir plus de renseignements, ma connexion internet m'a lâché.

Je suis allé voir le plan de la ville qui se trouve devant la gare et j'ai repéré des pointillés indiquant une piste cyclable allant vers le nord. J'ai décidé de suivre celle là. En regardant autour de moi, j'ai vu quelques panneaux indiquant des pistes cyclables mais pas la direction que je voulais (le Bourget du Lac). J'ai donc pris la piste passant juste devant la porte de la gare et qui va plein nord.

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 001

 

Après environ 3 ou 4 km, il n'y a plus de piste, je continue sur la route et en rattrapant un cycliste je lui demande si c'est bien par là qu'n atteint l Bourget du Lac en vélo et il me dit que c'est bien là tout droit. Mais voilà, j'ai débouché dans une grande zone commerciale, j'ai suivi les petites routes qui n'ont aucun panneau jusqu'à me retrouvé au fond d'un parking sans issue. Il ya cette voie rapide à ma gauche qui va vers la rive ouest du lac du Bourget, et moi il faudrait que je passe de l'autre côté pour retrouver normalement une piste cyclable. Mais impossible de trouver où traverser cette voie rapide.

Je vois devant un autre magasin, un monsieur. Je vais le voir et il m'indique comment trouver le passage qui passe sous la voie rapide. Je n'en étais pas très loin, à 500m mais c'est un dédalle de chemins sans panneau qu'il a fallu prendre. Une fois de l'autre côté j'ai vu la piste juste là et j'ai pu enfin avoir la certitude d'être sur le bon chemin. En arrivant sur la piste, à ma gauche Chambéry était indiqué à 8 km et à ma droite le Bourget du Lac à 4 km. Je me suis dit qu'au retour je serai curieux de voir où la piste débouche dans Chambéry pour voir où la prendre la prochaine fois.

C'est avec soulagement que j'ai atteint le Bourget du Lac. Au final j'ai fait un détour qui m'a fait faire 5 km de plus. Une fois dans le village, j'ai rejoint la rue principale une fois dessus, après quelques mètres, à ma gauche, je vois la direction du Relais du Mont du Chat ! Ça y est ! J'y suis !

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 004

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 005

 

Etre au pied d'une grande ascension difficile c'est toujours un moment partituclier, cette petite inconnue, ce doute à propos des jambes et de la motivation.

L'ascension est simple à décrire, elle fait 13,5 km de long pour environ 1250m de D+. Les deux premiers kilomètres sont à 7% et les 11 derniers à 10%, un point c'est tout !

Avant de m'attaquer au Chat, j'ai enlevé mon écharpe, ma veste thermique et mes sous gants. Je me suis mis en manches courtes et c'était bien comme ça, il fait 8°C à ce moment mais je sentais que ça allait chauffer^^. A cet instant je pouvais voir l'antenne du sommet tout en haut.

J'ai également mangé une pâte de fruit et me voilà parti sur la montée qui commence directement dès le centre ville. La pente passe très vite sur du 8% environ sur les premiers mètres avant de passer la borne indiquant le sommet à 13 km et une pente à 7% sur le kilomètre à venir. En m'élevant, je vois en contre bas le lac du Bourget pour la première fois de la sortie.

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 006

 

Temps splendide pour ce samedi matin avec une bonne fraicheur matinale tout de même :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 008

 

L'antenne du sommet (le petit machin blanc qui dépasse au centre juste à droite du haut du poteau électrique) :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 009

 

La route traverse quelques hameaux sur les premiers hectomètres. J'étais content, j'arrivais à bien tourner les jambes. Cependant je sentais bien que je n'avais pas des jambes de feu. A 12 km du sommet, la borne indique un kilomètre à 7%. Il s'agit du dernier avant la rampe difficile. C'est assez roulant pendant quelques centaines de mètres puis la route tourne à gauche, devient très étroite et surtout se met à grimper sur du 9%. A ma gauche, le lac du Bourget se dévoile un peu plus et c'est encourageant d'avoir une belle vue comme ça. Cependant, je savais que la suite se ferait en majeure partie dans la forêt.

 

Le lac avec le Mont Revard en face :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 010

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 011

 

En passant la borne indiquant le sommet à 11 km et un kilomètre à venir à 9%, alors que j'étais en danseuse, j'ai fait un faux mouvement en bougeant un peu mon pied droit et mon pied a glissé de la pédale vers l'avant. Mon genou a tapé le guidon. La douleur a été terrible sur le moment. J'ai du m'arrêter et descendre du vélo afin d'attendre 2 à 3 minutes que la douleur s'estompe et que je puisse me remettre à pédaler à peu près normalement. Ouf !

Petit à petit la route est rentrée dans la forêt. La pente est raide et le fait de ne pas voir de paysage, fait qu'on est en plein face à la difficulté.

J'étais tout à gauche bien sûr et j'étais content de voir que jusque là ça allait bien. Plus les minutes passaient et plus la température montait et c'était cool. Les premières épingles sont relativement proches et s'espacent au fur et à mesure jusqu'à avoir presque 3 km sans épingle par moment.

Sur les 10 derniers kilomètres, toutes les bornes indiquent une pente à 10% sauf celle à 4 km du sommet qui indique un kilomètre à....11%, faut bien varier quoi!!^^

Je grimpais tranquillement sur cette route très étroite en alternant position assise et position en danseuse. Il y avait très peu de circulation globalement, mais quelques voitures de chasseurs passaient de temps à autres. Certaines passaient très vite, pas très agréable car la route étant étroite on se fait forcément frôler. Dans la première partie, de nombreuses portions sont sous les châtaigners, du coup il y avait plein de bogues au sol et je devais zigzaguer et me déhancher pour ne pas rouler sur celles qui n'avaient pas encore été écrasées par les voitures.

A environ 8 km du sommet, il y a un répit avec un virage en épingle à droite qui est à 5%. Le suivant se trouve à environ 3 km du sommet avec là aussi une courte portion à 5%. Ce sont les deux seuls répits car en dehors de ça, la pente ne passe jamais sous les 9% sauf pour les 400 derniers mètres qui sont à 8%. Cette ascension me rappelle forcément le colle San Carlo grimpé le 28 septembre dernier. Une pente raide et intense.

Les 5 derniers kilomètres se font sur un goudron de mauvaise qualité qui accroche beaucoup, par moment, je pédalais même dans le vide... Alors que j'étais relativement bien jusque là, à partir de la borne indiquant le sommet à 3 km, j'ai senti que je commençais à être un peu plus en difficulté. Mais ça ne me dérangeait pas car je n'étais en souffrance et ça fait du bien d'arriver au sommet d'une grande ascension avec un peu de fatigue !

Evidemment en raison de la forte pente, je n'ai pas pris de photos durant la majeure partie de l'ascension. J'en ai juste repris quelques unes à l'entame du dernier kilomètre. Le final paraît un peu long, c'est une ligne droite à 8% qui est pourtant un poil moins difficile que toute la rampe d'avant, puis tout à coup après une ultime courbe on voit l'antenne face à nous à la sortie de la forêt.

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 014

 

Pas large et sous les arbres :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 016

 

C'est la fin !!

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 018

 

Alors qu'il faisait doux et que j'avais même un peu chaud, en arrivant dans les derniers mètres, j'ai senti un bon vent frais qui soufflait, ça changeait pas mal, heureusement il soufflait par rafales et non en continu.

Quelle joie d'arriver en haut ! Je suis allé jusqu'au panneau indiquant le sommet à 1504m d'altitude. Je me suis pris en photo pour immortaliser cette ascension, pas de chance, il n'y avait qu'un seul panneau et le soleil était du mauvais côté^^

 

Petit souvenir :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 023

 

Je suis arrivé de là :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 024

 

 

L'autre côté :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 025

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 026

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 028

 

Ensuite je suis allé à la table d'orientation. Et là.....je me demande si j'ai déjà vu quelque chose de plus sublime que ce panorama !! Alors qu'on en voit pas grand chose durant toute la montée, là on se prend ce panorama en pleine figure !!

Grâce au lac du Bourget, il n'y a pas de massifs juste devant le Mont du Chat et du coup on a une vue très dégagée, ultra dégagée ! Contrairement aux vues sublimes qu'on peut avoir sur certains cols (Croix de Fer, Galibier, Iseran, Madeleine...) qui offrent des vues de haute montagne, là on a une vision généraledes Alpes avec une vue jusqu'en bas et sur une très grande quantité de massifs alpestres.

Alors pour décrire un peu ce qu'on y voit en regardant vers l'Est, on a la partie sud du lac du Bourget (le plus grand lac naturel d'origine glaciaire entièrement en France), juste de l'autre côté il y a le Mont Revard avec Aix les Bains à ses pieds. Juste au nord du Revard on voit le Semnoz et Annecy. Le lac d'Annecy est masqué par le Semnoz. Juste derrière on voit la chaîne des Aravis avec le Mont Charvin (2409m) qui dépasse (il domine Ugine). Après juste derrière le Revard on voit bien sûr les Bauges, la Combe de Savoie. Vers le sud on voit la station du collet d'Allevard. Et bien entendu, je garde le meilleur pour la fin, en plein centre, juste derrière les Aravis, dépasse le Mont Blanc ! Juste à côté on voit l'Aiguille du Midi et l'Aiguille d'Argentière. SUBLIME !

En regardant vers le sud-est on aperçoit tout là bas le Mont Pourri qui domine Bourg Saint Maurice et que l'on voit très bien depuis le col du Petit Saint Bernard (à 80 km de là). Et plein sud, parmi la multitude de somemts, on distingues les Aiguilles d'Argentières (pas la même que celle du Mont Blanc) et le glacier de la Meije qui se trouve dans le massif des Ecrins du côté du Galibier !

Bref, je n'avais pas envie de partir...

 

Aix les Bains en bas de l'autre côté du lac, le Mont Revard juste derrière, le Semnoz juste derrière légèrement sur la gauche et tout au fond c'est le massif du Mont Blanc avec la chaine des Aravis qu'on distingue juste devant.

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 029

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 030

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 031

Zoom sur le Mont Blanc (on voit mieux le Mont Charvin qui est en bord de la chaine des Aravis juste devant le massif un peu à gauche)

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 036

 

Avec la table d'orientation c'est mieux (j'ai pas pris tout le tour de la table^^)

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 043

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 044

 

 

Après une bonne demi-heure passée au sommet il fallait songer à la suite...

 

A un moment j'avais pensé redescendre de l'autre côté sur Yenne pour remonter le Mont du Chat par l'autre versant. Il fait 17 km avec une première partie facile puis les 8,5 derniers km à 10,5% de moyenne, bref une rampe moins longue mais un tout petit peu plus aide que celle que j'avais faite. Je sentais que j'avais de quoi faire cette 2e ascension mais c'était presque sûr que sur les derniers kilomètres j'allais en baver pas mal. J'ai donc décidé de ne pas gâcher le plaisir de cette sortie et de faire l'impasse sur l'autre versant. Une autre solution aurait été de descendre sur Yenne toujours et de revenir sur les bords du lac du Bourget par le col du Chat (638m) juste à côté. Enfin, une dernière solution aurait été de descendre de l'autre côté puis de bifurquer pour rejoindre Novalaise vers le sud pour revenir à Chambéry par le col de l'Epine (987m).

Sachant que les nuages reviendraient à partir de la mi-journée, je n'avais pas envie de risquer de prendre la pluie sur une longue sortie, j''ai choisi de ne faire qu'un seul des deux autres cols. Voulant rouler le long du lac, j'ai laissé tombé le col de l'Epine qui ne permet pas cela. Enfin, à la vue de ma carte routière, j'ai pensé que la vue depuis le col du Chat serait plus jolie versant Est (celui au départ du bord du lac du Bourget), j'ai donc décidé de redescendre par le versant que j'avais grimpé.

J'ai enfilé mon K-Way et mis mon écharpe et me voilà parti pour la descente. Quel regret de laisser ce panorama...

La route est vraiment très étroite et c'est impressionnant... On prend très vite de la vitesse et les freins ont dû bien s'user^^ Je suis resté prudent et je n'ai que très peu dépassé les 50 km/h (vitesse max seulement 55 km/h). Au fil de la descente je me rendais compte à quel point le fait de pouvoir faire une ascension comme celle là globalement facilement sans avoir des supers jambes, c'est une chance !

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 048

 

Une fois en bas, j'ai rejoint la petite route qui longe le lac vers le nord. Que c'est agréable de rouler là juste à côté du lac, ça donne un petit air de vacances (j'en ai bien besoin je crois^^). Après 2 ou 3 km, je suis arrivé au pied d'une montée. Ça commence direct sur du 8%. Sans le savoir j'étais dans la montée du col du Chat (633m) qui fait 6,5 km. Je précise que l'altitude au bord du lac est 230m.

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 050

 

Le sommet du gros Chat vu depuis le bord du lac (l'antenne est plein centre) :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 051

 

C'est bien mieux avec le zoom en fait^^

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 052

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 053

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 054

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 055

 

Dans cette montée je suis resté sur 39-25. J'ai rattrapé 2 cyclistes avant d'arriver dans un hameau. Puis j'en ai rattrapé un autre un peu plus loin sur une route très étroite que je ne voyais même pas sur ma carte (je m'étais arrêté pour repérer que j'étais sur la bonne route). Je lui ai demandé si le col du Chat c'était bien par là et il me l'a affirmé. Et effectivement quelques mètres plus loin je suis arrivé à un rond point où il y avait un panneau qui indiquait la direction du col du Chat. Et me voilà dans cette montée, toujours avec le K-Way et mon écharpe sur mon 39-25^^ J'étais content d'avoir les jambes pour rouler sur un bon rythme et rattraper du monde, ça fait du bien au moral. Comme je savais que c'était la dernière ascension pour moi pour cette sortie, j'ai fait un peu n'importe quoi en ne cherchant pas à me ravitailler et en roulant à bloc. Sur le moment je ne savais pas trop la longueur de l'ascension et je me repérais juste avec l'altitude donnée par compteur. Je commençais à avoir chaud.

La vue sur le lac était vraiment sympa, j'ai choisi le bon côté ! A la moitié de l'ascension il y a un belvédère où je me suis arrêté pour profiter de la vue sur la partie sud du lac du Bourget ! C'est un peu plus fade que le panorama du sommet du Mont du Chat bien sûr, mais ça reste très beau. J'en ai profité pour enlever mon écharpe et ouvrir mon K-Way avant de repartir pour la suite du col. Il restait environ 2 km au total sur du 7 et 8%. Les dernières centaines de mètres ont fait très mal aux jambes, j'étais tenté de passer le petit plateau mais sentant que j'arrivais à la fin, j'ai fait l'effort de rester sur le 39 dents. J'étais content en arrivant au sommet pfiou !

 

Vue depuis le belvédère au milieu de la montée :

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 056

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 057

 

Au sommet on est au milieu des arbres, il n'y a donc aucun panorama, j'ai pris une photo et j'ai décidé de redescendre vers le lac pour songer à retourner à Chambéry. Il était midi et les nuages commençaient à arriver et surtout là je sentais que je commençais à fatiguer un peu.

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 060

 

Je suis donc redescendu par la même route pour rejoindre de nouveau le bord du lac. Je suis passé devant la bifurcation qui monte à la chapelle du Mont du Chat sur une pente très raide, ce sera pour une autre fois.

Je suis revenu au Bourget du Lac où j'ai rejoint la piste cyclable que j'ai suivie jusqu'à Chambéry pendant 12 km environ. Cette piste n'est pas vraiment très jolie, elle est juste pratique. Je commençais à ressentir la faim sur les derniers kilomètres et j'étais content d'en finir avec cette piste cyclable. Une fois arrivé dans Chambéry, il y a des panneaux indiquant aux cyclistes comment rejoindre la gare SNCF. J'ai pu repérer comment aller chercher cette piste depuis la gare, ce sera plus pratique pour la prochaine fois que je viendrai sur Chambéry. C'est dommage que ce ne soit pas indiqué de façon visible depuis la gare car je pense que de nombreux cyclistes ne doivent pas savoir quelle piste prendre pour aller vers le nord.

Après 1h d'attente, j'ai pu prendre le train et rentrer à Albertville.

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 062

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 063

 

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 064

Photos Mont du Chat le 19 octobre 2013 066

 

Au final j'ai parcouru 75 km (seulement j'ai envie de dire) pour 1800m de D+ et j'ai pu grimper ce Mont du Chat. Une ascension méconnue mais si difficile, c'est une petite perle. Pour ma part j'ai bien aimé même si le fait d'être dans la forêt peut rendre l'ascension un peu monotone et surtout transformer en calvaire la montée si on n'a pas les jambes. J'étais content d'avoir ce qu'il fallait dans les jambes pour le grimper sans encombre. En France on peut difficilement trouver plus dur.

Il s'agit également de ma première ascension du massif...du Jura car le massif de l'Epine et du Chat sont les points les plus au sud du massif du Jura qui est longe toute la partie ouest du lac du Bourget. Le col du Chat à 633m, même si il grimpe quand même, c'est un chaton à côté du gros matou. Ce samedi matin ensoleillé fut bien amorti, il n'y a plus qu'à espérer qu'il y en aura encore d'autres des comme ça !

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 17:13

Le col du Glandon, est un col bien connu des Alpes. Il se situe dans le département de la Savoie (73) dans la vallée de la Maurienne entre le massif de Belledonne et des Arves. Ses 1924 m d'altitude sont un peu inférieurs à son prestigieux voisin, le col de la Croix de Fer (2067m). Ces deux cols espacés de seulement 2,5 km se partagent les passages du Tour de France. Cependant, l'un et l'autre sont des monstres à part entière !

Il s'agit d'un col hors catégorie. Le Tour de France y est passé à 14 reprises depusi 1947, date du premier passage. Lucien Van Impe est le coureur étant passé le plus de fois en tête, à 3 reprises en 1977, 1981 et 1983.

La route du col a été ouverte en 1898.

 

Il permet ainsi de relier la vallée de la Romanche au départ de Rochetaillée, à la vallée de la Maurienne à La Chambre.

Grâce aux accès de son voisin, le col de la Croix de Fer, il existe 3 routes différentes pour atteindre le col du Glandon. Par ailleurs, il est idéalement placé pour un enchainement avec le col de la Madeleine (1993m), le col du Galibier (2642m) ou encore l'Alpe d'Huez (1850m).

 

La première au départ de Rochetaillée depuis la vallée de la Romanche. Ce versant est long de 29,5 km environ. Il est entièrement commun avec le col de la Croix de Fer sauf sur les dernières centaines de mètres. La route quitte celle du col de la Croix de Fer 2,5 km avant le sommet de ce dernier, là il ne reste plus que 200 ou 300m à 8% pour atteindre le sommet du col. Pour le descriptif des 29 premiers kilomètres, je vous renvoie à l'article du col de la Croix de Fer.

 

La deuxième voie d'accès est au départ de Saint Jean de Maurienne. Par ce versant, il faut rimper entièrement le col de la Croix de Fer côté Maurienne puis descendre les 2,5 premiers kilomètres du versant de Rochetaillée pour arriver à la bifurcation et faire les 200 ou 300 derniers mètres à 8% pour atteindre le col du Glandon. Pour les informations sur ce versant, là aussi je vous invite à consulter l'article du col de la Croix de Fer.

 

La troisième voie d'accès est la plus courte. Le point de départ se situe à La Chambre / Saint Etienne de Cuines qui sont à côté. L'ascension fait 20 km.

Ce versant se divise en deux parties entrecoupées d'environ 2 km de replat au milieu. Les 9 premiers kilomètres grimpent sur une pente régulière à 8% de moyenne. Il s'agit de la partie la plus facile. La route quitte Saint Etienne de Cuines sur une longue ligne droite avant de grimper en lacets et en courbes dans la forêt. Après 9 km la route devient presque plate pendant 2 km pour traverser le village de Saint Colomban les Villards. Ce village marque la moitié de l'ascension et l'entame de la partie la plus difficile jusqu'au sommet. Et pourtant la première partie grimpe déjà pas mal !

A la sortie du village il reste 9 km à plus de 9% de moyenne à grimper. Les premiers mètres pour sortir de Saint Colomban les Villards sont très raides avec une portion à 13%. La route grimpe très raide en lacets et en courbes de façon un peu désordonnée. Les kilomètres à 9% et 10% s'enchainent sur 4 km à travers la forêt par moment et à découvert à d'autres moments. Plus on grimpe et plus on se retrouve à découvert.

A 5 km du sommet, on dispose d'un « répit » de 2 km à 7% pour souffler. Là le paysage devient vraiment somptueux. Un vrai paysage de haute montagne, c'est vertigineux ! Après ces deux kilomètres de répit, on attaque les 3 derniers kilomètres qui sont terribles ! Jugez plutôt, la moyenne de ces 3 derniers kilomètres est de presque 10,5% !

La route est rvaiment très raide et les lacets sont impresseionnants à voir. En plus ils paraissent trop espacés et quand les jambes ne sont plus là, ça devient vraiment très difficile. La dernière ligne droite débouchant sur le sommet est à 10%, le col ne laisse pas respirer jusqu'aux tout derniers mètres !

Mais par contre, le paysage du final est juste sublime ! On peut voir le Mont Blanc au loin avec le col de la Madeleine devant.

D'ailleurs c'est en ayant fait la descente de ce versant que j'ai eu envie de le refaire dans le sens de la montée !

Je rajouterais sur ce versant, que la route est vraiment très raide et étroite, c'est encore plus visible dans le sens de la descente. De ce fait elle est assez dangereuse avec des rétrécissements par endroits et des virages à fort dénivelé.

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-26

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-27

 

En arrivant à Saint Colomban les Villards :

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-28

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-29

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-30

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-31

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-32

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-33

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-34

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-35

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-36

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-42

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-40

 

Le Mont Blanc et le col de la Madeleine pile au centre :

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-44

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-45

 

Voilà pour les 3 versants de ce joyaux alpestre. Depuis le sommet, on peut voir très distinctement le sommet du col de la Croix de Fer à seulement 2,5 km. Pour ma part, j'ai eu l'occasion de le grimper par chacun des 3 versants en l'espace de moins d'un mois, le 3 août, le 15 août et le 31 août 2013 et malgré la sortie du 15 août que je n'oublierai sûrement pas de si tôt, il s'agit d'un des cols que je préfère.

 

Vue depuis le sommet

 

Le col de la Croix de Fer :

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-38

 

Photos col de la Madeleine et col du Glandon le 15-copie-39

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-28

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:21

L'été semble bel et bien terminé...déjà... Par contre, l'automne a été zappé et l'hiver se montre déjà... En effet, la neige a fait son apparition assez bas en altitude (800m sur certains massifs) depuis jeudi... J'ai donc dû changer mon programme et revoir à la baisse les altitudes atteignables. Tous les grands cols (Iseran, Galibier, Mont Cenis, Croix de Fer, Madeleine) sont fermés.

J'ai donc décidé de faire une petite sortie et de voir au fur et à mesure. En effet, depuis la sortie d'il y a 2 semaines, le 28 septembre, je n'ai enfourché qu'une seule fois le vélo, c'était pour aller au travail le 2 octobre. Cela faisait donc 10 jours que je n'avais pas pédalé. Je m'attendais donc à avoir de mauvaises jambes.

J'ai donc décidé d'aller pédaler du côté de Saint Pierre d'Albigny et d'aller grimper le col de Champlaurent (1116m) et le col du Grand Cucheron (1188m), dans le massif de Belledonne, je me laissais également le choix pour éventuellement aller au col de Marocaz ou au col du Frêne dans les Bauges.

 

Le programme était fait, la seule incertitude c'était la météo, tantôt les prévisions annoncent de la pluie et tantôt de belles éclaircies. Je devais aviser en me levant du coup.

Le train pour Saint Pierre d'Albigny était à 7h20. Il n'y a que 20min de train, c'est un trajet assez court. Je me suis levé à 6h15 car je devais prendre le temps de regonfler les pneus du vélo et tout ça. J'ai été étonné, mais le réveil n'a pas été trop laborieux et pourtant je m'étais couché à 1h30 du mat. Ceci dit j'aurais préféré continuer de dormir au chaud^^

J'ai ouvert mon volet et j'ai aperçu les étoiles, je n'avais donc pas d'excuse pour me recoucher^^

Bien entendu, je me suis habillé pour affronter le froid, jambières, veste thermique, écharpe! Le seul inconvénient ce sont mes gants longs que je ne retrouve pas. J'ai donc mis mes sous gants et mes mitaine spar dessus. Au final c'était plutôt joli car mes sous gants sont noirs et mes mitaines sont rouges et noirs, du coup ça allait très bien ensemble!

Cependant, pour aller à la gare j'avais laissé mes sous gants dans le sac à dos car je ne les ai pas mis pour gonfler les pneus et j'ai oublié de les sortir du sac au moment de décoller. J'ai eu bien froid sur ces 1,5 km pour rejoindre la gare...3°C...

Le train était à l'heure. En approchant de Saint Pierre d'Albigny, on est entré dans une grosse nappe de brouillard... Vraiment pas de chance...

Bizarrement en descendant du train je n'avais pas si froid sur le moment. Du coup je suis parti pour commencer la sortie en oubliant à nouveau de mettre les sous gants... Je me suis mis à chercher la route me permettant de quitter Saint Pierre d'Albigny, de passer sur l'autoroute pour rejoindre Chamoux sur Gelon, pied du col de Champlaurent à environ 8,5 km.

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 octobre 201

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-1

 

J'ai d'abord grimpé dans le village avant de trouver un petit chemin qui quittait Saint Pierre. J'ai débouché sur un rond point où je suis allé tout droit, je suis passé sur l'autorute et de suite après, la route se met à monter sur du 6,5%. Moi qui espérais me réchauffer sur du plat, je me retrouvais direct dans une montée. Là je ressentais vraiment le froid mais maintenant que j'étais parti je ne voulais plus m'arrêter pour mettre les sous gants, du moins pas avant d'être à Chamoux.

La route grimpe sur 1,5 km environ, toujours dans le brouillard, je me suis mis sur 39-25 et j'étais content de bien tourner les jambes. Au niveau des jambes et notamment de mon genou gauche que je n'ai pas pu couvrir en raison toujours de cette blessure qui reste de la chute du 15 août, je ne ressentais pas trop le froid, c'était plutôt cool. Le plus dur à supporter c'était les doigts gelés et le visage. De fait pour me réchauffer le plus vite possible, j'avais plutôt tendance à bien appuyer sur les pédales. Etant donné qu'il était encore tôt le matin, il y avait peu de circulation et c'était agréable.

J'ai continué à suivre la petite route et ses bifurcations en suivant les panneaux. Après la montée, la route descend un peu puis est plate. C'est avec une grosse grimace de douleur à cause du froid que je suis arrivé dans le brouillard à Chamoux sur Gelon. J'ai poursuivi dans le village jusqu'à trouver la bifurcation avec la route allant au col de Champlaurent. Là je me suis arrêté pour mettre les sous gants! Que ça a fait du bien! Je n'avais parcouru que 11 km (en comptant le trajet jusqu'à la gare d'Albertville). Il faisait 3°C au pied de l'ascension!

Le col de Champlaurent c'est un gros morceau, 10 km à 8% de moyenne! Il faut donc le bouffer quand même. Après j'avais prévu de descendre sur 3 km de l'autre côté pour trouver la route allant au col du Grand Cucheron sur 4 km de montée dont 3 à 9%. Pour la suite je nesavais pas encore où je souhaitais descendre mais j'avais noté de tenter d'aller traverser le village de La Table rien que pour le nom^^

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-2

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-3

 

 

Je me suis donc élancé sur ce col. La route est étroite et grimpe directement à travers la forêt sur des pentes à 8 et 9%. Avec mes lunettes de soleil, je peinais un peu à bien voir dans le brouillard.

Je me suis rapidement mis sur 39-25 et à ma grande surprise, j'avais les jambes pour bien l'emmener! Je grimpais plutôt bien en alternant position assise et en danseuse. J'attendais avec impatience le moment où je sortirai du brouillard. Je faisais attention dans certains endroits car la route était bien mouillée par moments et je craignais de trouver un peu de verglas. Il faut dire que très vite la température est descendu à 2 puis 1°C. Quand on pense que 8 jours avant on pouvait encore être en sweat et T-shirt tard le soir...

J'ai pu faire l'ascension d'une traite sur 39-25 en prenant quelques photos. C'était plutôt sympa. Cependant j'ai regretté le manque de panorama. Il y avait quelques belles vues que je en faisais qu'entrevoir entre les arbres. Cependant c'était beau car je voyais juste le sommet du massif des Bauges qui dépassait du brouillard de l'autre côté de Saint Pierre d'Albigny, et pareil pour le massif de la Chartreuse qui n'avait que son sommet qui dépassait. Vraiment très beau!!

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-4

 

Le massif des Bauges qui émerge du brouillard

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-5

 

Certaines portions sont à 10 ou même 11% et je n'en revenais pas de les passer sans plus de problème. Mais je devais être tellement transis par le froid que je ne faisais plus trop gaffe à la pente^^

Les 3 derniers km ont été plus laborieux mais je continuais de bien appuyer sur les pédales sans trop chercher à m'économiser coûte que coûte. Sur les 8 premiers kilomètres les euls moments de répits ont été des passages à 7%...

A environ 1 km du sommet, sur un replat, je suis passé devant une bifurcation à droite, allant à La Table. Moi, j'avais prévu d'atteindre ce village par une autre route de l'autre côté.

La borne du dernier kilomètre se trouve à l'entrée du village de Champlaurent. La traversée du village est très raide sur du 10%. ça a bien tiré dans les jambes! C'est à partir de là que j'ai commencé à voir de la neige sur les bords de la route.

 

Champlaurent et la borne du dernier kilomètre à l'entrée

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-6

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-7

 

J'ai débouché au sommet du col à 1116m d'altitude, il faisait 1°C. Je ne me suis pas trop attardé. C'était dommage car l'endroit est calme et doit être agréable quand il fait doux. Par contre il n'y a pas vraiment de panorama...

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-9

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-8

 

Je suis vite parti de l'autre côté et descendant avec prudence pour faire gaffe verglas si il y en avait. J'ai descendu 3 km avant d'arriver à l'intersection avec la route du col du Grand Cucheron allant à gauche et celle descendant vers la Rochette à droite (celle que je prendrai au retour). Ces 3 km de descente ont été terribles à cause du froid, j'ai fait en sorte de ne pas dépasser les 35 km/h mais ça a été bien cuisant ce froid...

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-10

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-11

 

A l'intersection je me suis arrêté vite fait pour manger une pâte de fruit et boire une gorgée de grenadine. Je n'avais encore rien manigé ni bu depuis le début de la sortie. Faut dire qu'avec ce froid c'est pas très agréable de boire. Et comme je n'étais dans une énorme sortie non plus, je pouvais me permettre de tirer sur la corde à ce niveau là.

L'intersection se trouve à environ 840m d'altitude. A partir de là il reste 4 km à grimper. Le premier est à 4%. En réalité il est presque plat au début puis à 10% sur 200m pour arriver aux 3 derniers kilomètres qui sont à 9%, 9% et 8%.

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-12

 

Il faisait toujours 1°C et la route grimpe là aussi dans la forêt. Le coup de pédale était un peu plus lourd mais je grimpais tout de même plutôt pas mal encore. A nouveau en passant les 1000m d'altitude j'ai commencé à voir de la neige sur les bords. Le dernier kilomètre a été plus humide car devant moi, tous les arbres avaient la neige qui fondait ou qui tombait. De fait, en passant dessous, j'avais vraiment l'impression qu'il pleuvait ou qu'il neigeait, avec le soleil dans les yeux^^

Une fois au sommet à 1188m, juste le temps d'être déçu de ne pas avoir de panorama à regarder et de regarder ma carte et je suis vite reparti... Toujours ce froid... Il y avait pas mal de voitures garées au sommet, sûrement des chasseurs.

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-13

 

Côté par lequel je suis arrivé au sommet du col :

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-14

 

Je suis donc redescendu du même côté car l'autre versant fait arriver au début de la Maurienne. Ce froid est toujours aussi douloureux que dans la première descente... J'ai donc roulé tranquillement. Je suis revenu à l'intersection et j'ai continué tout droit en laissant sur ma droite la route allant au col de Champlaurent que j'avais descendu un peu plus tôt. Je prévoyais de passer à La Table puis éventuellement de redescendre en bas dans la Combe de Savoie à une dizaine de kilomètres de Chamoux, ce qui me ferait revenir sur du plat à Chamoux puis Saint Pierre d'Albigny.

J'ai continué de rouler lentement en prenant des photos de temps à autres. Mais je commençais à me demander ce que j'étais venu faire ici dans ce froid glacial car pour tout dire ça descendait faiblement et j'en étais content mais à l'inverse j'appréhendais fortement la grosse descente et du froid que je ressentirai...

Après quelques kilomètres sur une faible descente, j'ai vu une bifurcation vers La Table sur la droite. Le village est indiqué à 3 km. La route se met à monter pendant 2 km sur des pentes entre 5 et 7%. D'un seul coup j'étais bien mieux. Je préférais largement être dans les montées que dans les descentes!

 

Sur le début de la remontée vers La Table à environ 850m d'altitude

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-15

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-16

 

La Chartreuse

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-17

 

Après les deux kilomètres de montée (jusqu'à environ 850 ou 900m d'altitude), la route s'est mis à descendre sur un kilomètre pour arriver au village de La Table. C'est assez drôle ce genre de nom de village. Celui là ira très bien avec La Chambre qui se trouve au pied du col de la Madeleine (1993m) dans la Maurienne^^

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-18

 

Alors que j'avais en tête de continuer tout droit la descente, à la sortie du village je vois une bifurcation à droite indiquant le village de Champlaurent à 6 km. Je me suis arrêté pour réfléchir.

J'étais congelé, je voulais commencer à songer à rentrer, la route allant à Champlaurent serait un peu en montée et me ferait déboucher à 1 km du col sur la route que j'ai monté en première ascension. Certes il resterait 9 km de grosse descente mais au moins je connaissais la route. Et en calculant vite fait par rapport à l'horaire d'un train possible pour le retour, j'en ai conclu qu'il valait mieux passer par là.

Me voilà parti sur cette route reliant La Table à Champ Laurent du coup. Il s'agit d'une route très étroite en légère montée sur du 4 à 5% dans un premier temps. La route est toujours en forêt mais après 2 km elle monte beaucoup plus, aux alentours des 7% sur des lacets. A un moment le point de vue sur les Bauges et la Chartreuse est vraiment sympa! J'en ai profité pour prendre des photos et constater que malgré les nuages qui trainent, il n'y a plus de brouillard en bas.

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-19

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-20

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-21

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-22

 

J'ai continué sur cette route étroite à travers la forêt. Par moment j'entendais des coups de feu, ça devait être plein de chasseurs dans le coin. A un moment, alors que la route est entrée dans un hameau, c'est devenu un chemin plein de gravillons. Je commençais à avoir un peu d'inquiétude pour le risque de crevaison. En plus à cet endroit la pente était à 10%, je patinais un peu de la roue arrière. ça devenait boueux presque. Heureusement après environ 1 km là dessus (qui m'a paru long vu qu'il était raide), la route est redevenue à peu près normale et s'est mise à descendre pour rejoindre la route de l'ascension du col de Champlaurent à plus de 1000m d'altitude.

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-23

 

Là, j'ai donc entamé les 9 kilomètres de descente sur Chamoux sur Gelon. Le froid était un tout petit peu plus supportable (il faisait 3°C contre 1°C dans les descentes précédentes). Je restais très prudent sur cette route humide et avec énormément de feuilles mortes mouillées sur le goudron et aussi beaucoup de châtaignes!

C'est une nouvelle fois frigorifié que j'ai atteint Chamoux sur Gelon. Je ne pouvais même plus ouvrir la bouche...

Une fois en bas, j'ai continué en essayant de ne pas me tromper dans les routes à prendre pour rejoindre Saint Pierre d'Albigny. La route se remet à grimper sur du 6% pendant 2 kilomètres avant de redescendre un bon coup et de repasser sur l'autoroute. Là il me restait juste à retrouver le tout petit chemin me permettant d'entrer dans Saint Pierre d'Albigny sans faire de détour.  Le matin je n'avais pas remarqué que j'avais descendu un raidar si raide... Quand je me suis retrouvé au pied de ce mur, je me suis dit aie aie aie^^ 250m seulement mais à 12 et 13%. Je n'ai pas eu le temps de changer tous mes pignons et c'est sur 39-19 que je l'ai passé. D'ailleurs bien que ça a été dur, j'étais content de voir que je ne souffrais pas non plus dans les montées malgré l'accumulation, le froid et le fait de n'avoir presque rien mangé ni bu de la sortie (1 pâte de fruit et une gorgée de grenadine).

Je suis dnc arrivé à Saint Pierre d'Albigny par une température d'environ 10°C (il faisait meilleur en bas!) 20min avant le train. J'ai apprécié de rester au chaud dans la salle d'attente pendant 10min avant de ressentir le besoin d'aller sur le quai et de me mettre au soleil, ça restait très très frais quand même^^.

 

Voilà donc pour cette sortie qui s'est terminée avec un kilométrage de 65 kilomètres pour 1750m de D+. Je suis plutôt content car je ne sais toujours pas comment j'ai pu me motiver pour aller pédaler si tôt, je ne pensais pas faire autant de D+ et sans avoir des jambes de feu j'avais les jambes qu'il fallait pour encaisser et enchainer toutes ces montées. Je suis content d'avoir pu emmener des bons braquets sur les pourcentages raides et notamment ce bougre de col de Champ Laurent qui ne se laisse pas dompter si facilement. En été ça doit être un col agréable à l'ombre!

Là j'ai eu ma dose de froid et de fait je n'avais plus trop envie d'aller au col du Frêne ensuite (c'est surtout que je ne voulais pas refaire de descente^^).

En tout cas l'arrivée de l'hiver est brutale car les 55 premiers kilomètres de la sotie se sont faits dans des températures entre 1 et 3°C... Le point culminant de la sortie du jour (col du Grand Cucheron à 1188m) est pile poil 1000m plus bas que celui de la dernière sortie, celle du 28 septembre (col du Petit Saint Bernard 2188m).

J'espère que les températures remonteront un peu et que je pourrai aller encore aux alentours de 1500m d'altitude avant la fin de l'année!

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 17:00

Le col de la Croix de Fer est un col bien connu des Alpes. Son profil et sa réputation le classe parmi les « poids lourds » des Alpes. Il culmine à 2067m d'altitude.

Sa situation géographique le plaçant tout près du col du Glandon (à 2,5 km) fait que ces deux cols doivent se répartir les passages du Tour de France pour accéder ou quitter la vallée de la Maurienne. Il a été emprunté à 16 reprises par le Tour de France. La première fois c’était en 1947 pour le premier Tour de l’après guerre. Il a ensuite régulièrement été emprunté jusqu’à 1966. Là, pendant 20 ans le Tour de France n’y est pas passé. C’est ce qui explique pourquoi les Merckx et Van Impe n’apparaissent pas dans la liste des coureurs ayant franchi le col en tête. On y trouve cependant quelques grands coureurs de leur époque tels Coppi, Bartali, Hinault, Virenque.

Son sommet se situe dans le département de la Savoie (73) et permet de relier la vallée de la Maurienne au départ de Saint Jean de Maurienne (en remontant la vallée de l’Arvan) à la vallée de la Romanche au départ de Rochetaillée non loin de Bourg d’Oisans . Il fait donc un tremplin idéal pour divers enchainements vers l’Alpe d’Huez, le col de la Madeleine, la Toussuire ou encore le col du Galibier.

 

Il est difficile de dire quel versant est le plus difficile tant ils sont similaires avec des rampes raides et quelques descentes qui occasionnent de fortes ruptures de pentes. Par ailleurs quelque soit le versant, l’ascension est assez longue (29,5 km d’un côté et 31,5 de l’autre).

 

Le versant au départ de Rochetaillée est sans conteste le plus beau versant avec les plus beau paysages ! Rochetaillée se trouve à 7 km de Bourg d’Oisans plus connu comme étant le pied de l’ascension à l’Alpe d’Huez.

Ce versant est long de 31,5 km et commence doucement par 4 km de plat et de faux plat jusqu’à Allemond. Là, devant nous juste derrière le village se dresse le barrage du Verney, le premier de l’ascension. On distingue bien la route qui monte en 2 lacets sur le barrage même. La montée sur le barrage se fait sur 800m à 8% environ. Une fois sur le barrage on le traverse le long du lac du Verney. Juste après le barrage on passe sur un pont de plusieurs centaines de mètres pour contourner complètement le plan d’eau et accéder à la montagne.

 

Le barrage du Verney

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 015

Dans la montée sur le barrage

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 017

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 019

 

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 020

 

Allemond

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 022

 

Après quelques centaines de mètres de plat, la route reprend sa montée sur du 6% pour passer devant le seul endroit moche de l’ascension : la centrale EDF. Juste après ça descend légèrement et c’est enfin parti pour l’ascension et la première rampe raide (car les 800m pour se hisser sur le barrage du Verney ce n’était qu’un amuse-gueule). Là la route se met à monter d’emblée sur du 9% d’abord puis du 10% sur un bon kilomètre avant de repasser sur du 9%.

 

Cette rampe dure environ 5 à 6 km le temps de nous mener au Rivier d’Allemond par une route plutôt en lignes droites et courbes qui traverse la forêt. Il n’y a pas grand-chose à voir du coup mais la forêt permet de profiter d’une bonne fraicheur à cet endroit.

 

Après ces 5 à 6 km à 9% de moyenne la route devient plus roulante et arrive au Rivier d’Allemond que l’on traverse sur une portion plate. La première rampe est terminée et on peut attaquer la descente de 2,5 km. Il s’agit d’une descente sinueuse et raide qu’il faut négocier avec prudence car ça descend jusqu’à -12%. Après une épingle qui oblige à freiner, on attaque la deuxième rampe sans aucune transition et sans élan à cause du virage juste avant. La pente repart sur du 11%.

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 027

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 029

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 032

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 037

 

La rupture de pente à cet endroit fait un peu mal aux jambes. Surtout que très vite la pente passe à 12% et le reste sur plus de 500m en ligne droite. Heureusement, le paysage est très beau à voir et ça ne sera que de mieux en mieux jusqu’à la fin. La route continue de grimper pendant encore 1 bon kilomètre à plus de 10% avant un replat de 200 à 300m qui ne fait pas forcément du bien aux jambes car direct après ça repart sur du 9%. La route continue de grimper avec quelques lacets qui permettent de trancher des lignes droites. Alors que le paysage s’était découvert lors de la descente et du début à 12% avant, là la route repasse dans quelques bosquets. Cependant ça ne dure pas bien longtemps car très vite on se retrouve de nouveau dans un décor très minéral avec de nombreux éboulis que l’on peut voir sur le versant en face du ravin. La route grimpe ainsi sur du 9% sur 6 km. Au milieu de cette rampe on a en point de mire le deuxième barrage de l’ascension : le barrage de Grand Maison. On le voit longtemps à l’avance au dessus de la tête mais la route continue de grimper en lacets avant de véritablement s’approcher du barrage. Ces lacets avant le barrage sont somptueux. Le paysage est grandiose, la vraie haute montagne ! En approchant du barrage la pente devient mois raide et passe aux alentours de 6 à 7%. La route passe perpendiculairement au barrage. Cependant le point de vue à cet endroit vaut bien un arrêt photo ! D’un côté la route que l’on vient de grimper dans un décor sublime et de l’autre le lac de Grand Maison avec la route que l’on va grimper.

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 038

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 041

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 044

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 047

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 050

 

Le barrage de Grand Maison

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 054

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 056

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 058

 

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 062

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 067

 

Le lac de Grand Maison

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 069

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 070

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 071

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 074

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 075

 

La route longe le lac sur du plat avant même de redescendre sur un kilomètre environ. Le décor est vraiment fabuleux avec le lac à côté et les alpages que l’on voit tout autour et devant nous. On voit très bien la route qui grimpe pratiquement en ligne droite devant nous. On aperçoit facilement la bifurcation avec le col du Glandon à gauche de la route environ 4 km devant nous et la portion qui continue tout droit vers le col de la Croix de Fer.

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 081

 

Après la descente la route repart sur du 5 à 7% pour les 6 à 7 derniers kilomètres au milieu des alpages. Après la bifurcation avec le col du Glandon qui se trouve seulement 200m à gauche, on aperçoit le sommet du col de la Croix de Fer à 2,5 km et les Aiguilles d’Arves qui commencent à pointer leurs sommets de l’autre côté au dessus de la vallée de l’Arvan. En se retournant on peut apercevoir en bas derrière, le lac de Grand Maison. C’est vraiment un endroit rêvé pour faire du vélo en haute montagne.

 

Le final est assez abordable comparé aux rampes précédentes et permet donc d’arriver pas trop fatigué au sommet.

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 088

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 093

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 096

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 104

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 105

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 107

 

 

L'autre versant est au départ de Saint Jean de Maurienne. Il fait un peu plus de 28 km de long. La route se met à grimper dès le centre de Saint de Maurienne qu'il faut quitter en suivant la direction de la vallée de l'Arvan. La route grimpe direct sur du 8% et nous fait quitter Saint Jean de Maurienne par la place de l'Opinel. Pendant 4 kilomètres les courbes et les lacets vont s'enchainer sur une large route très passante, commune avec la montée à la station de la Toussuire.

 

Après cette première rampe, la route bifurque de celle de la Toussuire en partant vers la gauche sur une descente d'1,5 km qui nous fait dire que la première partie est terminée. Le paysage un peu bouché jusque là devient d'un seul coup très beau! Pourtant ça ne fait que 4 km qu'on est parti.

La petite descente se termine par le passage sur un joli pont et là on attaque la 2e rampe, 5 kilomètres à 9% avec les deux premiers à 10%. Il convient de bien gérer car à cet instant on est encore à plus de 20 km du sommet. La route traverse régulièrement la forêt sur cette rampe et lorsque ça se découvre, on peut très bien voir les Aiguilles d'Arves qui dominent complètement ce versant. La pente est globalement régulière sur cette rampe et au final elle s'assimile plutôt bien. Elle prend fin par 3 km de faux plat et de plat qui nous font traverser 3 tunnels successifs.

Le premier, long de seulement 96m mais avec un virage à gauche très prononcé qui fait qu'on ne voit pas la sortie quand on y entre. Cependant il est éclairé et ne présente pas de danger particulier. Quelques mètres après on arrive au second tunnel long de 178m. Il est en courbe à gauche et on ne voit pas non plus la sortie lorsqu'on y entre. Cependant, pas de problème d'éclairage pour celui là non plus! Dans la 2e partie de ce tunnel on aperçoit l'entrée et la sortie du 3e tunnel. En effet ce 3e tunnel commence seulement quelques mètres après la sortie du 2e et est en ligne droite. Il est long de 500m, on y passe donc plus de temps. Au milieu la luminosité est très faible mais on arrive à distinguer quand même où on met les roues malgré les lunettes de soleil.

 

Juste après la route descend un peu sur quelques mètres et nous fait passer sur le pont de Belleville où à gauche part la route allant au col du Mollard. Pour le col de la Croix de Fer il faut continuer tout droit. A cet instant on est à la moitié de l'ascension. Les 14 km restant se divisent en deux parties, d'abord 7 kilomètres à faible pente qui ne dépassera pas les 6%. C'est donc une partie roulante mais dans laquelle il ne faut pas s'user non plus. La route est surtout en courbe et ligne droite et offre une vue dégagée sur le sommet et la route qui va suivre. On traverse Saint Jean d'Arves puis Saint Sorlin d'Arves. C'est là que commence les 7 derniers kilomètres qui sont plus raides avec une pente aux alentours de 8%. La sortie de Saint Sorlin d'Arves peut faire mal aux jambes avec une ligne droite de quelques centaines de mètres à plus de 11% avant d'enchainer sur un lacet à droite qui entame la portion finale à 8%. La pente est régulière et ça grimpe sur des lacets assez espacés mais qui offrent une vue splendide sur Saint Sorlin d'Arves et les Aiguilles d'Arves au fond.

 

Bien que ce versant par Saint Jean de Maurienne soit très beau, le paysage est vraiment sublime par le versant au départ de Rochetaillée.

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-3

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-4

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-5

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-6

Pas loin du pont de Belleville

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-7

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-11

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-12

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-13

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-16

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-17

 

Photos col de la Croix de Fer et Madeleine le 31 a-copie-19

 

Ce que je peux en dire de ce col, c'est que quand on est bien c'est un régal de le grimper et j'ai eu cette chance les deux fois où je l'ai grimpé. En revanche, je pense que si on est moins en forme, ce col peut être vraiment terrible pour les jambes!

Je précise qu'un 3e versant au départ de la Maurienne (de la Chambre) est possible mais il convient de grimper le col du Glandon qui présente un profil terrible par ce côté. Je décrierai cette ascension dans l'article sur le col du Glandon (1924m).

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 122

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 124

 

Photos col de la Croix de Fer le 3 août 2013 129

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 17:42

Le col de l’Iseran fait parti de ces grands cols des Alpes dont l’évocation du nom en impose. Il ne s’agit pas du col le plus difficile du massif alpestre. En revanche c’est bien le col le plus haut des Alpes avec ses 2770m d’altitude.

La route de la cime de la Bonette est certes à peine plus haute à 2802m mais il ne s’agit pas d’un col.

Sa position reculée au fin fond du massif de la Vanoise fait que son franchissement fait faire plutôt un détour. Si la route du col de l’Iseran n’existait pas, à mon avis ça n’aurait pas changé grand-chose dans le flux des personnes dans le département et la région.

 

C’est cette position géographique pas optimale qui a fait que le Tour de France n’est pas passé souvent le voir. 5 fois seulement (sans compter 1996 où le col a été annulé en raison de la neige). Cependant, grâce à Louison Bobet (triple vainqueur du Tour en 1953, 1954, 1955), le col de l’Iseran est entré dans l’Histoire du Tour de France car c’est à son sommet que Louison Bobet a mis fin à sa carrière en abandonnant le Tour de France 1959. Il n’y avait pas de meilleur endroit que le toit du Tour pour tirer sa révérence de la part d’un tel champion !

 

Le col de l’Iseran est avec le col de la Madeleine 1993m), un des deux seuls points de passage entre la vallée de la Tarentaise et la vallée de la Maurienne. Il relie Bourg Saint Maurice (Tarentaise) à Bonneval sur Arc (Maurienne). Il est à noter que le pied du col côté Maurienne n’est pas simple à déterminer car l’approche se fait en montée avant un replat de 7 kilomètres. De fait on peut placer le début de la montée à Modane (à 58 km du sommet) ou plutôt Lanslebourg (à 33 km du sommet) ou encore Bessans ou Bonneval sur Arc.

 

Ce versant Maurienne est relativement court, il offre 13,8 km au départ de Bonneval sur Arc à un peu plus de 7,3% de moyenne. Il s’agit par ailleurs du versant ayant les paysages les plus appréciables.

Je n'en ai fait que l'approche par ce versant, à partir de Modane jusqu'au sommet du col de la Madeleine (1752m) qui se trouve un peu après Lanslebourg.

Cette approche est plutôt agréable. La sortie de Modane se fait sur une montée de 5 km qui n'est pas super top mais elle permet de basculer dans la vallée de l'Arc et là ça devient très beau avec tous ces beaux villages comme Termignon. Lanslebourg est à 25 km de Modane et là il reste encore 33 km jusqu'au col de l'Iseran avec donc le col de la Madeleine à grimper, 4 km assez raides tout de même.

 

En revanche, je l’ai grimpé par le versant Tarentaise au départ de Bourg Saint Maurice. Il s’agit d’une ascension qu’il faut arriver à bien gérer car elle fait plus de 48 kilomètres de long au départ de Bourg Saint Maurice ! Avec le col de la Quillane dans les Pyrénées Orientales, ce sont les plus longues ascensions de France.

Ces 48 kilomètres d’ascension peuvent se découper en 4 parties.

La première qui s’étend sur les 9 premiers kilomètres qui sont en petit faux plat montant. Il s'agit d'une façon de se mettre progressivement dans la montée bien que les 2 premiers kilomètres jusqu'à Séez grimpent pas mal avec un pic à 8%.

La deuxième partie qui suit s'étend sur plus de 15 km à 6% de moyenne environ. La pente grimpe de façon assez régulière avec un pic à 8 et 9% sur quelques kilomètres. La route traverse quelques villages et peut paraître monotone sur cette partie.

 

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 008

 

En arrivant au niveau du lac du Chevril avec le barrage de Tignes, plus haut barrage de France avec la plus grande fresque du monde peinte sur son tablier, la route devient plus roulante et même plate sur 7 kilomètres, le temps de longer le lac. A cet instant on peut voir Tignes de l'autre côté du lac.

Cette partie permet de souffler. Cependant elle traverse plusieurs tunnels assez longs. Il est nécessaire et conseillé d'avoir un éclairage car le dernier long tunnel est très mal éclairé et on ne voit pas du tout où on met ses roues.

Juste après ces tunnels, on arrive tranquillement à la station de Val d'Isère aux alentours de 1800m.

 

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 009

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 010

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 035

 

A partir de là, on peut attaquer la dernière partie de l'ascension. Elle commence dès le centre de Val d'Isère qu'on met plusieurs kilomètres à quitter totalement. La route se remet à monter pour les 17 derniers kilomètres où la pente oscillera entre 5 et 8%. La majorité des 10 derniers kilomètres sont à plus de 7% et les deux derniers à plus de 8%.

Cette partie se fait sentir dans les jambes en raison de tous les kilomètres de montée déjà parcouru et du fait de l'altitude car les 13 derniers kilomètres se font à plus de 2000m d'altitude.

Le paysage sur cette dernière partie est sublime avec d'abord la vue sur Val d'Isère en bas, que l'on verra pendant longtemps. Le final au milieu de tous ces sommets à si haute altitude est superbe!

Ce versant n'est pas le plus agréable car la route de Val d'Isère est très fréquentée et pas toujours en très bon état notamment 10 km après Bourg Saint Maurice. Les tunnels à traverser ne sont pas forcément très agréables non plus. En revanche accéder au plus haut col routier des Alpes est un vrai moment de plaisir et de bonheur.

La descente sur Bourg Saint Maurice est longue puisqu'elle fait 50 km et parfois dangereuse en raison de l'état de la route. Les vibrations peuvent être très fortes à haute vitesse.

 

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 022

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 026

 

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 028

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 029

Photos col de l'Iseran le 27 juillet 2013 031

 

Le col de l'Iseran vaut le détour pour son altitude son paysage du sommet mais la fréquentation de sa route côté Tarentaise enlève un peu de plaisir. Le côté Maurienne est plus tranquille et offre des paysages plus sauvages d'après ce que j'en sais. Pour ma part je n'ai fait que l'approche par ce versant Maurienne à partir de Modane jusqu'au sommet du col de la Madeleine (1752m) qui se trouve un peu après Lanslebourg.

Cette approche est plutôt agréable. La sortie de Modane se fait sur une montée de 5 km qui n'est pas super top mais elle permet de basculer dans la vallée de l'Arc et là ça devient très beau avec tous ces beaux villages comme Termignon. Lanslebourg est à 25 km de Modane et là il reste encore 33 km jusqu'au col de l'Iseran avec donc le col de la Madeleine à grimper, 4 km assez raides tout de même.

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 17:10

Voilà le genre de sortie en vélo qui fait du bien juste avant les mauvais jours! Avant que la neige n'arrive je voulais aller au col du Petit Saint Bernard (2188m) au départ de Bourg Saint Maurice. Cependant je voulais placer cette ascension dans un petit enchainement. Et puis 3 jours avant, j'ai trouvé une possibilité de parcours, un peu ardu peut être pour ma forme du moment mais j'ai décidé de le tenter. J'ai en effet, vu le profil du colle San Carlo (1951m) en Italie qui est un petit monstre plus dur que n'importe quelle ascension de France avec peut être juste le Mont du Chat et le Grand Colombier qui s'en approchent. Ce colle San Carlo c'est 10,5 km à 10% de moyenne sans aucun répit. Et son versant le plus dur commence depuis Morgex qui est aussi le pied du col du Petit Saint Bernard versant italien. Et ce colle San Carlo présente l'avantage d'avoir son autre versant au départ de La Thuile qui se trouve à 13,5 km du sommet du col du Petit Saint Bernard versant italien! J'ai donc décidé de grimper le col du Petit Saint Bernard par Bourg Saint Maurice, de rejoindre l'Italie (car le sommet du col est à la frontière), de descendre de l'autre côté sur Morgex, de grimper le colle San Carlo et descendre sur La Thuile pour récupérer l'ascension du col du Petit Saint Bernard et revenir ainsi en France. Pour le final, je m'étais laissé le choix entre rentrer en train depuis Bourg Saint Maurice ou alors de grimper le Cormet de Roselend (1968m) si j'avais les jambes.

La grosse inconnue était ma forme et la météo qui s'annonçait nuageuse (soleil voilé matin et nuages supplémentaires l'après midi).

Je me suis levé à 5h30 le matin car j'avais le train à 6h40. Le levé reste un des moments les plus difficiles de la sortie^^

En allant à la gare il faisait nuit noire encore et j'ai donc pris mon éclairage et surtout il ne faisait pas chaud malgré les jambières et la veste thermique. D'ailleurs la veste thermique je la garderai toute la journée.

Après 1h15 de train, je débarque à Bourg Saint Maurice pour la 2e fois. La première fois c'était en juillet pour le col de l'Iseran (2770m).

Et me voilà parti! Le col du Petit Saint Bernard au départ de Bourg Saint Maurice c'est 31 km d'ascension à 5% de moyenne. Ce n'est pas raide mais très long. Mon objectif était d'arriver là haut sans ressentir de fatigue.

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 septembre 20

 

Les 3 premiers kilomètres sont communs avec le col de l'Iseran et tout ce qu'on peut dire c'est que j'ai eu ma dose de voitures pour la journée sur ces 3 kilomètres... Comme la dernière fois, pas un qui ne va s'écarter convenablement... Heureusement ils partaient presque tous vers Val d'Isère sur la route de l'Iseran, du coup quand j'ai tourné à gauche pour le col du Petit Saint Bernard il y avait beaucoup moins de monde.

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-1

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-2

 

Je n'ai pas chercher à faire l'andouille sur des gros braquets et j'ai plutôt tourné les jambes afin de m'économiser. La pente est d'une régularité impressionnante! Après la bifuraction, la route s'élève en larges lacets, c'est assez agréable. Par contre quand on voit la borne indiquant le sommet à 28 km, on se dit que ce sera long^^

C'était sympa par contre la route n'est pas toujours en bon état et sur le moment je trouvais ça assez dangereux, car il y avait des fissures assez larges et tout ça... Mais au retour je relativiserai...

Je ne ressentais pas de supers bonnes jambes, j'avais même mal aux mollets mais je n'étais pas en difficulté non plus et je grimpais en m'économisant. Je prenais de temps à autres des photos. On a Bourg Saint Maurice en point de mire presque tout le long, du coup on peut voir l'élévation.

 

Bourg Saint Maurice en bas :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-3

 

Le Mont Pourri

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-4

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-5

 

La station de la Rosière à 8 km du sommet marque la dernière partie de l'ascension dans un superbe décor rappelant le final du Port de Balès (qui présente une pente bien plus raide par contre^^). L'air de l'Italie se rapprochait!

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-6

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-7

 

Le final du col du Petit Saint Bernard :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-8

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-9

 

La statue de Saint Bernard qui a créé l'hospice (photo du dessous) au sommet du col :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-10

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-11

 

L'ascension s'est bien passée et même si par moment c'était long et monotone, elle s'est faite plutôt rapidement. Je suis arrivé au panneau du sommet qui est 100m avant l'entrée en Italie. Je me suis arrêté là et le monsieur à qui j'ai demandé de me prendre en photo m'a fait remarqué que je n'étais pas fatigué et que je ne transpirais pas. C'était cool car c'était l'objectif! Au sommet à 2188m il faisait 14°C (au départ à Bourg Saint Maurice il faisait 13°C).

 

Toujours avec la jambe gauche de mon short relevée en raison de ma plaie au genou...

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-12

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-13

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-14

 

J'ai refermé ma veste thermique et me voilà parti en direction de l'Italie juste là. C'est la première fois que je descends véritablement dans un autre pays.

Par le passé j'ai bien grimpé le port d'Envalira (2408m) en Andorre mais je n'avais fait que les 7 derniers kilomètres en Andorre, je suis également allé plusieurs fois sur la frontière espagnole sans descendre de l'autre côté.

Là c'est assez particulier car on a l'impression de se jeter dans la gueule du loup car quoi qu'il arrive il faudra se refaire toute l'ascension du col du Petit Saint Bernard pour revenir en France.

Et très vite, la route côté italien est devenue désastreuse, très dangereuse. Il y avait des trous partout, il manquait des plaques de goudron, la route était effondrée des deux côtés du coup tout le monde roulait au milieu... Bref, j'étais sur les freins... Et surtout après une dizaine de kilomètres, uen grosse zone en travaux (où il n'y avait plus d'engin de chantier d'ailleurs) couverte de gravillons sur 2 km!!! Pas un seul centmiètre carré de goudron lisse et toute la largeur de la chaussée était couverte de ces gravillons... Pour prendre les lacets j'étais à 13 km/h! Et je remercie la voiture de derrière qui n'a pas cherché à me dépasser et m'a laissé prendre les trajectoires que je voulais pour ne pas déraper!

J'ai traversé La Thuile sans avoir vu de panneau indiquant le nom du village. Normalement c'est là que je déboucherai après le colle San Carlo. La suite de la descente est toujours aussi pénible mais avec une succession de tunnels en plus! Le premier est le plus long, presque 600m, les autres sont moins longs, mais je me disais que si par un malencontreux hasard je n'avais plus les jambes et que je décidais finalement de faire l'impasse sur le colle San Carlo, ce ne sera pas une partie de plaisir cette ascension interminable avec ces tunnels et cette route désastreuse...

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-15

 

Arrivé à Pré Saint Didier, j'ai débouché sur une intersection avec la route reliant Courmayeur à Aoste. Morgex est à 6 km de là direction Aoste. J'ai donc pris à droite sur cette route très passante qui permet de desservir la France et la Suisse.

 

Le versant italien du massif du Mont Blanc

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-16

 

J'arrive de la gauche

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-17

 

Morgex

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-18

 

Heureusement jusqu'à Morgex c'est du faux plat descendant et j'ai atteint le village rapidement. Là, Morgex était indiqué à un rond point à droite. J'avais vu que je devais passer un passage à niveau et aller le plus à droite possible pour tomber sur la route du colle San Carlo. Au rond point j'ai donc pris à droite et j'ai effectivement passé un passage à niveau puis un pont. A une intersection j'ai pris à droite et me voilà sur du 9%... Je me suis arrêté pour manger une pâte de fruit et je suis reparti. Pendant 2 km je grimpe sur du 10 à 12% sans être sûr que c'est la bonne route. Puis tout à coup je vois un panneau indiquant la direction du colle San Carlo. Là c'est du 12% et je sais que c'est parti sans aucun répit! Inutile de dire que je n'ai pas perdu de temps pour mettre tout à gauche^^

 

On y est !

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-19

 

Les premiers mètres sur du 9 puis là 12% :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-20

 

Au total la montée c'est 10,5 km à 10%.

J'étais content de voir que sur du 12%, bien que c'était dur, j'avais plutôt les jambes qu'il fallait. La route est dans un superbe état et contraste grandement avec celle du Petit Saint Bernard! Ce col n'est pas très fréquentée car il est juste une alternative pour rejoindre la Thuile. Quant au Giro il ne l'a emprunté qu'une seule fois en 2006.

Je continuais de grimper alternant position assise et position en danseuse. Puis à un moment j'aperçois devant moi un panneau indiquant le pourcentage! Le premier de l'ascension bien que ça faisait 2 km déjà que je grimpais sur du 10%. Le panneau indique le sommet à 8,436 km et un pourcentage sur le prochain kilomètre de 10,54%. Je me suis arrêté pour le prendre en photo car il était joli tout en bois. Ce sera mon seul arrêt de l'ascension.

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-21

 

La route n'offre aucun répit et on est toujours en prise, je voyais sur mon compteur le pourcentage presque tout le temps au dessus de 10 ou 11%. La pente est difficile à grimper mais le fait de savoir qu'on est sur une rampe monstrueuse donne un petit plaisir à y être enfin après avoir fait toute la route en vélo pour y arriver. C'était presque grisant car j'avais les jambes que je voulais dans cette 2e ascension de la journée!

La route serpente en courbes et en lacets au milieu des arbres, c'est vraiment un pur plaisir. Il commençait à faire chaud (20°C) mais je ne voulais pas m'arrêter pour enlever ma veste thermique, je l'ai juste ouverte.

Le kilomètre suivant est à 11,45%, là ça arrache un peu plus. Dans ce kilomètre je suis revenu sur un couple dont le monsieur a mis pied à terre et s'est mis à pousser son vélo, sa femme toujours sur le vélo mais qui n'allait pas plus vite que lui. Je les ai rattrapés en les encourageant.

Les kilomètres s'enchainent 10,05% puis 9,86%, 10,49%, 9,27%, 10,77% avant un final plus facile avec un 8,76% et les 436 derniers mètres à 7,73%. Les parties à 9% paraissent reposantes... Et les portions à 11, 12 ou même 13% s'enchainent sur plusieurs centaines de mètres.

Je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos en roulant forcément mais j'en ai pris quelques unes tout de même.

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-22

 

Là je suis en train de rouler sur du 9% et devant on voit une portion à 12%

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-23

 

A 3 km du sommet j'ai vu un autre couple en vélo assis sur le bord de la route et qui se reposait.

Ces cyclistes que je voyais là dans le colle San Carlo était les premiers que je voyais de la journée!

Dans la dernière partie de l'ascension je suis passé devant la stèle à la mémoire de Diego Pellegrini qui a perdu la vie ici le 2 septembre 1993 dans une petite course.

Je commençais à respirer plus fort sur les 3 derniers kilomètres mais le plaisir d'être là faisait que j'ai trouvé que c'est passé assez vite cette ascension^^ En débouchant au sommet à 1951m d'altitude, deux cyclistes qui y étaient m'ont applaudi.

C'était des écossais! Ils attendaient leurs 4 amis qui étaient ceux que j'avais dépassé dans la montée, je leur ai dis où ils étaient quand je les avais rattrapés. Puis après quelques minutes et une photo, j'ai décidé de ne pas m'attarder et de continuer ma route en descendant de l'autre côté.

 

Le sommet tant mérité !

 

Copie de Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep

 

La descente de l'autre côté n'est pas très longue, seulement 7 km environ. Elle est très raide sur les 4 premiers kilomètres avant d'être plus roulante.

 

La Thuile vue depuis la descente du colle San Carlo

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-25

 

La route du col du Petit Saint Bernard derrière

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-26

 

Puis j'ai rejoints La Thuile que j'ai traversé sur une toute petite route avant de rejoindre la route du col du Petit Saint Bernard, vu l'étroitesse de la route pas étonnant que je ne l'avais pas vu en descendant tout à l'heure...

Là, j'ai repris la montée du col du Petit Saint Bernard. Il me restait un peu plus de 13 kilomètres à grimper encore. Bien que je n'étais pas (encore) cuit, j'ai décidé de ne pas prendre de risque et j'ai mis tout à gauche bien que la pente était à 5%.

A la sortie de La Thuile j'ai repassé ces 2 kilomètres de gravillons, c'était bien long dans le sens de la montée et très pénible! Je craignais la crevaison, c'était plus une portion pour VTC qu'autre chose...

 

Les gravillons, on ne voit pas très bien mais c'est entièrement recouvert de gravillons :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-27

 

Après quelques kilomètres en aveugle (car aucun panneau n'indiquait ni le pourcentage ni le kilométrage avant le sommet), j'ai vraiment commencé à avoir le coup de pédale lourd. Dès que la pente passait à 6 ou 7%, j'arrivais encore à relancer en danseuse mais c'était difficile! Les 8 derniers kilomètres ont été très longs! En fait la majorité de ces 13 derniers kilomètres est à 6 ou 7%.

Mais je savais que c'était les derniers kilomètres avant le sommet, de revenir en France et la dernière descente sur Bourg Saint Maurice. En effet, il était clair que je n'avais plus les jambes pour me coltiner le Cormet de Roselend pour rentrer!

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-28

 

Le Mont Ouille au fond, si j'en crois mes cartes 

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-29

 

Les derniers kilomètres du col du Petit Saint Bernard sont exposés au vent et la transpiration me rafraichissait pas mal.

Malheureusement le voile de nuages empêchait de voir la face italienne du Mont Blanc convenablement...

 

Dans le dernier kilomètre :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-30

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-31

 

J'ai repassé la frontière et 100m plus loin je me suis arrêté devant le panneau au sommet du col. Ouf! ça y est! Je venais de terminer mon 2e bidon de grenadine et je l'ai donc rempli d'eau (j'avais une bouteille de 50cL dans mon sac). Mon premier bidon de 50cL de grenadine m'a duré jusqu'au sommet du colle San Carlo au kilomètre 70 alors que le 2e bidon m'a duré juste les 13 km de montée au col du Petit Saint Bernard.

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-32

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-33

 

La fraicheur a fait que je ne me suis pas attardé en haut et j'ai attaqué tranquillement la descente. Les premiers kilomètres sont juste en S dans un décor sublime! Pas besoin de freiner et j'ai pu me laisser aller à 60 km/h. Bien que je n'aime pas trop les descentes, j'ai apprécié cette partie!

 

Début de la descente dans un superbe décor, aucun coup de frein nécessaire sur plus de 4 km !

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-34

 

Bourg Saint Maurice au fond :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-35

 

Pour le train je savais que j'en avais un vers 16h30, j'avais donc pas mal de marge et je pouvais rentrer tranquillement. Du coup sur la suite de la descente je me suis arrêté plusieurs fois pour prendre des photos et j'ai roulé tranquillement car par endroits c'était un peu dangereux (mais rien comparé au versant italien!). Le plafond nuageux descendait et le voile de nuages s'épaississait sur les sommets alentours c'était sympa à voir. J'ai croisé quelques cyclistes qui montaient, vu leur tête avec le masque de souffrance j'en ai conclu qu'ils avaient aussi sûrement fait un enchainement et comme pour moi, la dernière montée du Petit Saint Bernard avait du mal à se digérer, je n'étais pas le seul!

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-36

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-37

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-38

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-39

 

Bourg Saint Maurice se rapproche :

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep-copie-40

 

Après une descente qui m'a paru longue au final, j'ai débouché à Bourg Saint Maurice où j'ai attendu le train 30min. Une fois embarqué je me suis endormi d'un coup sur mon siège pour me réveiller 10min avant d'arriver à Albertville. J'étais un peu fatigué je crois^^

 

Au final j'ai parcouru 125 km pour 3300m de D+ avec 3 ascensions dont 2 de plus de 2000m (avec le col du Petit Saint Bernard deux fois) et un monstre avec le colle San Carlo. Il s'agit bien sûr du col le plus raide que j'ai grimpé. Et l'avoir fait plutôt avec des jambes pas trop mauvaises sans être en grande forme et en 2e ascension d'un enchainement de 3 ascensions, j'étais content! J'ai par ailleurs grimpé mon premier col entièrement à l'étranger (bon ok c'était pas hyper loin de la frontière mais quand même^^).

Voilà sûrement une de mes dernières grosses sorties de l'année. Le timing a été parfait car en descendant du train à Albertville quelques gouttes de pluie ont commencé à tomber!^^

 

Voici le profil de la sortie :

 

Objectif 1 28 septembre 2013

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 16:27

A voir ce beau soleil pendant que l'on va au travail, ce n'est pas très réjouissant. J'ai décidé d'essayer d'en profiter un tout petit peu en allant faire une sortie en vélo après le travail.

Ce mardi 24 septembre était annoncé comme la journée la plus chaude de la semaine, j'ai donc décidé de faire cette sortie ce jour là.

Le latin je suis parti au travail en vélo comme à chaque journée ensoleillée. Il ne faisait vraiment pas très chaud (8°C). En revanche à la mi journée ça chauffe déjà un peu plus (25°C).

Le soir en quittant le travail à 17h, c'était parti pour la sortie! Bien entendu, je n'avais pas prévu une très grande sortie. Pour le vélo, j'avais le Ridgeback ce coup-ci! En quittant le travail donc, je suis allé rejoindre la piste cyclable qui relie Annecy à Ugine et Albertville. Pour rappel, je travaille sur Ugine. Et en arrivant sur la piste cyclable au lieu d'aller à gauche comme d'habitude, je suis allé à droite vers Annecy. J'ai pédalé 5 km là, le temps d'arriver à Marlens au pied du col de l'Epine dans le massif des Aravis. Il s'agit d'un petit col pas très haut (947m) mais plutôt raide puisqu'il offre une ascension de 6 km à 7,7% de moyenne environ. Il était d'ailleurs classé en 1ère catégorie sur le dernier Tour de France.

Alors qu'il faisait frais en quittant le travail car la zone industrielle est déjà à l'ombre (la faute au massif des Bauges qui masque le soleil), il faisait bien plus chaud à Marlens qui est plus exposé. Je me suis arrêté pour enlever mon sweat. En effet, inutile de préciser que j'étais en tenue de ville puisque je sortais du travail. Et dans mon sac, j'avais ma veste de mi-saison, écharpe et gants nécessaires le matin ainsi que tout ce qu'il me faut pour mon pique nique de la mi-journée, bref une mini-caravane^^

C'est au moment d'attaquer l'ascension en T-shirt que je me susi rendu compte que je n'avais pas d'appareil photo, forcément je ne le prends pas pour aller au travail... Dommage, j'avais bien mon téléphone protable mais ce n'est pas de la grande qualité et n'ayant pas de câble pour charger les photos, els deux seules que j'ai prises sur la sortie, j'ai du les envoyer à ma soeur qui me les a renvoyées par mail, toute une organisation! Et je remercie ma soeur pour sa contribution :D

Pour en revenir à notre col de l'Epine, je l'ai donc attaqué gaiement. La route se met à grimper dès le centre de Marlens sur du 7%. C'est assez agréable car c'est un billard. J'étais plutôt en jambes et je pédalais bien sur le VTC. J'étais sur un bon rythme. Les kilomètres vont s'enchainer sur du 7 et 8% tout le long. A noter que des pancartes annoncent le kilométrage à chaque kilomètre comme dans les grands cols, c'est plutôt sympa.

La route s'élève rapidement sur une route en balcon qui suit en grande partie les courbes du massif avant d'aller plus vers l'intérieur. C'est assez sympa car on peut voir régulièrement l'élévation rapide par rapport à la vallée qui va vers Annecy en bas. Pour ma part je pédalais vraiment bien et sans chercher à m'économiser sur la première moitié. J'enroulais très bien le 38 dents à l'avant et j'avais encore 2 pignons de marge à l'arrière. J'appréciais vraiment cette ambiance de fin de journée avec certaine sportions ensoleillées et d'autres à l'ombre et aussi des moments avec le soleil couchant dans les yeux. La route est surtout en courbes et lignes droites avec quelques lacets tout de même dont un à plus de 10% que je me suis fait plaisir à prendre à l'intérieur.

Cependant, je commençais à sentir mes jambes à partir de la moitié de l'ascension et sans changer de braquet, j'ai juste réduit ma fréquence de pédalage pour me reposer et me laisser porter jusqu'au sommet.

Faut dire que je commençais à avoir faim car je n'ai pas mangé en quittant le travail et j'en restais donc sur mon pique nique du midi. Faut avouer qu'une sortie en fin de journée après le boulot ça change de l'organisation des sorties habituelles^^

Je suis arrivé au sommet du col de l'Epine d'où il n'y a aucun panorama car on est dans les arbres. C'est dommage car du coup je n'ai pas pu prendre de photos de paysage (car pendant que je pédale mon téléphone est dans le sac à dos). Le panneau du sommet du col de l'Epine indique 1012m d'altitude mais je pense que c'est exagéré, on est plus aux alentours de 950m.

 

Photos-0024

 

Une fois au sommet j'avais prévu d'aller de l'autre côté et de rejoindre Serraval d'où j'aviserai pour aller au col du Marais en aller retour.

Je me suis donc élancé de l'autre côté. La route continue de grimper pendant plusieurs mètres jusqu'à un point haut avant de descendre légèrement. Il y a même une autre remontée un peu plus loin avant de descendre plus franchement sur Serraval. J'ai noté que je 'navais plus du tout d'appréhension dans les descentes suite à la chute du 15 août, c'est vraiment agréable!

Après environ 7 ou 8 km je suis arrivé à Serraval qui est à un peu plus de 600m d'altitude. Là, à l'intersection, la route pour redescendre dans la vallée est à gauche et le col du Marais est indiqué à 3 km à droite, j'y suis donc allé. Il s'agit de la direction de Thones qui est 7 km après le col du Marais et qui est le pied du col de la Croix Fry et des Aravis.

La route ne grimpe pas très raide ppur rejoindre le col du Marais et c'est donc assez aisément que j'y suis parvenu malgré la faim qui se faisait ressentir, je commençais à rêver de tartines de nutella^^ Ce qui est moins agréable c'est le fort trafic sur cette route... Au col du Marais je me suis arrêté pour manger une pâte de fruit qui trainait dans mon sac à dos et mettre mon sweat afin d'attaquer la descente cat il commençait à faire frais avec la tombée du jour.

 

Photos-0025

 

Je me suis donc élancé. J'ai rejoint de nouveau Serraval et j'ai continué tout droit pour descendre vers Saint Ferreol. Après quelques kilomètres la route devient plate et se remet même à grimper sur quelques mètres. C'est après coup que j'ai su que c'était le col des Esserieux qui se trouvait là sur la route. Ensuite j'ai continué la descente rapide et j'ai croisé le seul cycliste que j'ai vu dans les cols.

J'ai déboulé en bas à Saint Ferreol (à 2 km de Faverges qui se trouve sur la route d'Annecy). Là je souhaitais rejoindre la piste cyclable, je savais qu'elle était de l'autre côté de la grande route un peu plus loin. Il fallait juste que je continue tout droit de façon perpendiculaire à la direction d'Annecy. Or tout droit, c'est un chemin sans issu qui était indiqué, j'y suis quand même allé et après avoir traversé un hameau, la route est devenu chemin de caillasse et après 500m j'ai rejoint la grande route. De l'autre côté il y avait un petit talus couvert d'herbe et la piste était derrière encore. Heureusement sur la droite à seulement 200m il y avait un rond point qui permettait de rejoindre un chemin qui permettait lui même de rejoindre la piste. C'est donc c que j'ai fait et j'ai rejoint la piste cyclable. J'imagine qu'il doit y avoir tout près un autre chemin plus aisé pour rejoindre la piste car là où je suis passé, c'est un peu risqué de s'aventurer en vélo de route. J'étais content d'avoir le Ridgeback. Une fois là je suis allé à gaiche (diretcion opposé à Annecy) et je 'navais plus qu'à rejoindre Ugine et continuer sur Albertville pour rentrer. Saint Ferreol se trouve à seulement 2,5 km de Marlens, pied du col de l'Epine. Je commençais à avoir une bonne fringale, les jambes me faisaient un peu mal et je ressentais la fatigue de la journée de travail. La luminosité commençait à baisser et je me suis hâter de rentrer (surtout pour manger en fait^^).

J'étais tout de même content de rentrer.

 

En tout cas il n'y a pas à dire ça fait vraiment du bien cette sortie!! Cela permet de se déconnecter du travail et d'avoir l'impression de profiter un peu du soleil!

Au final j'ai fait 71 km au total sur la journée et 1000m de D+, c'est à dire pratiquement pareil (et même un peu plus de km) que la sortie de....samedi dernier... C'était une sorte de revanche sur la frustration de ce week end.

Maintenant place à la fin de la semaine et surtout à samedi qui devrait me permettre de rouler un peu à nouveau!

Partager cet article
Repost0

Mon Blog

  • : Ascensions de grands cols en vélo - cyclotourisme en montagne
  • : Dans ce blog je décris mes ascensions de grands cols en vélo, je mets les profils des cols et je fais part de ma passion du vélo en montagne et de mon expérience.
  • Contact

Qui-Suis-Je?

  • Idris Raossanaly
  • Je suis un passionné de vélo et plus encore de vélo en montagne. J'adore monter des cols, voir de beaux paysages et prendre de belles photos...c'est ma drogue à moi!
  • Je suis un passionné de vélo et plus encore de vélo en montagne. J'adore monter des cols, voir de beaux paysages et prendre de belles photos...c'est ma drogue à moi!

Compteur kilométrique 2015

 

Au 20 janvier 2015
Kilométrage total   260 km
Vélo urbain   20 km
Vélo en montagne

  209 km

Sorties plates   31 km
Dénivelé positif   3200 m
Mois en cours   260 km

 

Visiteurs uniques

Rechercher

 

photos col de la Pierre Saint Martin le 17 octobre 2009 013

 

 

P1010407

 

 

photos col du Soulor et col des Bordères le 26 av-copie-1

 

 

P1010361.jpg

 

 

photos col du Tourmalet le 12 juin 2010 021

 

 

P1010327

Divers liens

Si vous aimez la littérature et l'écriture, je vous encourage à visiter régulièrement ce site, très bien fait par une personne très sympathique (passionnée de vélo aussi), qui rédige régulièrement des nouvelles :

 

http://richardpatrosso.typepad.com/dndr/