Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis d'anecdote sur le Tour dans les Pyrénées!

Cette fois je vais parler d'une étape récente. Il s'agit de la 15e étape du Tour de France 2005, le dimanche 17 juillet. Ce jour là, c'est l'étape reine du Tour entre Lézat sur Lèze (Ariège) et le sommet du Pla d'Adet (Hautes Pyrénées).

Le contexte à ce moment, c'est tout simplement la domination d'Armstrong qui dispute son dernier Tour avant de prendre sa retraite (pour l'instant puisqu'il reviendra 3 ans plus tard). Il est donc en passe de remporter son 7e Tour de France (un record).

L'étape qui nous intéresse passe par 6 cols. J'ai la chance maintenant, d'en connaître 5 sur les 6. Ces cols étaient els suivant : col du Portet d'Aspet (1069m), col de Menté (1349m), col du Portillon (1320m), col de Peyresourde (1569m), col d'Azet (1580m) et ascension finale vers le Pla d'Adet (1680m).

Dans cette étape longue de 205 kilomètres, très tôt une échappée de 14 coureurs se forme. En plus de grimpeurs honorables tels que Boogerd ou Pereiro entre autres, on y trouve un équipier d'Armstrong, à savoir Hincapie. Goerges Hincapie est un spécialiste des courses pavés du nord comme Paris Roubaix. C'est donc un routier/sprinteur qui grimpe moyennement. il est donc dans l'échappée et étant coéquipier du maillot jaune, il n'a logiquement pas besoin de prendre de relais en tête, il se préserve donc dans le groupe de 14. Lorsque l'écart atteint les 19 ou 20 minutes, il a carte blanche car l'échappée arrivera au bout. Le groupe de tête se disloque et il accroche toujours le bon wagon afin d'être toujours en tête de la course. Dans la dernière ascension, ils ne sont plus que deux... Pereiro (futur vainqueur du Tour en 2006) et Hincapie... Déjà à cet instant, Hincapie surprend pas mal en étant encore avec les meilleurs étant donné que la montagne n'est pas son point fort. Pereiro n'arrive pas à le lâcher et au sprint, il ne peux rien faire face à Hincapie qui lui colle quand même 6 secondes sur la ligne!! Voilà donc Hincapie qui gagne cette étape reine du Tour 2005... Je n'ai jamais oublié le moment d'écoeurement que j'ai ressenti en voyant cette insolente facilité qu'il a eu en gagnant, je précise que je n'étais pas un fan d'Armstrong... Bref, cette étape a déçu vu son vainqueur... direct, Hincapie a été catapulté successeur d'Armstrong pour l'année suivante. Il finira à sa juste place en 34e position.

Ce qui va rester est donc cette domination de l'équipe américaine (Discovery Channel) sur ce Tour 2005, cette victoire d'un routier/sprinteur spécialiste de Paris Roubaix au sommet du Pla d'Adet a laissé un goût amer...

Cette victoire restera quand même la plus belle de la carrière d'Hincapie qui a décidé de renommer le projet de son centre d'entrainement en Caroline du Sud, du même nom, à savoir, le Pla d'Adet. Voilà comment le nom de notre station pyrénéenne est arrivé outre Atlantique.

J'ai parlé de cette étape, car dans mes souvenirs du Tour, c'est une de celles qui m'ont le plus déçu et que je n'ai pas oublié, vu le profil de l'étape...

J'ajoute qu'en 7 ans de règne sur le Tour, c'était la première fois qu'un équipier d'Armstrong gagnait une étape...

Bonjour,

Actuellement je suis sur Toulouse je n'ai donc pas trop le temps pour écrire de gros articles.

Voici une info que j'ai lu dans la Dépêche. Lors de la Montée du Géant du Tourmalet le premier samedi du mois d juin, une nouvelle voie sera inaugurée sur le versant de Luz Saint Sauveur. En effet, les voitures passeront par Super Barèges (ce qui fera un raccourci de deux kilomètres je pense) et ne passeront plus par le Pont de La Gaubie. Cette portion par le Pont sera réservée aux cyclistes uniquement! De ce fait pendant environ 2 kilomètres (ou un peu plus), le cycliste ne sera pas dépassé par des voitures dans la montée. Cette nouvelle portion sera baptisée "Voie Laurent Fignon" en hommage à ce grand champion, amoureux des Hautes Pyrénées décédé en août dernier.

Idris

Aujourd'hui, je ne suis pas allé faire du vélo mais une randonnée pédestre en montagne. J'y suis allé avec Arnaud, un de mes amis avec qui j'étais déjà allé au Lac Bleu l'an passé.

Profitant du fait qu'il était en vacances, nous avons décidé d'aller au Lac d'Ourrec (1667m). Le point de départ de la randonnée se trouve au Chiroulet (1062m) au fond de la vallée de Lesponne. C'est à dire que c'est le même point de départ que la randonnée au Lac Bleu (1968m) que nous avions faite l'an passé. Par contre la différence c'est que cette fois-ci nous ne sommes pas allé au Chiroulet en vélo...

Panneau situé au Chiroulet :

C'est une belle journée qui nous attendait! Nous sommes partis du Chiroulet pour monter vers le Lac d'Ourrec indiqué à 1h45 de là. Dès le début, Arnaud prendra un malin plaisir à trébucher sans faire exprès 1 caillou sur 3! Sur le début, alors que le sentier est plutôt large encore, nous avons vu à deux reprises un orvet se prélassant sur le chemin. Bien que ce ne soit qu'un lézard, il faut dire que nous avons été pris par l'appréhension de croiser une vipère (assez courante dans le coin). Pendant quelques minutes nous n'arrêtions pas de guetter la moindre branche suspecte sur le chemin...

Un des orvets que nous avons vu :

Un des torrents qu'on a traversé :

Le chemin est rapidement devenu étroit et raide. Après avoir fait quelques centaines de mètres dans la forêt, nous avons traversé une zone dégagée et très agréable. Juste après nous sommes repassé dans la forêt et là, la montée était assez raide et très fatiguante. Chaque portion raide était entrecoupée d'un torrent à traverser. Cependant, rien de bien méchant étant donné que la plupart n'étaient pas trop large sauf un.

En approchant de la fin, nous avons eu un beau point de vue sur une cascade. Juste après nous sommes sortis de la forêt et nous avons franchis le dernier raidillon raide.

La cascade :

Juste à la fin nous sommes arrivés en haut et alors que nous nous attendions à voir le lac devant nous, il a fallu marcher quelques centaines de mètres pour contourner un relief afin de se trouver devant le lac. Très beau lac et surtout très bel endroit avec tout les cours d'eau, ayant le rôle de déversoir du lac.

La fin juste avant d'arriver au Lac :

Là, nous sommes allés au bord du lac, nous avons un peu mangé, nous avons pris des photos et en regardant sur notre droite nous voyions la crête. Arnaud savait que du haut de cette crête nous pouvions voir le massif du Hautacam et le lac d'Isaby. Ne nous paraissant pas trop haute, nous avons décidé d'y aller. Nous pensions mettre 1h pour y arriver. Nous voilà donc en train de monter, tout d'abord sur un talus pas trop raide et rapidement nous avons quitté le sentier qui nous semblait faire un grand détour pour monter rapidement. Là c'est devenu vraiment raide et il fallait que nous prenions appui avec les mains pour nous aider à monter. Et gare aux glissades car c'est la grosse chute assuré!!

Le lac :

Tout proche de la Hourquette de Ouscouaou, à environ 1800m d'altitude, vue sur le lac d'Ourrec et le Pic du Midi derrière (à gauche sur la photo) :

La Hourquette d'Ouscouaou en haut :

Après cette portion très raide et une plaque de neige traversée, nous sommes arrivé en haut en moins de 30 minutes. Nous étions à la Hourquette d'Ouscouaou (1872m) mais nous ne le savions pas à ce moment (c'est ce soir en rentrant que j'ai vu le nom). Nous avons grimpé encore plus sur un monticule rocheux afin de bénéficier de la meilleure vue. La vue était superbe, face à nous, en contre bas, le lac d'Isaby, sur la droite nous voyions le parking du Moulata se trouvant un peu au-dessus du col de Tramassel (1635m). Vers la gauche le déversoir du lac d'Isaby et la montagne. Derrière nous, de là où nous venions, une vue sur la Vallée de Lesponne, en regardant en haut, une superbe vue sur le Pic du Midi de Bigorre et en contre bas à droite le Lac d'Ourrec d'où nous venions. Splendide quoi!

 Vue sur le Moulata (la crête au dessus de Hautacam) sur la gauche, depuis la Hourquette d'Ouscouaou (1872m) :

Vue sur la vallée de Lesponne et le Pic du Midi depuis la Hourquette d'Ouscouaou :

Vue sur le Lac d'Isaby :

Monticule sur lequel nous sommes montés pour prendre les photos sur le lac d'Isaby (pointe de gauche de la bosse au milieu de la photo) :

Vue sur le Lac d'Ourrec :

Après de courts échanges de boules de neige, nous avons entrepris de descendre par le sentier cette fois (qui fait un détour) car faire la descente par là où nous étions monté ne nous enchantait guère vu le pourcentage... Et en suivant le sentier, nous sommes passés à proximité d'un autre endroit de la crête. Et nous avons donc décidé d'y monter puisque nous étions si proche. De nouveau, ce fut un peu raide mais moins que précédemment. Au bout de quelques minutes nous sommes arrivés en haut à 1980m d'altitude. De là, nous avions une vue superbe également. A droite, la vue sur la vallée avec Lourdes et Tarbes et plein de petits villages. Globalement au centre nous apercevions le parking de la station de Hautacam (même le panneau indiquant la station était visible). Derrière nous, toujours la même vue sur la vallée de Lesponne, le Pic du Midi et le Lac d'Ourrec. Là nous avons décidé de descendre pour de bon en suivant le sentier qui permettait de rejoindre de nouveau le Lac d'Ourrec.

Vue sur Hautacam et le Moulata (au centre de la photo entre les deux petits pics) :

Zoom sur Hautacam et le Moulata :

Vue sur la plaine :

Vue sur les sommets alentours :

Vue sur le Lac d'Ourrec :

Alors que nous étions tout proche du Lac d'Ourrec et que nous traversions une zone pleine de buissons...que voyions nous devant nous qui sort d'un buisson?? Une vipère, bien grosse, noire, qui est sortie d'un buisson environ 1 mètre devant nous pour aller dans un autre buisson. Inutile de dire que de telle rencontre donne un coup de stresse quand même... Après cette rencontre nous nous sommes dirigé vers le Lac d'Ourrec et nous guettions le moindre mouvement sur les rochers et autre... Au moindre lézard nous sursautions... Nous avons fait le tour du Lac par l'autre côté (pas par le côté où nous étions arrivé au début) afin de passer à proximité de la cabane se trouvant à côté. Là, pour rejoindre le chemin qui redescendait au Chiroulet, que nous avions pris le matin il fallait traverser le déversoir du lac... Nous avons eu du mal à trouver un bon endroit pour traverser mais nous sommes passés quand même. A ce moment, les nuages sont arrivés et quelques gouttes de pluie se sont faites sentir mais rien de bien méchant. Nous sommes descendus assez rapidement, les portions raides ont été bien négociées et nous avons rattrapé pas mal de randonneurs.

Lac d'Ourrec quand nous sommes passés à côté au retour :

Le déversoir où nous avons eu du mal à trouver un endroit pour traverser :

Nous sommes arrivés au Chiroulet bien content de cette journée!

Une bonne bière avec une crêpe dans un bar et c'est bon!

Au total nous avons marché 16,2 kilomètres, pour environ 950m de dénivelée (le profil Google Earth présente de nombreuses erreurs) et 4h55 de marche.

Pour la vipère je n'ai pas réussi à prendre de belles photos, dès que je verrai Arnaud il me passera ses photos (il a réussi à la prendre pas trop mal).

Et juste pour le fun, la photo ratée avec le retardateur (et oui on a bougé trop vite) devant le lac d'Ourrec, ça donne ça  :

Le Port de Balès est un sommet culminant à 1760m d'altitude et se situant dans les Hautes Pyrénées (65). Il fait partie des cols durs des Pyrénées. Le Tour de France moderne lui a donné une notoriété puisque c'est pour cette course que la route a été goudronnée en 2007. D'ailleurs, maintenant il est connu pour avoir été le théâtre l'an passé, du déraillement d'Andy Schleck qui a peut être perdu le Tour de France à cet endroit.

Le Port de Balès possède deux versant, le premier au départ de Bagnères de Luchon et l'autre au départ de Mauléon Barousse. Pour ma part je l'ai monté du côté de Mauléon Barousse.

Versant au départ de Mauléon Barousse :

C'est le versant réputé le plus difficile. A partir de Mauléon Barousse, c'est plus de 19 kilomètres de montée qui attendent le cycliste. Pendant environ 7 kilomètres, la route monte tranquillement sur de faibles pourcentages (pas plus de 5%) en remontant le cours d'eau, à savoir l'Ourse de Ferrère. Ferrère est un village se situant aux alentours du kilomètre 4 ou 5 de l'ascension. Durant cette portion facile, le cycliste passera à proximité du Chalet Saint Nérée (790m) qui est un centre de vacances.

Après 7 kilomètres de montée sur de grandes courbes et lignes droites, la route passe sur un pont et brusquement dans une épingle à gauche, le pourcentage passe aux alentours de 8 à 9%. C'est parti pour les 12 derniers kilomètres à environ 8% de moyenne!

Pendant environ 9 kilomètres, la route va serpenter dans la forêt tantôt en lacets, tantôt en grande courbe avec de temps en temps des points de vue. Mais tout cela se fait toujours sur des pentes raides. Dans plusieurs kilomètres, des ruptures de pente peuvent rendre l'ascension encore plus difficile. En effet à plusieurs reprises, la pente passe de 4 à 12% d'un seul coup avec des pourcentages maximaux avoisinant les 15%. Bref c'est un beau morceau. Cependant les portions à 4% peuvent permettre de récupérer avant les ruptures de pente tout comme elles peuvent fatiguer en empêchant le cycliste d'avoir un rythme régulier. Par exemple, sur plusieurs kilomètres indiqués à 8% ou 9%, les 300 ou 400 premiers mètres sont presque plats tandis que les 600m suivants sont des raidillons très raides.

A 3 kilomètres du sommet, d'un seul coup la vue se dégage et offre un magnifique panorama sur le talus qui parait gigantesque. C'est vraiment magnifique. Devant on peut apercevoir le sommet. C'est très exactement là, à 3 kilomètres du sommet que Andy Schleck a déraillé sur le Tour de France 2010. Les 3 derniers kilomètres se feront sur ce terrain découvert, exposé aux vents mais magnifique. La pente est un peu plus facile (environ 7%) et la route suit de grandes courbes avant d'avoir un ou deux virages serrés sur la fin.

Au sommet la vue est bien sympathique sur les sommets environnant. A partir de là, un petit chemin permet de rejoindre le Port de Pierrefitte 100m plus haut mais je n'y suis pas allé donc je ne peux pas en faire la description. Le sommet marque la limite entre les Hautes Pyrénées et la Haute Garonne.

La route est plutôt agréable mais attention car elle est globalement en mauvais état tout au long d ela montée. En effet, étant donné qu'il n'y a pas de village sur ce versant, la route n'est pas entretenue. Quand j'y suis allé, il y avait d'énorme bloc de roche sur la route et dans le dernier kilomètre la moitié de la chaussée s'était effondrée.

D'ailleurs l'état de la route contraste avec l'autre côté (celui de Bagnères de Luchon) où là, la chaussée est un billard! En effet sur le versant de Bagnères de Luchon, plusieurs villages sont desservis. Par contre prudence dans la descente vers Luchon car outre les animaux en liberté, la route est très étroite (l'équivalent d'une seule voie) et il n'y a rien qui borde la route, donc si dans un virage en épingle le cycliste se rate, il tombe sur le lacet suivant qui est 50m plus bas car les épingles sont assez espacées...

La descente vers Luchon :

Bonjour,

Aujourd'hui il ne faisait pas trop mauvais et j'ai donc voulu aller faire une bonne balade. J'hésitais entre aller du côté du col d'Aspin/Hourquette d'Ancizan ou La Mongie (sachant que le Tourmalet est indiqué fermé).

Finalement j'ai pris la direction de La Mongie, le Tourmalet était bien marqué fermé mais à la sortie de La Mongie à part un petit panneau indiquant "route barrée", rien n'empêchait de passer. La route après La Mongie était pleine de gravillons et à un moment une belle plaque de neige ne permettait qu'aux cyclistes de passer. Dans les derniers virages de magnifiques murs de neige de 3m de haut bordaient la route. Au final j'ai fait toute l'ascension d'une traite sur le 2e plateau (39 dents), je suis donc plutôt content surtout que je n'avais pas de bonnes jambes dans la vallée au début. Quant au panorama, toujours aussi somptueux!!! Je ferai l'article détaillé avec les photos demain.

Idris