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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 17:28

Le séjour alpestre touche à sa fin. Par chance, la météo annonce de belles éclaircies. Une bonne occasion pour pédaler encore une fois pour clôturer le séjour.

Comme réfléchi la veille, j'avais juste en tête de grimper au col de Vars (2109m) et d'aller au Refuge de Basse Rua, ce qui ferait au total entre 50 et 60 kilomètres. Le lendemain je dois me lever tôt (4h50) pour prendre le train et voyager toute la journée, c'était mieux pour moi de faire une sortie pas trop grosse. En plus il s'agissait de ma 5e sortie consécutive et la 6e de la semaine.

 

Du coup, comme c'était une petite sortie au programme, je me suis levé « tard » à 6h55^^

J'ai pris tranquillement le petit déjeuner et il était presque 8h quand je suis parti.

Vu l'heure plus tardive que d'habitude, je n'avais pas besoin de manchette et j'ai pu partir en manches courtes.

La journée s'annonçait plutôt ensoleillée même si des nuages tournaient au dessus de Guillestre.

J'ai quitté l'auberge de jeunesse et j'ai passé les premiers 750m à 4% assez aisément. J'ai ensuite continué pendant presque 2 km à 8% jusqu'au rond point qui marque le pied du col de Vars. Déjà sur cette partie, j'ai senti que j'étais bien mieux que 3 jours auparavant, je grimpais sur 39x25 et ça allait bien.

Depuis la sortie de la veille à Risoul, les jambes vont mieux et j'arrive un peu mieux à emmener du braquet.

J'ai attaqué les premières rampes du col de Vars entre 8 et 9% sur ce braquet. Cependant après 3 km, j'ai préféré mouliner car sinon j'allais m'essoufler vite et comme le but était tout de même de prendre plaisir à grimper c'était le mieux. En plus dans ma tête c'était le dernier col de la semaine que je faisais, donc autant profiter au maximum. La vue sur Guillestre était bien sympa et les nuages me faisaient dire que c'était mieux de faire une petite sortie aujourd'hui.

 

C'est parti :

 

Photos Guillestre 08-2014 427

 

Début du col de Vars avec quelques nuages qui trainent encore :

 

Photos Guillestre 08-2014 429

 

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Je me suis calé sur un rythme régulier mais je sentais quand même que je m'employais pas mal et que la mise en route n'était pas facile. Mais qu'importe, vu que c'était la seule bonne ascension du jour. Les 7 premiers kilomètres sont raides et au final ils sont passés assez vite même si j'étais moyen. Je réfléchissais si je prenais la bifurcation (au kilomètre 10 de la montée environ) pour aller au Refuge de Basse Rua avant le col de Vars ou après. Et finalement, pour éviter d'avoir du mal à encaisser la suite de l'ascension après le refuge de Basse Rua, j'ai d'abord préféré finir de grimper le col de Vars.

 

Guillestre :

 

Photos Guillestre 08-2014 434

 

Photos Guillestre 08-2014 437

 

Photos Guillestre 08-2014 438

 

Après être passé devant la bifurcation que j'ai bien repéré pour après, j'ai continué de traverser la partie moins raide. A partir de Vars, la pente repart aux alentours de 7%. Et là je me suis fait rattrapé par un autre cycliste avec un vélo de triathlète qui emmenait un bon braquet. Et du coup je me suis amusé à le suivre et à ma grande surprise, j'ai réussi à suivre et à encaisser les différentes accélérations alors que sur le début du col de Vars j'étais un peu moins en jambes, là d'un seul coup ça allait mieux.

 

Photos Guillestre 08-2014 441

 

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Au sommet du col de Vars :

 

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Ça a fait que les 4 derniers kilomètres sont passés vite et j'ai pu m'amuser à suivre le rythme sans m'économiser. Une fois au sommet, j'ai remercié le cycliste que j'avais suivi pour avoir eu une roue à suivre puis nous avons un peu discuté. Il allait de l'autre côté dans l'Ubaye pour descendre sur Embrun rejoindre son frère qui participait à une des épreuves du triathlon d'Embrun. Vu qu'il avançait bien, je lui ai parlé de la cime de la Bonette (2802m) qu'il pouvait éventuellement tenter. Je lui ai expliqué où il fallait prendre la route puis il est descendu de l'autre côté. Quant à moi, j'ai pris quelques photos puis j'ai mangé une pâte de fruit quand tout à coup j'ai eu une lumière qui m'a traversé l'esprit^^ Je me suis rendu compte que j'avais eu quand même de bonnes jambes sur la dernière partie de l'ascension du col de Vars et même si j'avais roulé sur un gros rythme sur le final, je n'étais pas du tout fatigué. J'ai jeté un œil sur l'autre versant du col de Vars, regardé l'heure, il était presque 10h. J'ai rapidement fait une estimation de la durée de la sortie et je me suis dit que l'occasion était trop belle pour ne pas l'essayer ! Je voulais tenter d'aller grimper la cime de la Bonette (2802m) et de revenir de nouveau par le col de Vars. C'était la sortie que j'avais en tête le jour où je n'avais pas les jambes 3 jours avant. Je m'étais fait une raison que je n'avais pas la forme pour la faire mais là, j'ai réalisé que ça valait le coup de la tenter car la cime de la Bonette, le plus haut point goudronné de France à 2802m, je n'aurais peut être pas d'autre occasion dans le futur pour y aller...

L'ascension de la cime de la Bonette fait 24 kilomètres à 6,6% de moyenne et le col de Vars par l'autre versant est long de 14 km avec les 5 derniers à plus de 9% de moyenne. C'était ça qui m'attendait.

Après une dernière hésitation, je me suis lancé dans la descente de l'autre versant du col de Vars en direction de Les Gleiziolles puis de Jausiers d'où débute l'ascension de la cime de la Bonette.

La vue dès le premier lacet de la descente est superbe ! Tout le long de la descente j'ai fait attention à la pente que j'aurais à remonter en fin de sortie. Après quelques kilomètres l'état de la chaussée se dégrade un peu.

 

Superbe vue depuis le premier lacet de la descente du col de Vars côté Ubaye :

 

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Une fois passé Saint Paul sur Ubaye après environ 8 km de descente, j'ai fait la 2e partie de la descente moins raide. Je suis arrivé à deux tunnels consécutifs dont le 2e (le premier dans le sens de la montée) est assez dangereux, non éclairé, en courbe, mais heureusement pas trop long. Cependant dans l'autre sens pour la fin de la sortie, je me suis dit que je ferai gaffe de bien surveiller que des voitures n'arrivent pas de derrière.

Une fois arrivé aux Gleiziolles, au pied de la descente, j'ai rejoint la grande route qui descend la vallée de l'Ubaye. A gauche c'est direction le col de Larche sur la frontière italienne et à droite à 9 km c'est Jausiers et à 18 km c'est Barcelonnette.

Je craignais la forte circulation sur cette route principale venant de l'Italie mais à ma grand esurprise elle était plutôt modérée. La route descend en faux plat et je suis arrivé assez vite à Jausiers où la route vers la Cime de la Bonette part à gauche. Je me suis arrêté pour enlever ma veste thermique et manger une pâte de fruit. Je n'étais pas tout à fait rassuré quand même^^

 

Les panneaux au pied et tout au long de l'ascension indique c'est la plus haute route d'Europe mais il n'en est rien. En Espagne et en Autriche il existe des routes accessibles en vélo de route et voitures plus hautes.

 

Je me suis élancé dans l'ascension de la cime de la Bonette, ça y est j'y étais !!

 

Photos Guillestre 08-2014 453

 

La route monte d'abord doucement jusqu'à la sortie de Jausiers puis prend sa pente de croisière entre 6 et 7%. Je me suis surpris à être très facile sur 39x25 sur les premières rampes., j'ai enlevé quelques dents à l'arrière et j'ai pu rouler sur ce braquet pendant plusieurs kilomètres, voilà qui est bien rassurant. Et du coup les panneaux indiquant les kilomètres et les pourcentages, défilaient assez vite. Il faisait un peu chaud en bas, le soleil brillait et de ce côté-ci il n'y avait pas de nuage à signaler.

J'ai adopté un rythme régulier qui me convenait bien. Par la suite j'ai préféré mouliner un peu plus afin de pédaler plus en souplesse en prévision de la 3e ascension qui m'attendait après.

Il y a très peu d'ombre tout au long de l'ascension et la vue est bien dégagée ce qui est agréable. Heureusement que le soleil ne chauffait pas trop. Mais il faisait suffisamment chaud pour que les mouches viennent embêter les cyclistes... Pour le coup pendant quelques kilomètres ce n'était pas agréable. Heureusement de temps en temps il y avait un coup de vent rafraichissant qui les faisait partir. Plus les kilomètres défilaient et plus je me rendais compte que ça allait bien se passer pour cette ascension de la Cime de la Bonette. Le col de Vars du matin ne se faisait pas du tout sentir dans les jambes pour le moment. A un moment, la route passe de l'autre côté d'une barrière rocheuse et le paysage devient beaucoup plus minéral d'un seul coup. A environ 12 km du sommet, en passant les 2000m d'altitude, le vent s'est mis à souffler et rafraichissait pas mal mais par contre dans certains virages le vélo il fallait bien le tenir. Je profitais à fond d'être sur cette ascension.

Quand je suis entré dans les 10 derniers kilomètres, ça fait du bien mentalement, on sent que la fin approche et les jambes allaient toujours bien. A 9 kilomètres du sommet je me suis arrêté quelques secondes pour engloutir une pâte de fruit avant de repartir illico pour ne pas me refroidir ni perdre le rythme. La route devient plus irrégulière et les passages à 9 ou 10% se font de plus en plus nombreux. A un moment on passe à côté d'un petit lac (le lac des Essaupres) qui offre un petit replat avant que les kilomètres suivants ne repartent à plus de 9% de moyenne. Là c'était plus dur mais ça allait encore. A 4 km du sommet il y a un passage plus raide au niveau de la caserne militaire où il faut s'employer un peu plus pour passer une longue portion à 11%. En plus c'est à ce moment que le vent s'est vraiment mis à souffler fort et de face en plus, pas le meilleur moment pour avoir ça quoi^^ Juste après, une marmotte qui était juste sur le bord de la route a détalé à mon passage.

 

Superbe dans l'ascension de la cime de la Bonette :

 

Photos Guillestre 08-2014 454

 

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A 2 km du sommet, juste après être passé juste en contrebas du col de Restefond qui se trouve sur un chemin de caillasse à côté, on attaque une partie plus facile et on a en point de mire la cime de la Bonette entièrement rocailleuse avec la route qui en fait le tour que l'on distingue aisément et à l'endroit où la boucle se termine c'est le col de la Bonette à 2715m d'altitude.

 

La cime de la Bonette est en vue :

 

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En approchant du col, je me posais la question du moment : à droite ou à gauche ? La pente semblait quand même impressionnante pour faire le tour de la Cime. Et finalement j'ai opté pour en faire le tour par la gauche. Mal m'en a pris, c'était le plus raide, d'un seul coup je me suis retrouvé sur des pourcentages à 14%. J'ai quand même réussi à prendre une photo tout en roulant mais là je m'arrachais pour arriver en haut^^ Ces pourcentages durent environ 700m pour accéder au point le plus haut à 2802m. Mais quand même, se bouffer de tels pourcentages à 2800 mètres d'altitude, même si c'est dur, c'est grisant^^

 

En plein dans le 14% dans les derniers 700m de la cime (par la gauche) :

 

Photos Guillestre 08-2014 466

 

Il y avait beaucoup de monde au sommet entre les motos, les camping cars, les voitures et les cyclistes. Pas super agréable pour s'attarder là-haut. Par contre pour le paysage c'est superbe ! Dommage, je n'avais pas vraiment le temps de grimper tout là haut à pied jusqu'à la table d'orientation.

J'ai mis ma veste thermique, mangé une pâte de fruit et je suis parti dans la descente avec déjà la tête à la prochaine ascension qui m'attendait.

 

Au point goudronné le plus haut de France :

 

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Je me suis arrêté quelques fois dans la descente pour prendre des photos car dans la montée, j'étais vraiment concentré sur le rythme que je maintenais et j'ai pris assez peu de photos comparé à d'habitude^^

 

En tout cas c'est vraiment magnifique d'être si haut en altitude avec ce paysage. Un très bon moment à passer sur le vélo !

J'ai fait une descente prudente en raison de la circulation et du vent qui soufflait vraiment fort et qui rendait le vélo difficile à contrôler dans certains virages.

 

D'ailleurs dans le dernier virage à gauche juste avant d'arriver à Jausiers, une énorme rafale à fait glisser ma roue avant vers la droite en plein virage, j'ai pu me rétablir de justesse...

 

Photos Guillestre 08-2014 478

 

Au col de la Bonette à 2715m après avoir fait le tour de la cime, je suis arrivé d'en face de Jausiers et j'ai tourné à ma gauche (à droite sur la photo) pour faire le tour de la cime et là je vais repartir tout droit vers Jausiers :

 

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A Jausiers, il me restait environ 43 kilomètres pour rentrer à Guillestre. Je me suis arrêté au bar juste en bas de la descente pour boire un coca avant de repartir. Je me suis quand même dépêché car le vent amenait pas mal de nuages et ils commençaient à s'accumuler, je craignais de me retrouver en plein orage dans l'ascension du col de Vars...

 

Toujours une circulation modérée par rapport à ce que je craignais, sur la route de l'Italie. Pendant 9 kilomètres j'ai pris plaisir à remonter ce faux plat. J'avançais bien, je commençais à sentir la fatigue dans les jambes mais ça tournait encore. Mais je sentais que d'ici peu ça n'allait plus trop le faire...

 

Photos Guillestre 08-2014 485

 

Une fois revenu aux Gleiziolles, j'ai tourné à gauche et là il me restait 14 kilomètres pour le col de Vars.

Heureusement le début est roulant. Avant d'attaquer l'ascension j'ai mis mon feu à l'arrière sur le vélo pour le tunnel qu'il y avait à passer.

J'ai roulé sur un bon rythme sur toute la première partie pas raide, faut dire que les nuages étaient une bonne motivation^^

 

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Il y avait peu de voitures à ce moment là et j'étais tranquille pour passer les tunnels. Ouf ! Car c'était quand même la partie qui ne me rassurait pas trop, plus les années passent et les tunnels me rebutent de plus en plus...

Une fois passé c'était une bonne chose de faite. Pas très loin après je suis arrivé à Saint Paul sur Ubaye. De là il reste environ 8 kilomètres sur des pentes plus raides. Des kilomètres irréguliers pendant 3 kkilomètres avant le final terrible. Sur ces 3 kilomètres en quittant Saint Paul sur Ubaye ça grimpe pas mal déjà et sur les pentes à 8%, j'étais tout à gauche. Puis après il y a un kilomètre indiqué pratiquement plat mais qui descend avant un raidard à 14% ! Ben dis donc ! Pas un cadeau ça !

 

Le 2e tunnel juste après celui qui était dangereux :

 

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En quittant Saint Paul sur Ubaye :

 

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Puis ensuite à 5 kilomètres du sommet c'est parti, que ce fut dur d'un seul coup, j'avançais plus, c'était sauve qui peut. Je tournais les jambes comme je pouvais, j'essayais end anseuse, assis, ça ne changeait pas grand chose... Ces 5 kilomètres s'annonçaient comme une éternité...

A 4 kilomètres, j'ai fait une pause devant la borne qui indique le kilomètre suivant à...10%...aie aie aie... J'ai mangé une pâte de fruit et pris quelques photos. Il y avait encore pas mal de voitures et de motos mais plus de cycliste par ce versant.

 

Là c'est dur mais c'est beau :

 

Photos Guillestre 08-2014 494

 

Je suis reparti laborieusement en comptant les mètres... Objectif la borne suivante, et au moment où d'après mon compteur je devais y être, je la cherche du regard et là il ne reste plus que le poteau métallique, plus de borne pfffff... J'ai continué tant bien que mal. Que c'était dur !!!

 

Photos Guillestre 08-2014 495

 

Photos Guillestre 08-2014 496

 

La borne des 2 kilomètres n'est plus là non plus... Vers 1,6 km du sommet, j'en pouvais plus, j'ai refait une pause. Heureusement qu'après le dernier kilomètre était un peu plus facile à 7%. Mais jusque dans les tous derniers mètres du col, j'en ai bavé ! Quel soulagement d'arriver au sommet et de ne pas avoir pris d'orage non plus. Il y avait énormément de voitures et de motos en haut.

J'ai savouré d'être là-haut, il ne me restait plus que les 20 km de descente et un peu plus pour rentrer à l'auberge (mais je n'oubliais pas le kilomètre à remonter au milieu de la descente^^).

 

Le dernier de la journée (et de la semaine) :

 

Photos Guillestre 08-2014 502

 

Dernier regard côté Ubaye :

 

Photos Guillestre 08-2014 506

 

Je me suis élancé dans la descente en roue libre, bien soulagé et content de la sortie que je venais de faire. La dernière descente comme ça, c'est le meilleur moment après une aussi belle sortie^^

Heureusement que la remontée n'est pas raide^^ Elle a fait mal aux jambes quand même^^

 

Photos Guillestre 08-2014 508

 

Photos Guillestre 08-2014 509

 

Point final de la semaine dans les Alpes :

 

Photos Guillestre 08-2014 510

 

Une fois rentré à l'auberge de jeunesse, je suis allé me prendre une bonne douche ! Le matin je suis parti avec l'idée de faire une petite sortie et je reviens avec la plus grosse sortie du séjour dans les jambes.

 

134 kilomètres et 3700m de D+ pour la sortie.

 

Le profil (la partie entre le col de la Bonette et la cime de la Bonette n'est pas intégrée au profil) :

 

10 août 2014

 

Pour une 5e sortie d'affilé je suis bien content d'avoir pu faire celle-là. J'ai aussi pris ma revanche sur le jeudi qui était la journée sans. C'est un peu la cerise sur le gâteau car je m'étais fait une raison de ne pas aller à la cime de la Bonette ce coup-ci. Heureusement que je l'ai tenté cette sortie sinon je l'aurais regretté.

Mais je reste quand même déçu de la forme que j'avais car les jambes n'étaient pas bonnes au début et elles ont coincé sur le final de cette sortie alors que si j'avais été vraiment en grande forme, j'aurais eu plus de latitude pour gérer la 3e ascension. Mais j'ai quand même pu faire les sorties que je voulais faire tout au long de la semaine et au niveau de la récupération, aucun problème, 6 sorties en 7 jours dont 5 d'affilé. Sur toute la semaine j'ai fait 523 kilomètres et 14200 m de D+ (en comptant les quelques kilomètres faits pour me déplacer sur place).

 

En récap j'ai fait :

 

Dimanche : 13h de train

Lundi : 76 km et 2000m de D+ : col de la Madeleine (1993m)

Mardi : 7h de train

Mercredi : 94 km et 2700m de D+ : col du Granon (2413m) et col d'Izoard (2360m)

Jeudi : 42 km et 1300m de D+ : col de Vars (2109m)

Vendredi : 118 km et 3200m de D+ : col Agnel (2744m) et col d'Izoard (2360m)

Samedi : 28 km et 950m de D+ : station de Risoul (1860m)

Dimanche : 134 km et 3700m de D+ : col de Vars (2109m), cime de la Bonette (2802m) et col de Vars (2109m)

Lundi : 14h de train

 

La suite de la journée ça a été, préparation du sac pour le retour du lendemain.

 

Et le lendemain, je me suis donc levé à 4h50, j'ai pris le train à 6h à la gare de Montdauphin et après des changements à Valence, Avignon, Narbonne et Toulouse, je suis arrivé à Tarbes vers 20h.

 

C'est parti pour le retour :

 

Photos Guillestre 08-2014 512

 

Quelque part entre Valence et Avignon, journée de repos pour le vélo :

 

Photos Guillestre 08-2014 514

 

Voilà donc pour cette semaine dans les Alpes qui a été bien remplie.

 

Les jours suivants je suis rentré chez mes parents dans les Hautes Pyrénées et ça a été taille de la haie et élagage des arbres pendant 4 jours en intensif avant que je ne reprenne les sorties vélo dans les Pyrénées avec...des supers jambes, bien meilleures que celle de la semaine dans les Alpes y compris la dernière sortie.

 

Prochains articles très bientôt.

 

Voici quelques photos prises dans la montée de la Cime de la Bonette :

 

Bonette 8

 

Bonette 4

 

Et dans la descente :

 

Bonette 9

 

Bonette 12

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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 19:53

Depuis le début de la semaine dans les Alpes, la météo n'a pas été trop mauvaise. C'était plutôt pratique pour pouvoir envisager les sorties mais toute bonne chose a une fin... Au petit matin de la journée de samedi un violent orage s'est abattu sur Guillestre. La tendance météo prévoyait également des averses pour toute la jourée de samedi.

Après 4 sorties sur les 5 derniers dont 3 consécutives, j'ai décidé que ce serait le jour de la grasse matinée et que je ne ferai qu'une petite sortie à la station de Risoul entre les gouttes.

 

Finalement, en guise de grasse matinée, je me suis levé à 7h du matin^^

Après un bon petit déjeuner, j'ai vu qu'il ne pleuvait pas et je suis donc parti. Je trouvais que la journée pluvieuse tombait plutôt à pic après 3 sorties consécutives et avant mon dernier jour sur place le lendemain, qui était finalement prévu avec de belles éclaircies. De quoi se faire une sortie de repos.

La montée à Risoul est longue de 14 km à 6,2%. Rien de bien effrayant et une ascension courte qui permettait de l'envisager à n'importe quel moment de la journée entre les averses. Et puis les jambes n'avaient pas été forcément bonnes depuis le début de la semaine, voilà une occasion de continuer de rouler en espérant améliorer la forme en vue du dernier jour.

 

Je suis parti un peu avant 8h dans une très grande fraicheur, il faisait seulement 10°C. Toute la route était mouillée et des gouttes de pluie ruisselaient encore des arbres.

 

Photo prise la veille, avec le début de la montée de Risoul tout droit tandis que l'auberge de jeunesse se trouve 750m en descendant à drote :

 

Photos Guillestre 08-2014 395

 

Je me suis élancé sans grande conviction avec la crainte d'avoir des jambes très moyennes. En plus après les 750 premiers mètres à 4%, j'ai tourné à droite où la montée à Risoul commence de suite, la première rampe est assez raide à 9%.

Mais dès le début, j'ai senti que les jambes étaient meilleures que la veille et je me suis calé sur 39x25 pour attaquer l'ascension.

 

C'est parti pour une journé fraiche avec des averses :

 

Photos Guillestre 08-2014 396

 

Photos Guillestre 08-2014 397

 

La route est en parfait état du fait du passage du Critérium du Dauphiné et du Tour de France. On s'élève rapidement et la vue sur Guillestre et la citadelle de Montdauphin est très sympa. Elle nous accompagnera sur une grande partie de l'ascension.

 

Photos Guillestre 08-2014 399

 

Photos Guillestre 08-2014 400

 

Photos Guillestre 08-2014 402

 

C'est marqué Risoul au fond mais ce n'est que le début de la montée encore :

 

Photos Guillestre 08-2014 403

 

J'étais content des jambes de bon matin à froid, ça tournait bien. La pente est assez régulière dans sa première partie avant que les kilomètres alternent avec des portions aux alentours de 4 et 5% et des passages plus raides.

Tantôt la route était en forêt tantôt à découvert avec vue sur Guillestre et Montdauphin. Cependant il y avait pas mal de nuages qui trainaient et je me demandais si j'allais me retrouver dans le brouillard ou pas car ils s'accrochaient sur le massif.

 

Photos Guillestre 08-2014 407

 

Photos Guillestre 08-2014 409

 

A environ 5 km du sommet, dans un virage à droite, j'ai vu un panneau « Virage Quintana ». ça m'a surpris. Il est vrai qu'il y a gagné une étape du Tour de l'Avenir ici, mais de là à lui mettre un virage à son nom. Puis ensuite, 1 kilomètre plus loin dans un virage à gauche, c'est carrément un virage « Adam & Jalabert » qui était là !! Déjà donner un nom de virage à des commentateurs est assez surprenant mais alors en plus à un duo pas forcément très agréable à écouter doublé d'une hypocrisie sans borne vis à vis du dopage, c'est un peu moyen...

Le virage suivant est au nom de Nicolas Vogondy qui y a gagné une étape sur le Dauphiné. Quant au dernier virage il est au nom de....Pescheux qui a sûrement été celui qui a dégoté cette montée pour la mettre sur le parcours du Tour. Bref, les élus de Risoul laissent plutôt une impression de lèches-botte pour décrocher l'arrivée d'étape sur le Tour (cf : le virage Pescheux et celui Adam & Jalabert) sans compter qu'ils essayent de valoriser la montée comme si c'était une ascension mythique. C'est peut être de la bonne communication mais peut être est-ce un peu tôt pour la faire vu qu'il n'y a pas eu beaucoup d'arrivées d'étape encore...

 

Photos Guillestre 08-2014 410

 

Photos Guillestre 08-2014 411

 

A un moment, je voyais devant moi la cime des arbres qui étaient dans les nuages et je me préparais à entrer dans le brouillard quand juste avant, la route à tourné en épingle à droite et je suis finalement parti en direction d'une zone avec des éclaircies. Au final j'ai échappé au brouillard à quelques mètres près^^

Su la fin de l'ascension il y a deux kilomètres qui ont de longues portions à 9% mais que j'ai aisément passées sur 39x25. Le dernier kilomètre est moins raide et permet d'entrer à Risoul. La station en elle même n'est pas vraiment très belle.

J'ai traversé la zone à l'entrée de la station pour aller vers le parking qui a une vue sur les sommets.

 

Le brouillard est juste là, heureusement la route va tourner à droite juste avant :

 

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Vue sympa sur Guillestre :

 

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La citadelle de Montdauphin plein centre :

 

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L'entrée dans la station :

 

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Au sommet il ne faisait vraiment pas chaud, seulement 11°C. La route était toujours mouillée en grande partie. La fraicheur a fait que je ne me suis pas attardé et je suis vite reparti pour la descente.

Une descente très froide voire glaciale, j'avais le bout des doigts complètement gelés... Heureusement que la descente ne dure pas très longtemps.

Une fois rentré je suis vite allé prendre une bonne douche bien chaude.

 

Pour la suite de la journée, ça a été de nouveau balade à pied dans Guillestre (comme pour la journée du jeudi) qui est très joli à voir quand même. Par la suite, j'ai passé pas mal de temps à regarder ma carte routière pour réfléchir à la sortie du lendemain. J'avais envie de remonter le col de Vars afin d'enlever les mauvaises impressions laissées par la sortie deux jours auparavant. Mais je ne voulais pas non plus faire uniquement cette ascension, sans pour autant faire une trop grosse sortie car je ne m'en sentais ni la motivation, ni vraiment la sensation que j'aurais la forme optimale que je voulais. Par ailleurs il s'agirait de mon dernier jour sur place et le surlendemain (le lundi) c'était le retour pour moi avec un lever à 4h50 pour ensuite faire plus de 14h de voyage en train pour rentrer dans les Hautes Pyrénées... Bref, pour la sortie du dimanche je ne voulais pas me fatiguer^^

Au final, la réflexion (aidée par Seb de Keepthewave à distance, car je n'avais pas accès à internet) s'est portée sur l'ascension du col de Vars (2109m) suivi (ou précédée) de la montée au refuge de Basse Rua qui se trouve aux alentours de 1800m avec un début commun avec le col de Vars (sur 10 km environ) puis une route longue de 5 km à peu près une fois qu'on quitte la montée du col de Vars.

 

Un petit 28 km et 950m de D+ pour cette sortie du samedi.

 

Pour ce qui est des jambes, je suis content de voir que l'enchainement des sorties se fait bien avec cette 4e sortie d'affilé (pas la plus dure c'est clair) et la 5e en 6 jours. J'ai pu grimper au sommet (1ère catégorie) sur 39x25 sans difficulté. Comparé à certaines ascensions du col d'Aspin, de la Hourquette d'Ancizan ou du col du Soulor que je grimpe sur 39x25 plutôt bien, je trouve qu'il me manque encore quelque chose pour vraiment sentir que la forme est bonne.

Place à la dernière journée du séjour pour le lendemain qui aura finalement réservée de belles surprises comme bouquet final.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 17:22

La semaine alpestre continue d'avancer. Toujours avec du soleil au fil des jours et pas de grosse chaleur. Après la mauvaise sortie de la veille, j'espérais vraiment que c'était juste une journée sans et que ça allait repartir. Ce vendredi matin, ça a été debout à 5h45 une nouvelle fois. J'ai à peine mieux dormi que les deux nuits précédentes.

Ce coup-ci, j'envisageais de remonter la vallée du Guil et d'aller sur la frontière jusqu'au sommet du col Agnel à 2744m d'altitude, soit le 2e plus haut col routier français après le col de l'Iseran (2764m). Evidemment, aller au col Agnel par Guillestre, l'enchainement avec le col d'Izoard par le versant Guillestre m'a effleuré l'esprit. La route des deux cols est communes sur les 21 premiers kilomètres qui remontent la vallée du Guil, et à la bifurcation, tout droit c'est le col Agnel (2744m) à encore 21 km à 6% de moyenne (et les 5 derniers kilomètres à plus de 9%), et à gauche c'est le col de l'Izoard (2360m) à 15 km à 7,3% de moyenne.

Cependant, vu les mauvaises jambes de la veille, dans ma tête j'avais uniquement le col Agnel et l'objectif était d'arriver en haut.

Je suis parti vers 6h25. Il faisait frais mais moins froid que les jours précédents et j'ai pu partir sans les manchettes.

Dès la sortie de l'auberge de jeunesse, j'ai refait les 750m habituels à 4% pour rejoindre la bifurcation avec la montée de Risoul puis j'ai traversé Guillestre sur du 8% pendant plus de 2 km. Déjà là, j'ai senti que les jambes étaient meilleures que la veille. Ouf !!

 

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En sortant de Guillestre en direction de la vallée du Guil, j'étais content de voir qu'avec l'heure matinale, la circulation était faible. Cela me permettrait de passer les tunnels sans trop de problèmes car ils sont situés dans les 5 premiers kilomètres après la sortie de Guillestre environ (sauf le dernier qui est au 10e kilomètre). En effet, le premier à passer m'avait paru très dangereux, deux jours auparavant quand je l'avais passé en descente... J'avais mon feu arrière sur le vélo. En plus l'avantage c'est que le tunnel est sur une faible pente donc on peut le passer rapidement en mettant du braquet, cependant un tunnel paraît toujours long...

 

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J'ai apprécié de remonter la vallée du Guil, les jambes étaient meilleures que la veille, la circulation assez faible, la température pas trop froide et la route plutôt jolie. Bref un petit bonheur. En plus ce n'est pas raide du tout, donc ça passe sans soucis sur le grand plateau la plupart du temps, il y a des kilomètres de plat par moment et quand ça monte c'est rarement au dessus de 6%. En approchant de bifurcation entre les cols Agnel et Izoard, ça monte un peu plus avec des kilomètres entre 7 et 8% que j'ai aisément passés sur le 39x25, voilà qui m'a bien rassuré.

Sur toute cette partie j'ai pris pas mal de photos car c'est vraiment très beau ces gorges avec le lever du soleil.

Aux alentours de la bifurcation se trouve le col de l'Ange Gardien à 1347m d'altitude.

La pente devient plate à cet endroit et en passant j'ai jeté un œil vers le col d'Izoard. A ce moment là j'en étais à 21 km parcourus et les jambes bien que pas au top étaient suffisantes pour que je puisse envisager de grimper la suite du col Agnel sans être dans le dur.

 

En remontant la vallée du Guil :

 

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Les premiers rayons de soleil approchent :

 

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A l'intersection entre la route du col Agnel et celle du col de l'Izoard :

 

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La route continue sur de faibles pentes avec même une mini descente à un moment. L'atmosphère que dégagé ce col est vraiment agréable. La route passe ensuite par le superbe village de Château-Queyras dominé par...son château. C'est très beau à voir. Ça redescend légèrement puis on se retrouve dans une ligne droite pratiquement plate qui nous amène à Ville-Vieille d'où la route va commencer à se cabrer plus sérieusement.

 

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Un panneau indique le sommet à 20 ou 21 km de là (je ne me souviens plus exactement). J'étais sous les premiers rayons de soleil et j'appréciais le moment. Dès la sortie du village on se retrouve sur des pentes supérieures à 7%. J'étais sur 39x25 que j'ai tenu encore quelques kilomètres avant de décider de mouliner un peu plus quand la pente est passée à 9% car je sentais que je risquais de me fatiguer à force.

Un point de vue permet d'admirer La Demoiselle Coiffée, une colonne rocheuse avec un énorme rocher dessus dont on se demande comment il est arrivé là^^

 

C'est parti pour les 20 derniers kilomètres de l'ascension :

 

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La Demoiselle coiffée :

 

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On traverse ensuite le village de Molines en Queyras dans lequel se trouve deux passages raides à 13% et 12%. La route est étroite à ces endroits et il faut faire attention aux voitures qui pourraient arriver en face. La sortie du village est très agréable avec des lacets qui s'élèvent sur des pentes à 8% pendant 2 km. Je continuais de mitrailler de photos.

Une fois passée cette partie, la pente va devenir moins raide et passer sous les 5% pendant environ 5 km. Un replat salvateur qui fait du bien aux jambes. La route continue de serpenter en remontant la vallée, c'est vraiment génial à voir et à rouler cet endroit ! La route alterne petits raidars, replats et même légères descentes par endroit, avec les alpages aux alentours c'est un pur régal.

 

Molines en Queyras :

 

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Magnifique endroit :

 

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Le col est là-haut au fond là bas :

 

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En entrant dans les 10 derniers kilomètres, on est à plus de 2000m d'altitude et on commence à se préparer au final qui nous attend. A partir de là, j'ai commencé à entendre des marmottes et j'ai pu en voir courir à quelques dizaines de mètres de la route, c'est une distraction très agréable.

Le moment était savoureux dans ce début de matinée, avec une fraicheur matinale agréable, les premiers rayons d'une journée radieuse, dans ce décor superbe et les marmottes qui s'amusent à côté. Un moment bien agréable sur le vélo.

A environ 8 km du sommet, la pente repart sur du 8% et là la fatigue commence à faire son effet et c'est reparti en moulinage. Les bornes kilométriques aident beaucoup dans ce final et j'ai été déçu de ne pas voir celle qui annonce le sommet à 5 km qui a été enlevée. Les 5 derniers kilomètres sont à plus de 9% de moyenne et ça n'a pas raté, dans une épingle à gauche en passant devant un enclos de vaches, la pente est passée à 12% sur plusieurs centaines de mètres avant de descendre à...10%. Là j'étais dans le dur, tout à gauche en moulinant et en relançant un peu comme je pouvais dans les parties les plus raides. Il ne faisait ni chaud ni froid et ça rendait l'ascension bien moins pénible que si il avait fait des températures extrêmes. Je pédalais bouche ouverte forcément mais à part ça aucun problème avec l'altitude. J'étais un peu limite mais je sentais quand même que je pouvais pédaler comme ça encore longtemps. Sur toute cette denrière partie du col on aperçoit le sommet (depuis la borne à 7 km du sommet environ) et la route serpente, s'enroule sur le massif.

On sent qu'on atteint des altitudes auquelles on ne va pas souvent en vélo.

 

ça grimpe là, 12% :

 

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Quel plaisir d'arriver au sommet à 2744m sur la frontière avec l'Italie. La légende voudrait qu'Hannibal soit passé par là lors de sa traversée des Alpes (bien que si on récapitulait toutes les rumeurs, il aurait passé la frontière par une demi douzaine de cols différents^^) ainsi qu'Attila. Mais on ne le saura sûrement jamais avec certitude. Une chose est sûre si ils sont passés par là ils ont dû apprécier le panorama^^

 

Il y avait un peu de monde au sommet, pas mal de voitures et des motards. Pas d'autre cycliste encore à ce moment.

Il y avait des personnes qui s'affairaient à préparer des tables avec un ravitaillement. Une des personnes est venue me voir pour me féliciter de l'ascension et me dire que c'est la montée annuelle du col Agnel et donc le ravito est offert pour tous les cyclistes l'ayant grimpé ce jour. C'est organisé par le club cycliste d'Embrun. Il m'a dit que normalement c'est le premier dimanche d'août mais cette année il a plu des trombes d'eau et ça avait donc été reporté à ce vendredi 8 août.

Voilà qui était très sympa, j'ai pu boire du coca, de l'ice tea, manger des fruits, un sandwich.

Par ailleurs ils offraient à chaque cycliste qui grimpait, un collier de fleur^^

 

Quant au panorama, j'ai pu apprécier le Mont Viso juste avant l'arrivée des nuages. J'ai jeté un œil sur le versant italien qui dérouille un peu avec ses 10 derniers kilomètres à 9,5% de moyenne, rien que ça !

Au fil des minutes que je passais là haut, les voitures se faisaient plus nombreuses, les motos aussi et ça devenait un peu pénible avec les automobilistes qui manoeuvraient pour se garer un peu n'importe où...

 

Vue depuis le sommet, versant italien :

 

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Le Mont Viso :

 

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Les nuages s'accumulent de plus en plus sur le Mont Viso :

 

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Vue d'ensemble du sommet :

 

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Vue versant français :

 

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La température agréable du sommet et la belle vue malgré quelques passages nuageux m'ont fait passer de longues minutes là haut. J'ai pris d'autres cyclistes qui me demandaient de les prendre en photos.

Je réfléchissais aussi à la suite de la sortie. Je ressentais un grand soulagement d'avoir pu grimper le col Agnel après la déconvenue de la veille. Et même si le final a été un peu plus dur, je ne ressentais pas tant de fatigue que ça et avec un tel ravito, je me disais que ça valait le coup de tenter le col d'Izoard (2360m) en suivant. Je risquais peut être d'avoir du mal mais c'était une énorme occasion pour moi de le grimper par le versant de la Casse Déserte car là c'était vendredi et ensuite le week end s'annonçait pluvieux donc je n'aurais peut être pas d'autre occasion. C'était donc décidé dans ma tête.

C'est après 45 min environ passées au sommet du col que j'ai entamé la descente en direction de la bifurcation avec le col dIzoard. J'en avais pour plus de 23 kilomètres pour y arriver.

Comme pour la sortie au col du Granon et de l'Izoard deux jours avant, je me suis souvent arrêté dans la descente pour prendre des photos et aussi pour regarder les marmottes. Mon soulagement du moment était à la hauteur des doutes que j'avais depuis la veille et là je profitais un max dans cette descente en prenant le temps que je voulais pour les photos.

 

Début de la descente :

 

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A un moment après avoir pris des photos, j'ai voulu reprendre le cours de ma descente et 2 cyclistes arrivaient dans le sens de la descente. Je les ai laissé passer avant de me remettre en marche et l'un d'eux a ralenti pour m'attendre. Lorsque je suis arrivé à sa hauteur il m'a demandé si c'est bien moi qui avais un blog sur le vélo. Bien que nous étions en pleine descente nous avons échangé quelques mots. Il m'a dit qu'il était passé sur le blog pour avoir des infos sur les ascensions dans le Vaucluse et notamment le col du Pointu que j'avais grimpé en 2012 et l'ascension à Mourre Nègre dont je n'avais pas trouvé le chemin pour y accéder. Et il m'a informé qu'en fait il ne s'agit que d'un sentier qui y accède, j'aurais pu chercher longtemps ce jour là quoi^^ Et c'est donc là en pleine descente que j'ai l'info^^ Nous sommes arrivés ensuite à une portion plus roulante et je l'ai laissé filer car il allait plus vite que moi. C'était tout de même bien sympa cette rencontre.

 

A Ville-Vieille, je me suis arrêté pour enlever la veste thermique que j'avais mise pour la descente puis je suis rapidement arrivé à la bifurcation où j'ai tourné à ma droite en direction du col de l'Izoard. 14,4 km à grimper.

J'étais content je me suis rapidement mis dans le rythme de la montée.Il faisait grand beau, un peu chaud mais pas trop non plus. Le début alterne partie raide avec des portions à 5% voire moins par endroit. Il y a même une petite descente. C'est assez sympa car ça permet d'avancer environ 3 km assez rapidement et dans la tête c'est agréable d'arriver rapidement dans les 10 derniers kilomètres du col. Le seul inconvénient de cette aprtie c'est qu'on est à découvert sans ombre à la mi-journée et lorsqu'il fait chaud en été ça doit pas être facile à gérer. Heureusement là, la température était supportable.

 

Route exposée en plein soleil :

 

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Après environ 4 km, en arrivant à Arvieux, la pente se cabre à 8% et à partir de là on entre véritablement dans le vif du sujet. Pendant la traversée du village, un cycliste m'a dépassé, il m'a salué car il m'avait vu au sommet du col Agnel auparavant et en effet, il avait mis le collier de fleur qu'il avait eu lui aussi au sommet, autour de sa tige de selle.

Pendant environ 5 kilomètres, la route est presque rectiligne sur une pente entre 8 et 10%. C'est la partie la plus difficile. J'étais tout à gauche en train de mouliner. C'était dur mais je sentais quand même que les jambes ne tournaient pas trop mal, et je trouvais que les kilomètres défilaient assez vite. Le tout était de ne pas oublier de manger à un moment donné car ce serait dommage de gâcher l'ascension par une fringale.

La traversée du village de Brunissard est vraiment difficile. La route est en ligne droite entre 10 et 11%, visuellement on n'a pas l'impression que c'est raide et du coup on se sent un peu scotché. Et pendant toute cette partie on a en point de mire le virage à gauche après Brunissard qui permet d'accéder à la sapinière où on sera un peu plus abrité du soleil. Une fois passé cette portion de Brunissard j'étais content quand même, car c'était raide et l'air du sommet approche petit à petit. J'ai rattrapé plusieurs cyclistes dans cette partie, certains étaient pratiquement arrêtés, un bon moment de galère qu'ils devaient passer...

 

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A partir de la sapinière il reste un peu moins de 7 km, la pente reste toujours à 9% voire plus mais j'arrivais toujours à pédaler en relançant de temps en temps end anseuse, je comptais les kilomètres restant avant la Casse Déserte, j'avais une motivation phénoménale ! Les lacets dans cette partie sont un peu plus plats et permettent de reprendre son souffle. Cependant je sentais la faim arriver et à 4 km du sommet, j'ai profité d'une belle vue sur Brunissard en bas, pour 'marrêter 15 secondes pour manger une pâte de fruit, prendre une photo et repartir. J'en revenais pas de grimper presque plus vite le col d'Izoard que le col Agnel juste avant. Les jambes étaient bien meilleures que la veille et un peu mieux également que lors de la sortie deux jours auparavant au col du Granon et au col d'Izoard par l'autre versant, c'était encourageant pour la suite de la semaine.

 

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Brunissard :

 

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Puis au détour d'un virage à droite, que je guettais, j'ai déboulé à l'entrée de la Casse Déserte ! Et j'avais beau y être passé 2 jours avant, j'ai repris une énorme claque ! J'ai pas pu m'en empêcher, je me suis arrêté pour prendre une photo avant de repartir, de faire la petite descente et de continuer les 2 derniers kilomètres. Sur toute cette partie j'en ai pris plein les yeux et du coup les 2 derniers kilomètres à 9% passent plus facilement. Cet endroit c'est un pur régal en vélo, magique, ça respire l'Histoire du cyclisme !

 

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En débouchant sur le sommet du col d'Izoard (2360m) j'étais vraiment content. Le grimper par la Casse Déserte c'est quelque chose !

Au sommet j'ai pris quelques photos puis je suis allé me prendre un coca que j'ai siroté en profitant du moment. Voilà une bonne revanche sur la sortie de la veille.

 

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Le vent s'est levé pendant que j'étais au sommet et les nuages ont commencé à arriver assez vite. Le ciel devenait menaçant et du coup je ne me suis pas trop attardé pour éviter l'orage. J'ai enfilé la veste thermique et je me suis lancé dans la descente pour rentrer à Guillestre. C'est la 2e fois que je fais la descente de l'Izoard par ce versant. Bien entendu, la Casse Déserte je l'ai passé au ralenti en profitant un max et en m'arrêtant plein de fois pour prendre des photos puis au niveau du panneau de la Casse Déserte après la remontée sur 500m, je me suis arrêté une bonne dizaines de minutes pour l'admirer. Je savais que je n'y reviendrai pas d'ici la fin de la semaine et sûrement pas avant très longtemps du coup j'en profitais au maximum^^

 

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A la Casse Déserte :

 

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Juste sublime :

 

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J'ai ensuite repris ma descente, j'ai pris beaucoup de plaisir à faire la descente à bloc. La partie au niveau de Brunissard est vraiment vertigineuse. Dans la montée on sent que c'est raide alors que visuellement on n'en a pas l'imrpession mais là dans la descente, le vélo part tout seul, c'est un pur régal.

Au fil de la descente, le vent soufflait de plus en plus fort et le vélo était de plus en difficile à contrôler quand les rafales soufflaient de côté.

Une fois à l'intersection avec la route du col Agnel, je me suis arrêté pour enlever la veste thermique et je suis parti en direction de Guillestre sous un ciel très nuageux. Et là le vent soufflait vraiment très fort de face. C'est toujours un peu décevant de se retrouver avec un tel vent de face mais bon là c'est un moindre mal en fin de sortie et sur une descente.

La vallée du Guil est toujours aussi superbe. Mais de nouveau la forte circulation rend cette partie un peu moins agréable.

J'ai repassé les tunnels que je n'aime pas trop, c'était d'ailleurs vraiment serré dans le dernier, en courbe assez dangereux...

En déboulant dans Guillestre, j'étais vraiment content de cette sortie.

 

Au final j'ai parcouru 118 kilomètres pour 3200m de D+.

 

Une bien belle sortie avec de très beaux paysages tout du long, les marmottes, des jambes meilleures que la veille. Je me suis en plus surpris à faire une très bonne ascension de l'Izoard en 2e col de la journée.

Dorénavant j'ai grimpé les deux versants de ce magnifique col d'Izoard et à chaque fois en 2e ascension de la journée. C'est plutôt sympa. Je ne ressentais pas beaucoup de fatigue non plus, ce qui est toujours bon à prendre^^

 

Pour la suite de la semaine, le lendemain, la journée de samedi est annoncée pluvieuse. J'ai donc décidé de faire la grasse matinée et de faire juste la montée à la station de Risoul (14 km à 6,2%) entre les gouttes.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 16:18

Le séjour à Guillestre dans les Hautes Alpes (05) se poursuit. J'ai de la chance, c'est une nouvelle journée ensoleillée qui s'annonce. Etant donné que j'ai commencé la semaine sans avoir pu rouler pendant plusieurs semaines avant, je misais sur une amélioration de la forme au fil de la semaine et des sorties que je ferai. Autant dans le col de la Madeleine le lundi je n'avais pas pu vraiment savoir où en était les jambes à cause de mon sac à dos très lourd, autant pour la sortie de la veille, le mercredi avec le col du Granon et le col de l'Izoard, les sensations n'avaient pas été formidables mais au niveau de l'endurance ça allait, ce qui m'a permis de tenir la distance.

Pour cette sortie du jeudi, j'envisageais un enchainement qui me trottait dans la tête et qui me faisait quand même un peu peur au vue de la forme non optimale du moment. Je souhaitais, grimper le col de Vars (2109m) au départ de Guillestre, puis descendre de l'autre côté dans la vallée de l'Ubaye pour rejoindre Jausiers et enchainer avec l'ascension de la Cime de la Bonette (2802m), qui est le point goudronné le plus haut de France, avant de redescendre sur Jausiers et de remonter le col de Vars (2109m) côté Ubaye pour revenir à Guillestre.

Un bel enchainement que je n'étais pas sûr de pouvoir faire car le col de Vars c'est tout de même 20 km de montée au départ de Guillestre avec une première partie de 7 km à plus de 8% de moyenne avant un replat et un final aux alentours de 6 à 7%. La Cime de la Bonette, ne présente pas de pourcentages excessifs mais il faut tout de même grimper 24 km à 6,6% de moyenne et quelques passages raides. Et enfin l'autre versant du col de Vars, présente 14 km de col à proprement dit (23 km depuis Jausiers en intégrant la vallée en faux plat) qui présente une réelle difficulté pour les 7 derniers kilomètres et surtout les 5 derniers qui sont à presque 9,5% de moyenne. Autant dire qu'en final de la sortie en 3e ascension, ça risquait de piquer les jambes.

Mais c'est tout de même dans l'idée de faire cet enchainement que je me suis levé à 5h50 ce jeudi matin après une nouvelle nuit quasimment blanche (je ne sais pas pourquoi j'avais du mal à dormir).

Je suis parti vers 6h30. Il faisait très frais voire froid (8°C) mais je suis quand même parti en manches courtes en pensant que j'allais avoir un peu plus chaud une fois dans l'effort. Dès la sortie de l'auberge de jeunesse c'est 750m à environ 4% pour rejoindre la bifurcation au pied de la montée à Risoul. Puis ensuite c'est presque 2 km à 8% le temps de remonter Guillestre pour rejoindre le rond point qui marque le début de l'ascension du col de Vars. Dès le début sur les pourcentages à 8% dans Guillestre, j'ai senti que le coup de pédale était laborieux et les jambes assez lourdes. J'ai mis ça sur le compte de la fraicheur très matinale et j'espérais qu'au fil de l'ascension, ça aille de mieux en mieux comme ça me l'a déjà fait par le passé.

 

En quittant l'auberge de jeunesse, ça grimpe dès le départ :

 

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Mais en arrivant au pied du col de Vars, alors que la borne à 19 km du sommet annonçait un kilomètre à 7,9% de moyenne, je me suis retrouvé incapable de rester sur mon 39x25. Et j'ai d'emblée mis tout à gauche. Voilà qui m'a surpris pour un début de sortie... Et dès les premiers mètres alors que je quittais Guillestre, j'ai senti que les jambes n'étaient pas bonnes du tout. Impossible d'augmenter la cadence de pédalage ou de mettre du braquet, les jambes ne tournaient pas...

J'essayais de profiter des points de vues sur Guillestre qui s'éloignait de plus en plus en contrebas de la route, les doutes commençaient à m'envahir... Les premiers kilomètres sont assez raides pour un début de sortie et j'espérais encore aller mieux par la suite. Les kilomètres défilaient lentement et j'ai bien compris que pour cette sortie je ne ferai aucun enchainement.

Même pour relancer en danseuse, je n'arrivais pas à garder la position longtemps... Les questions que je me posais à ce moment, c'était est-ce que c'était juste une journée sans pour les jambes ou vraiment une méforme totale qui me poursuivra sur la suite du séjour... Si tel était le cas, alors j'étais mal barré pour la suite de la semaine. Et à cette idée, la déception commençait à m'envahir surtout que j'avais fait attention aux économies spécialement pour me faire ce séjour dans les Alpes et si tout devait tomber à l'eau une fois là...

Et du coup pendant que je grimpais et prenais des photos en roulant, je fulminais contre le chauffeur de ce camion qui a traversé la voie ferrée où il ne fallait pas le vendredi 25 juillet, ce qui a causé un accident avec un TGV et qui a paralysé tout le trafic en gare de Bordeaux, me faisant non seulement perdre ma soirée mais aussi mon week end prévu dans les Pyrénées. Et je repensais aussi à cette stupide crevaison pile le jour où il ne fallait pas 6 jours plus tôt. Ces deux choses qui ont fait que je n'avais pas pu rouler avant les vacances.

 

Une belle journée ensoleillée qui s'annonce :

 

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J'appréciais tout de même le paysage du col de Vars, qui est un très beau col dans sa première partie avec un paysage sec et assez rocailleux par endroit. La route est en bon état puis grimpe ensuite au milieu d'un talus herbeux bien vert avant de repasser dans un décor méditerrannéen. Les premiers rayons de soleil sur les sommets devant moi rendaient de très belles couleurs annonciatrices d'une belle journée sur le coin.

 

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Superbe vue sur Guillestre avec les tous premiers rayons de soleil de la journée sur les sommets en face :

 

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En arrivant au replat aux alentours du 7e ou 8e kilomètre, la route passe à 5% dans un premier temps avant de descendre un peu puis de remonter petit à petit en traversant les différents hameaux de Vars (Saint Marcellin, Sainte Marie et Les Claux). Même sur faible pente, je n'arrivais pas à mettre beaucoup plus de braquet...

Les 3 derniers kilomètres après avoir passé Vars sont sympas et les marmottes se faisaient entendre, j'ai pu les voir courir autour d'un rocher à quelques mètres de la route. Plus loin, c'est une vache qui a traversé juste devant moi. La circulation était encore relativement faible vue l'heure matinale et ça c'était appréciable surtout après la journée d'hier avec énormément de circulation.

 

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Une fois arrivé au sommet du col de Vars, il ne faisait encore que 12°C. Les premiers rayons du soleil commençaient à atteindre le sommet. Je n'étais même pas fatigué, aucune goutte de transpiration, à aucun moment je n'avais été dans le rouge, c'est vraiment les jambes qui ne tournaient pas...

 

C'est quand même agréable ce final du col :

 

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La fin du col très bientôt :

 

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Le sommet :

 

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Vue côté Ubaye :

 

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J'ai admiré la vue très agréable puis j'ai mis ma veste thermique pour redescendre sur Guillestre.

 

Il ne faisait pas chaud dans la descente et après environ 2 km, je me suis arrêté au bord du petit étang qui se trouve en face du refuge napoléon pour me réchauffer au soleil. J'y ai passé quelques minutes, j'ai discuté avec un pêcheur qui n'avait eu aucune prise depuis le début de la matinée puis ensuite je suis reparti.

Quelques arrêts photos, le kilomètre en montée (que l'on descend lorsqu'on fait l'ascension par Guillestre) et je suis revenu à Guillestre. En déboulant dans Guillestre, j'ai croisé pas mal de cyclistes qui quittaient la ville pour commencer leur sortie en vélo pendant que moi je la terminais à 9h30 du matin... J'aurais mieux fais de faire une grasse matinée^^

 

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La suite de la journée se sera faite à pied pour moi, j'ai voulu aller à la citadelle fortifiée de Montdauphin mais après quelques kilomètres le long de la grande route, c'était tellement dangereux que j'ai préféré renoncer. C'est l'inconvénient de ce coin, tout est fait pour les voitures et quand on est piéton il n'y a aucun petit chemin qui permette de se déplacer entre Guillestre et Montdauphin. Du coup je suis allé visiter la vieille ville de Guillestre et tout ça. Je me suis fait un grand gueuleton à midi^^

A la fin de la journée j'avais marché pas mal de kilomètres (une bonne quinzaine d'après les estimations que j'ai faites).

 

La citadelle fortifiée de Montdauphin :

 

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Pour cette sortie du jour, elle a fait 42 kilomètres pour 1300m de D+.

C'était tout de même déjà ça comme sortie. Surtout que j'ai quand même eu droit à de beaux paysages et c'est le plus important quand je fais du vélo. Il n'en restait pas moins que je n'avais plus trop envie de retourner au col de Vars sur la suite du séjour^^

 

Autant j'avais été très déçu une fois revenu de la sortie, autant au fil de la journée je me suis remotivé, même si j'avais toujours cette inconnue des jambes pour la suite. Le lendemain, le vendredi, il était prévu encore un peu de soleil avant un possible week end pluvieux, pas question de laisser filer peut être la dernière journée de vélo de la semaine !

Et je suis donc allé dormir tôt, bien déterminé à rattraper cette sortie. Le lendemain le réveil allait se faire à 5h45 pour une 3e sortie consécutive et la 4e en 5 jours.

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 14:48

Arrivé la veille à Guillestre dans les Hautes Alpes (05), je n'avais plus qu'à commencer à pédaler. J'avais 5 jours devant moi.

Ce mercredi, je me suis levé à 5h50. En guise de mise en bouche, j'avais envie d'aller me frotter aux pentes du col du Granon au dessus de Brinaçon. Il s'agit d'un col de 16,5 km au départ de Briançon, culminant à 2413m d'altitude mais présentant ses 11 derniers kilomètres à 9,3% de moyenne. Une rampe similaire à celle du Mont du Chat. Bref, une des ascensions les plus raides de France. A cela s'ajoute, une route granuleuse qui accroche et l'altitude élevée.

 

Pour y aller, afin d'éviter de rouler sur toute la vallée entre Guillestre et Briançon, j'ai choisi de rejoindre Birançon en train, il y en a pour 25 minutes. De là, j'irai au col du Granon, et j'envisageais pour la suite de rentrer à Guillestre par le col d'Izoard (2360m). Un bel enchainement en perspective, mais la grosse inconnu pour moi c'était ma forme et mes jambes...

J'ai passé une nuit quasimment blanche, impossible de trouver le sommeil... Je me suis levé et préparé et je suis parti de l'auberge de jeunesse à 6h30 en direction de la gare qui est à un peu plus de 5 km. Il faisait vraiment pas chaud de bon matin et je claquais des dents (je suis parti en manches courtes avec 9°C).

 

En quittant l'auberge de jeunesse, ça monte de suite :

 

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A la gare en attendant le train :

 

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Après le petit trajet en train, je suis arrivé à Briançon. Là je claquais complètement des dents et j'ai mis mes manchettes, il faisait 8°C... J'étais un peu stressé car je ne savais pas du tout ce que ça allait donner cette ascension du col du Granon avec ces pourcentages. Je suis parti en direction du col du Lautaret car le début est commun aux deux ascensions. J'ai pu voir la cité de Vauban, cette cité renforcée sur les hauteurs de Briançon, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

A Briançon :

 

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J'ai rejoint la route principale allant à Grenoble par le col du Lautaret... Quelle circulation de dingue !!! Il y a 3 ans j'avais grimpé le col du Lautaret par l'autre versant, j'en avais déjà eu un bel aperçu de cette circulation... Des voitures, des motos et des poids lourds comme pas possible... Dès le départ, comme ça, c'était vraiment pas agréable... Heureusement, après environ 5 km de montée entre 2 et 5% j'ai rejoint Saint Chaffrey d'où j'ai quitté la route principale pour prendre la direction du col du Granon. ça commence à grimper un peu plus raide et à 11 km du sommet, je me suis arrêté pour manger une pâte de fruit. La borne indiquait 8,9% de moyenne sur le prochain kilomètre. Le kilomètre « le plus facile » de ces 11 derniers kilomètres sera à 8,3%.

 

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C'est parti !! Plus de 1000m de D+ à bouffer en 11 kilomètres :

 

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Je me suis élancé, j'ai rapidement trouvé un rythme qui me convenait. Je relançais très souvent en danseuse mais je sentais que les jambes n'étaient pas top quand même... La vue sur la véllée en bas avec Briançon au loin était vraiment agréable. On s'élève assez vite avec régulièrement des lacets. Je prenais plaisir à grimper et les kilomètres défilaient, tous autours de 9% environ. Je grimpais bien et je n'étais pas en souffrance. Je pouvais profiter du paysage et je prenais aussi des photos tout en grimpant. Ce qui était dommage c'est la circulation tout de même assez importante sur cette route, avec les randonneurs qui montent là haut et comme ce n'est pas très large la route, ça rend les choses plus difficiles. Il conviendra d'être prudent dans la descente car quand une voiture dépasse un cycliste, il n'y a plus de place pour en croiser un autre...

Pendant quelques kilomètres on traverse une petite forêt puis le paysage se dégage franchement et c'est absolument génial. La température commençait à monter un peu avec les premiers rayons de soleil et donc vers la moitié de l'ascension j'ai baissé mes manchettes.

 

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Ciel bleu :

 

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A 5 km du sommet, une borne indique le kilomètre suivant à 11,1% de moyenne, j'ai raté la photo dans la montée (je ne pense pas que c'était parce que j'allais trop vite^^) du coup je l'ai prise dans la descente.

 

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La particularité de l'ascension c'est que dans chaque kilomètre environ, il y a quelques mètres de replat avant que la suite ne soit très raide, en général il y a juste 10 ou 20m de replat et hop ça repart à 10%.

Les 3 derniers kilomètres ont commencé à se faire sentir dans les jambes mais j'ai quand même trouvé que c'était passé vite l'ascension. A l'entame du dernier kilomètre on passe devant le fort militaire avant de déboucher sur le grand parking du sommet.

Une voiture s'était garée collée au panneau, pas très malin de sa part.

J'étais content de l'avoir gravi ce col sans avoir de difficulté particulière malgré la forme moyenne. 2413 m d'altitude, c'est pas si souvent que ça qu'on les atteint. Et avoir une belle rampe de 11 km à 9,3%, ça réveille tout de même^^

J'ai posé le vélo là et je suis monté quelques mètres plus haut sur le sentier à pied pour admirer le paysage à 360°. Super génial ! La table d'orientation qui s'y trouve date de 1979 et n'est pas forcément très pratique à lire mais que c'est beau de voir tout ça !! La vue sur la Barre des Ecrins est juste splendide !!

 

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Superbe panorama sur le massif des Ecrins :

 

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Vue sur le côté nord qui est accessible en VTT depuis la vallée de la Névache :

 

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Il faisait 15°C au sommet, il y avait un petit vent frais mais je suis resté en manches courtes c'était agréable.

En revenant vers le vélo, deux autres cyclistes venaient d'arriver. Nous avons commencé à discuter puis leurs deux comparses sont arrivés aussi et nous sommes allés boire un coca à l'auberge ensemble pour discuter. Ils sont 4 de la même famille (oncle, frère et tout ça) et sont sur Briançon avec leurs familles pour les vacances. Ils sont des alentours de Paris et roulent en Vallée de Chevreuse des fois. L'un d'entre eux fait du triathlon. Après environ une demie heure passée à la terasse du bar nous nous sommes séparés pour redescendre. C'est que j'avais le col d'Izoard encore !

Dans la descente, je ne voulais pas prendre du tout de risques et j'ai bien fait car il y avait énormément de voitures qui montaient !! Incroyable, je n'en revenais pas de ce trafic ici, il y avait par moment jusqu'à 15 voitures roue dans roue. Les pauvres cyclistes qui avaient commencé l'ascension plus tard se sont donc retrouvés avec ce trafic pendant leur montée. La route n'était pas large et il fallait bien rester à droite surtout dans les lacets. Pour ma part je me suis arrêté plein de fois pour prendre des photos tellement c'était beau. Les freins changés en juillet lors de la sortie avec Seb de Keepthewave ont bien fonctionné!!^^

 

Le fort militaire :

 

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Briançon tout au fond en bas :

 

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Une fois redescendu à Saint Chaffrey et avant de rejoindre la grande route du Lautaret pour retourner à Brinaçon, je me suis arrêté quelques secondes pour enlever ma veste thermique et manger une pâte de fruit. Puis j'ai repris ma route jusqu'à Briançon qui était à 5 km. Et là sur la route principale c'était un énorme embouteillage, toutes les voitures arrêtées en file indienne sur plusieurs kilomètres ! En vélo je me suis faufilé en zig zaguant, dépassant à gauche, à droite. Certains automobilistes serraient complètement à droite presque à se mettre dans le fossé pour empêcher les cyclistes de passer, pas très sympa de leur part alors qu'ils sont arrêtés...

Puis en entrant dans briançon, alors que je continuais de me frayer un chemin entre les voitures, je suis passé devant les arroseurs automatiques des espaces verts, et il a tourné vers la route pile quand je passais, je me suis retrouvé bien trempé d'un coup, ça a rafraichit mais vu qu'il ne faisait pas encore très chaud ça n'a pas servi à grand chose^^ L'embouteillage a continué pendant toute la traversée de briançon où j'ai dû m'arrêter à plusieurs feux rouges. Quand j'ai quitté Briançon sur la route du col de l'Izoard j'étais un peu soulagé, j'avais perdu pas mal de temps dans la fin de la descente à cause de cet embouteillage...

 

Pour le col d'Izoard (2360m), je m'inquiétais un peu de ma capacité à enchainer l'ascension après celle du col du Granon. Etant donné que je commençais à avoir faim, je l'étais dit que j'allais m'arrêter à peu près à mi-pente pour manger. Pour ces sorties dans les Alpes, j'ai à chaque fois pris dans mon sac des boites de thon afin de vraiment bien manger si j'avais besoin parce que les pâtes de fruit c'est cool mais ça lasse au bout d'un moment.

Le col d'Izoard par ce versant c'est 20 kilomètres d'ascension avec les 10 premiers pas trop raides et même avec un peu de replat à un moment avant d'attaquer la deuxième moitié de 10 km à environ 8% de moyenne.

 

J'avais donc prévu dans ma tête de m'arrêter au 10e kilomètre de la montée pour le ravito.

 

En quittant Briançon, j'étais content de voir qu'il y avait une bande cyclable sur le bord de la route. Et elle sera là jusqu'au sommet. Voilà qui est vraiment très agréable et utile quand il y a beaucoup de circulation (même si il y aura toujours des imbéciles qui ne s'écarteront pas).

 

Au début de l'ascension du col d'Izoard, souvenir du Tour de France :

 

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Toute la première partie du col de l'Izoard est très roulante. J'étais sur le 39 dents et je sentais quand même que la suite risquait d'être dure... Cette première partie remonte la vallée de la Cerveyrette jusqu'à Cervières qui marque la moitié de l'ascension. C'est agréable cette première partie. Une fois à Cervières, quand la pente est passée d'abord à 7,5% puis à 8%, j'arrivais encore à bien tourner les jambes donc j'ai continué un peu. Puis à 9 km du sommet je suis passé devant un transformateur électrique avec des marches en béton devant, du coup je me suis arrêté là pour m'asseoir et manger un peu. Un petit pique nique salutaire je pense. Il faisait très beau et environ 20°C.

Après quelques minutes d'arrêt je suis reparti. Le fait de savoir que je n'étais plus qu'à 9 km du sommet, ça donnait le moral car après c'était la fin des difficultés pour cette sortie. La pente oscillait entre 8 et 9,5 % sur les kilomètres suivants. Je me suis mis à mouliner. Et là j'ai constaté que j'avais beaucoup de mal à mettre du braquet comme j'aime habituellement le faire, mais par contre, en moulinant j'arrivais à très bien tourner les jambes et même si c'était dur, je ne baissais pas de rythme et je pouvais relancer quand je voulais sans être en difficulté. La route est entré dans une forêt, j'ai rattrapé quelques cyclistes. C'était sympa. Après une longue partie en quasi ligne droite, la route se retrouve en lacets et petites courbes resserrées, ça donne un autre rythme à la montée.

J'étais tellement content d'être dans cette ascension mythique (même si c'est encore plus mythique par l'autre versant avec la Casse Déserte) et tellement excité à l'idée de voir la Casse Déserte enfin de l'autre côté du col, que je n'ai pas vraiment vu le temps passer sur ce final du col de l'Izoard.

 

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Après la forêt, le paysage devient très minéral :

 

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A 3 kilomètres du sommet ça devenait un peu plus dur mais ensuite les deux derniers kilomètres sont un peu plus faciles aux alentours de 7%. A environ 1 km du sommet on passe devant le refuge Napoléon qui fait des tartes aux myrtilles d'après le panneau qu'ils avaient dehors, là j'ai repassé le 39x25 pour le fun car même si je sentais que j'avais mal aux jambes, j'avais encore de quoi m'amuser dans l'ascension^^. Ensuite je suis arrivé à l'avant dernier virage un peu au-dessus du refuge d'où la vue est superbe. Alors que jusque là je mitraillais de photos tout en grimpant, là, je me suis arrêté pour prendre de belles photos. Je devais être à 700m du sommet. De là on voit la route qu'on vient de faire et ce paysage qui s'assèche au fur et à mesure et qui annonce le climat méditerranéen que l'on retrouve plus encore sur le versant sud vers Guillestre. J'ai terminé l'ascension et j'ai débouché sur le sommet du col. Quel plaisir de l'avoir enfin grimpé ce col d'Izoard !!

 

A un peu plus d'1 kilomètre du sommet, le refuge Napoléon se trouve juste à gauche du parking (on ne le voit pas sur la photo) :

 

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A 700m du sommet, joli point de vue, avec le refuge Napoléon :

 

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La dernière rampe :

 

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Le sommet à 2360m :

 

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Il y avait du monde au sommet. J'ai pu trouver un créneau pour me faire prendre en photo devant la stèle du sommet.

Alors que je prenais des photos et tout ça, une camionnette est arrivée au sommet pas loin devant moi et deux italiens en sont descendus. Ils ont ensuite sorti deux vélos du coffre et sont allés se faire prendre en photo devant la stèle du sommet. Ils ont ensuite dérangé tout le monde en fumant des cigarettes (pas sûr que c'était juste du tabac d'ailleurs) puis ont rangé leurs vélos et sont repartis... Triste mentalité ceux-là... Je ne pensais pas qu'il y en avait qui faisait ça....

 

Vues depuis le sommet :

 

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Côté sud :

 

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Vue d'ensemble du sommet du col :

 

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J'ai ensuite commencé la descente vers Guillestre. J'en avais pour 31 kilomètres dont les 15 premiers de vraie descente du col et les 16 suivants en faux plats descendants le long du Guil.

 

Sur la première partie de la descente, inutile de dire que je me suis arrêté des tas et des tas de fois. Déjà dans la descente du col du Granon je m'étais arrêté beaucoup de fois j'avais trouvé mais alors là, dans l'Izoard j'en prenais plein les yeux, je n'arivais plus à décoller pour descendre^^ Que c'est beau cet endroit !! Je me suis arrêté au premier virage puis ensuite en approchant de la Casse Déserte et pendant que je la traversais jusqu'à ne pas faire gaffe à la remontée de 500m à 8% et à me retrouver sur le grand plateau là dessus^^ Mais c'est passé tant bien que mal. Puis une fois cette remontée faite j'étais à l'entrée de la Casse Déserte (dans le sens de la montée, donc de la sortie pour moi qui descendais) et je me suis arrêté pour l'admirer depuis cet endroit, superbe à voir ! Pour ceux qui ne la connaisse pas, La Casse Déserte c'est cet endroit à 2,5 km du sommet côté sud, qui présente un paysage rocailleux, lunaire, grandiose, majestueux dans lequel le cycliste sur la route en corniche se sent tout petit face à la montagne.

 

Photos prises dans la descente côté sud :

 

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La Casse Déserte approche, paysage rocailleux :

 

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On entrevoit la Casse Déserte, plus que quelques mètres pour en profiter pleinement :

 

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La voici ! Juste sublime !

 

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La stèle Fausto Coppi et Louison Bobet à l'endroit même où en 1953, Fausto Coppi est venu voir passer les coureurs et notamment Louison Bobet qui était en tête :

 

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Puis ensuite j'ai continué la descente, une descente raide avec pas mal de lacets sur plusieurs kilomètres et de beaux points de vues. Puis ensuite j'ai atteint le village de Brunissard et là ça devient vertigineux, la route est en ligne droite et visuellement on ne dirait vraiment pas mais ça descend à 10, 11 et jusqu'à 13% à un moment, on atteint des grandes vitesses en traversant Brunissard puis La Chalp. C'est assez sympa sur le vélo. La suite dela descente est plus irrégulière avec des parties moins raides et d'autres à 10% à nouveau. J'ai débouché ensuite à la bifurcation avec la route venant de Guillestre. A gauche c'est le col Agnel (2744m), le 2e plus haut col routier français que j'avais envie de grimper un peu plus tard lors de mon séjour, et à droite c'est Guillestre à 16 kilomètres environ.

J'ai donc tourné à droite pour la fin de la sortie. Et là d'un seul coup je me suis retrouvé avec un fort vent de face... Bon c'était la fin de la sortie, ça descendait, c'était moins dérangeant, mais le jour où je ferai cette partie dans le sens de la montée, j'espérais vraiment que je n'aurais pas de vent de face. Il y avait pas mal de circulation et ce n'était pas forcément agréable cette partie. C'est dommage car les gorges du Guil sont superbes, avec cette route encaissée contre la roche. C'est vraiment très beau. J'ai pris des photos en rouplant surtout car il y a peu d'endroits où on peut s'arrêter en sécurité, ce n'est vraiment pas large. Dans les 10 derniers kilomètres il y a quelques minis-tunnels de quelques mètres à même la roche puis un tunnel un peu plus long (environ 200m) en ligne droite dont on voit la sortie avant de rentrer mais à 5 km de Guillestre il y en a un plus long, en courbe, très mal éclairé et surtout très étroit où c'est très limite pour que deux voitures puissent se croiser. Là je n'étais pas rassuré du tout... J'ai roulé le plus vite possible pour passer le moins de temps là dedans. Je l'ai trouvé assez dangereux... Je me suis arrêté juste après en être sorti car il y avait un petit espace plus large sur la droite de la chaussée. En tout cas pour la sortie où j'irai par là dans le sens de la montée, c'est le genre de passage qui ne me remplissait pas de joie...

 

La vallée du Guil, jolie mais énormément de circulation :

 

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A la sortie du dernier tunnel, assez dangereux :

 

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La route remonte un peu en faux plat sur quelques kilomètres avant de terminer complètement la descente sur Guillestre. J'ai traversé Guillestre car l'auberge de jeunesse et un peu en bas du village juste à quelques mètres du début de la montée à la station de Risoul.

 

J'étais content de terminer cette première sortie autour de Guillestre, un bel enchainement de deux cols de plus de 2000m avec des bons pourcentages ça fait plaisir surtout que sans avoir de super jambe, j'ai pu prendr eplaisir à faire ces ascensions sans galérer. Par ailleurs le col d'Izoard c'est assurément le col que j'avais le plus envie de grimper pour cette semaine et j'étais content de l'avoir apprécié même si l'ascension la plus belle reste le versant de Guillestre mais ce sera pour plus tard.

 

Au final ça a fait 94 kilomètres et 2700m de D+.

 

Le soir je suis allé me prendre une bonne pizza (sans fromage bien sûr^^) puis je me suis couché assez tôt car j'avais passé une nuit blanche la veille et je me lève tôt depuis plusieurs jours. Le lendemain, j'avais en tête un gros enchainement au programme, l'heure du réveil était prévu là aussi à 5h50.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 16:44

C'est le début des vacances du mois d'août. Les premières depuis juin 2013, je vais les apprécier. Le programme de la première semaine était alpestre.

J'envisageais de partir le dimanche 3 août en train, à Grenoble. Puis le lundi je souhaitais aller au Grand Colombier avant de prendre la direction de Guillestre dans les Hautes Alpes le mardi pour y passer le reste de la semaine.

Malheureusement, pour la journée de lundi, les horaires de train étaient beaucoup trop contraignant pour se rendre à Culoz au pied du Grand Colombier. Il aurait fallu que je parte de Grenoble à 4h30 du matin. Bref pas trop possible non plus.

J'ai donc changé mes plans pour cette journée en décidant de prendre le train jusqu'à Albertville (une vieille connaissance cette ville^^) pour aller grimper le col de la Madeleine (1993m) par le versant Tarentaise. Il s'agit d'un col que j'ai déjà grimpé 3 fois l'an passé (2 fois par la Tarentaise et 1 fois par la Maurienne) et que j'aime bien. Le soir, mon point de chute était chez des amis à Chamoux sur Gelon dans la Combe de Savoie à l'entrée de la Maurienne.

 

Le petit point de détail c'est que je devais porter sur le dos l'intégralité de mon sac à dos avec toutes mes affaires pour la semaine soit, 12 kg. Grimper la Madeleine avec ça sur le dos, ne s'annonçait pas comme une partie de plaisir.

Autre petit point, c'est que les jambes je ne savais pas du tout ce que ça allait donner car avec 12 km de vélo sur les 3 semaines précédentes, inutile de dire que la forme n'était pas au rendez-vous et j'allais le sentir sur toute la semaine...

 

Mais c'était les vacances et j'étais motivé. Surtout après les 13h de train de la veille (et 4 changements) avec le vélo !

 

Ce lundi là je me suis levé à 6h30 et j'ai pris le train à Grenoble, avec changement à Montmélian (sinon c'est pas marrant) pour arriver à Albertville sur les coups de 10h. J'ai apprécié de revenir dans cette ville que j'aime bien. Le soleil était un peu voilé.

J'ai pris la direction de la Tarentaise pour rejoindre Feissons sur Isère, le pied du col à 18 km d'Albertville. Dès le départ j'ai senti que les jambes n'étaient pas top et que le sac à dos allait peser très lourd au fil de la sortie...

 

En arrivant à Albertville :

 

Photos Guillestre 08-2014 001

 

Dans la Tarentaise :

 

Photos Guillestre 08-2014 005

 

J'ai pédalé tranquillement en revoyant avec plaisir les paysages de la Tarentaise. Ces 18 km sont même passés assez vite. Au pied du col de la Madeleine (1993m), je me suis arrêté pour manger une pâte de fruit et je n'ai pas perdu plus de temps, j'ai attaqué le col. Il y a 26 km d'ascension. La première partie, d'une dizaine de kilomètres est entre 7 et 10%. Là j'ai eu du mal à trouver le bon rythme de pédalage, la forme n'était pas au rendez-vous et le sac était très handicapant...

 

C'est parti pour l'ascension :

 

Photos Guillestre 08-2014 008

 

Photos Guillestre 08-2014 009

 

Photos Guillestre 08-2014 010

 

Les lacets étaient appréciables quand même. Heureusement petit à petit j'ai pu commencer à pédaler de façon régulière. Lorsque je suis arrivé au replat de 2 km suivant cette première partie de la montée, je me suis arrêté pour manger quelques mirabelles que j'avais avec moi et pour poser le sac au sol et me reposer le dos. J'ai apprécié le point de vue depuis la route en corniche.

 

Bientôt le premier replat :

 

Photos Guillestre 08-2014 011

 

ça va toi?

 

Photos Guillestre 08-2014 013

 

Photos Guillestre 08-2014 015

 

Le fait de s'arrêter au début du replat fait que quand il a fallu repartir, j'ai pu tourner les jambes avant que la pente ne reprenne. Et c'est reparti assez raide car après le replat c'est 3 km à environ 10% de moyenne. J'arrivais encore à relancer en danseuse et à prendre des photos en roulant mais je sentais que j'étais limite... La suite continue sur 4 km entre 7 et 9%, heureusement que le paysage fait un peu diversion, c'était sympa. Cependant à cet instant le voile de nuages se faisait plus épais et le vent commençais à se lever, je craignais d'avoir un orage au sommet du col...

Sur cette partie j'ai rattrapé un autre cycliste qui était encore plus en galère (mais qui n'avait pas de sac à dos^^). On a fait une pause à la fin de la rampe au début des 2 km plus faciles. Je lui ai proposé une pâte de fruit mais il avait ce qu'il fallait. On a discuté un peu, je lui ai un peu décrit le profil des derniers kilomètres car c'était sa première ascension de la Madeleine puis nous sommes repartis. Et là après 1 km, le compagnon de galère s'est arrêté et est monté dans la voiture de son groupe^^ J'ai attaqué les 5 derniers kilomètres à 9%, là ce fut dur, en plus les nuages se faisaient de plus en plus menaçant avec du vent, je craignais vraiment d'avoir l'orage. Le Mont Blanc n'était du coup pas visible. Bref, ce final a été plus long que prévu^^

 

Photos Guillestre 08-2014 018

 

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Les nuages se font de plus en plus nombreux :

 

Photos Guillestre 08-2014 025

 

Les derniers kilomètres en vue :

 

Photos Guillestre 08-2014 029

 

ça commence à paraitre long :

 

Photos Guillestre 08-2014 031

 

Qu'est ce que j'ai apprécié l'arrivée au sommet !! Enfin !! J'ai constaté que le panneau du sommet du col a changé et que maintenant c'est un petit monument représentant la déclivité des versants du col avec les noms des villages qu'on trouve tout au long des ascensions.

 

Au sommet j'ai pris quelques photos puis j'ai commencé à songer à la descente. J'étais assez stressé, je ne sais pas pourquoi... Peut être parce que j'avais un sac lourd, que j'étais pas loin du col du Glandon où j'avais eu la grosse chute de l'an passé, aucune idée, mais j'étais très tendu en attaquant la descente. J'étais sur les freins dans les virages et j'ai à peine dépassé les 50 km/h.

 

Le nouveau monument au sommet :

 

Photos Guillestre 08-2014 033

 

Vue vers la Maurienne, le col du Glandon et le Pic de l'Etendard, le ciel est menaçant :

 

Photos Guillestre 08-2014 034

 

Vue côté Mont Blanc, il est dans les nuages :

 

Photos Guillestre 08-2014 035

 

Début de la descente, vue sur Saint François Longchamps :

 

Photos Guillestre 08-2014 039

 

Photos Guillestre 08-2014 040

 

Le ciel était vraiment menaçant, du coup pour rejoindre Chamoux sur Gelon, j'ai décidé de prendre le train à La Chambre et de descendre à Chamousset (à 15min de train) et ensuite de rejoindre Chamoux à 3 ou 4 km. Ainsi j'étais sûr de ne pas me faire piéger sous l'orage.

Et c'est donc ce que j'ai fait, j'étais bien content d'en arriver au pied de la descente.

 

Fin de la sortie :

 

Photos Guillestre 08-2014 042

 

Les Bauges :

 

Photos Guillestre 08-2014 044

 

Au final pour cette sortie j'ai effectué un peu plus de 76 kilomètres pour 2000m de D+. Voilà de quoi lancer la semaine dans les Alpes !

 

Même si ça a été dur comme ascension, je pense que le sac à dos de 12 kilo y est pour beaucoup. Les jambes ne sont pas très bonnes vu que je n'avais presque pas pédalé les 3 semaines précédentes mais je comptais sur l'enchainement des sorties pour que ça aille de mieux en mieux.

Pour le lendemain le programme était levé à 6h30 pour prendre le train à Saint Pierre d'Albigny et rejoindre Guillestre (avec changement à Montmélian, Grenoble et Gap) dans les Hautes Alpes, ce qui fait plus de 7h de voyage. Là à Guillestre (la gare est exactement à Montdauphin à 5 km de Guillestre), j'ai réservé une chambre à l'auberge de jeunesse pour les 6 nuits suivantes. Le soucis c'est que l'accueil est ouvert à partir de 17h et de fait je devais donc trainer mon sac à dos de 12 kilos toute la journée, il était ainsi peu probable que je fasse une sortie le mardi 5 août.

 

Vue sur la citadelle de Vauban (au patrimoine mondial de l'UNESCO) à Montdauphin en sortant de la gare de Montdauphin-Guillestre le mardi 5 août :

 

Photos Guillestre 08-2014 046

 

La sortie suivante s'est faite le mercredi 6 août. Voilà pour cette sortie et le décor planté de la semaine dans les Alpes. La suite très bientôt.

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 13:34

Après les déconvenues verglacées du mois de novembre et la neige du week end dernier, la météo a enfin seblé vouloir tourner. Du soleil toute la semaine avec un froid glacial en contrepartie qui fait qu'il y a encore pas mal de reste de la neige de la semaine dernière.

Cependant dans la zone entre mon appart et le travail, on peut dire que ça a bien fondu au final et qu'il n'y a plus vraiment de soucis de praticabilité en dehors de certains trottoirs.

C'est ainsi que j'envisageais d'aller faire le tour du lac d'Annecy aujourd'hui. Je pensais franchement que ce serait praticable sur la piste et j'avais même prévu une éventuelle ascension du col de la Forclaz de Montmin pour corser le programme.

 

Afin d'éviter de prendre le gros froid matinal que je prends tous les jours en allant au travail en vélo, j'ai décidé de partir vers 11h. Le trajet jusqu'au lac plus le tour me ferait une sortie d'environ 80 km.

Cependant, je ne tenais pas en place et c'est vers 10h20 que je suis parti. Je m'étais chaudement habillé.

Il faisait grand soleil et le fort vent de la veille n'était plus là. Afin de minimiser les risques sur les parties verglacées, j'ai décidé de partir avec le Ridgeback, mon fidèle VTC.

 

Au départ à l'appart

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 001

 

Les Bauges depuis l'appart

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 004

 

Le Mont Charvin toujours depuis l'appart

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 006

 

-4°C au départ, fallait se motiver...surtout que j'étais au soleil au moment de partir or je savais qu'en descendant en bas d'Ugine pour rejoindre la piste, il ferait encore plus froid.

La descente a été piquante. J'ai passé le rond point en bas à Ugine et je suis allé vers la piste et là tout était gelé, une immense plaque de verglas et un gros monticule de neige obligeait de descendre du vélo pour aller sur la piste... Et là quelle surprise!!! La piste est encore entièrement enneigée et verglacée par dessus! Même pas une trajectoire de dégagé, rien....

 

La piste cyclable direction Annecy, pas super engageant

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 009

 

Direction Albertville, pareil mais seulement sur 1 km avant de rejoindre la départementale

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 043

 

Je ne me suis pas attardé, c'était évident que je n'allais pas pouvoir aller en direction d'Annecy car la piste est dans des coins très froids pendant de nombreux kilomètres avant d'arriver au lac. Il était donc fort probable que la piste soit entièrement enneigée comme ça sur pas mal de kilomètres.

Je suis donc passé au plan B. A savoir aller plutôt dans la direction d'Albertville car je sais qu'un kilomètre plus loin la piste rejoint l'ancienne départementale et que ce sera donc dégagé. J'envisageais après quelques kilomètres, d'aller sur ma droite dans les Bauges pour grimper au col du Vorger. Petit col (707m) mais robuste avec 8% de moyenne sur 4,5 km de montée. Je savais qu'il allait être aisément praticable car il est sur le côté est des Bauges et donc exposé au soleil vu qu'il est en hauteur contrairement à la vallée e, bas.

 

J'ai donc pris la piste direction Albertville, ce n'était pas super rassurant de rouler sur cette neige glacée, ça patinait et glissait de l'arrière de temps à autre mais j'ai tout passé sur le vélo. Ce mauvais moment a duré environ 1 km avant que la piste en devienne une bande cyclable le long de l'ancienne départementale. La route est complètement encaissée et ne voit le soleil que très tard, tout était gelé et la température est passée à -6°C. J'avais vraiment froid et je me demandais ce que j'étais venu faire là plutôt que de rester à dormir à l'appart. Mais bon quand on aime le vélo, difficile de résister...

Arrivé à l'intersection avec la route allant à droite, j'étais bien content car c'était le début du col et je savais donc que j'allais bientôt être au soleil. Et puis ça allait être une nouvelle route que j'allais découvrir.

Dès qu'on quitte la route entre Ugine et Albertville, la vue change face aux Bauges et ça me rappelait une vue que l'on a à un moment dans le col de la Quillane dans les Pyrénées Orientales. Après quelques mètres de plat, c'est parti pour la montée du col. La route grimpe instantanément sur du 8 à 9% avec de fréquents lacets. Au soleil la température est montée à 3°C. La vue était sympa depuis les premiers lacets avec la vallée en bas. J'ai vraiment bien aimé! Cependant la pente ne faiblissait pas et je m'entêtais sur mon 2e plateau mais malgré la petite forme, je continuais de pédaler régulièrement. La traversée du village de Thénésol est sympa. Les endroits un peu moins exposés sont plus froids mais offrent de belles visions avec la neige plus importante sur les bords. Je prenais quelques photos tout en roulant mais avec le froid c'était galère de faire des mouvements...

 

Juste après la bifurcation, on voit la route qui monte

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 012

 

Le Mont Charvin

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 013

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 014

 

Thénésol dans la montée

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 015

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 016

 

Après 4,5 km depuis la bifurcation en bas je suis arrivé au col du Vorger à 707 m d'altitude. Du col il n'y a pas grand chose à voir si ce n'est le village d'Allondaz à quelques centaines de mètres devant. Mais l'endroit était sympa avec la neige sur les bords et tout ça. Et puis bon je n'étais pas en jambes donc j'étais content d'être au sommet forcément^^

 

Au sommet, avec Allondaz juste derrière

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 017

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 019

 

Derrière moi

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 018

 

J'ai voulu faire le touriste et je suis allé vers Allondaz qui est sur la crête juste là. Mais après être entré dans le village si on veut continuer vers le centre du village il y a cette route hyper raide qui était devant moi et qui je pense, continue ensuite vers l'Alpettaz. Evidemment je n'avais pas super envie de continuer et au pied de ce raidar se trouve un carrefour avec à gauche la route descendant à Albertville à 7 km de là. J'étais tenté de descendre par là pour rentrer par la vallée. Mais faire toute la vallée en bas par ce froid n'est pas agréable et surtout ça m'obligerait à passer sur le pont sur lequel j'avais chuté le 16 novembre sur le verglas. Or là avec le froid qu'il faisait, je pense que ça devait être pareil avec peut être même encore de la neige sur les bords. Et puis le côté par lequel j'étais monté était vraiment très beau.

Bref j'ai décidé de faire demi-tour, de retourner au col du Vorger et de descendre par le côté que j'ai grimpé.

Et c'est ainsi que j'ai fait ça.

 

Vers Allondaz

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 020

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 021

 

Dans la descente, je me suis arrêté plein de fois pour prendre plein de photos, ce qui a fait que je n'ai pas eu le temps de prendre beaucoup de vitesse et d'avoir trop froid. Par contre mes freins qui se sont laminés dans le col du Finestre le 26 octobre, se sont presque terminés là^^

 

J'ai bien profité des points de vues.

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 024

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 025

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 028

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 030

 

Le Mont Charvin (Aravis) à gauche, le Val d'Arly au centre, le Beaufortain à droite et moi je suis dans les Bauges

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 032

 

Thénésol

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 034

 

La vallée qui va vers Ugine

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 035

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 036

 

L'intersection depuis l'ancienne départementale (avec la voie rapide juste à côté) pour grimper au col

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 041

 

Une fois revenu dans la vallée je suis revenu sur Ugine, j'ai de nouveau fait du rodéo sur la piste entièrement enneigée et verglacée pour entrer dans Ugine. Et en guise de final fallait remonter à l'appart sur 2 km avec un final à 10%.

 

Retour sur la piste cyclable à l'approche d'Ugine

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 042

 

J'étais content de revenir au chaud!!

 

Photos col du Vorger le 7 décembre 2013 049

 

Au final ça a été une toute petite sortie de 23 km pour 500m de D+ mais plutôt belle. C'est aussi peut être ma dernière sortie savoyarde car je vais quitter la Savoie à la fin du mois et revenir en terre pyrénéenne. Ce ne sera pas simple de quitter ce bel endroit...

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 12:01

Il est des cols qui proposent des paysages magnifiques, d'autres qui proposent des profils difficiles et d'autres qui sont chargés d'histoires. Certains c'est tout cela à la fois.

En France nous en avons certains. Cependant, pour ma part, il y a 3 ascensions que je peux dire qui me font rêver. Le hasard fait qu'elles sont toutes en Italie. Il s'agit du col du Stelvio (2758m) pour la beauté de ses paysages et sa route qui est un chef-d'oeuvre à elle seule, du col du Finestre (2176m) pour son profil sans aucun répit et ses 8 derniers kilomètres non goudronnés (il s'agit bien entendu du versant au départ de Susa et pas de l'autre) et enfin, du Monte Grappa pour son côté historique pendant les deux Guerres Mondiales.

Ce sont ces trois ascensions qui me font rêver, plus qu'un Mortirolo, Zoncolan ou autre Angliru qui ne me font pas vraiment envie du fait de leurs pourcentages extrêmement durs qui n'offrent pas le meilleur compromis entre raideur des pourcentages et paysages (trop raide empêche de profiter du paysage).

Bien sûr elles ne sont pas forcément à côté sauf....le colle delle Finestre (col des Fenêtres en français). En effet, il se trouve juste de l'autre côté de la frontière au départ de Susa qui est également le pied du versant italien du col du Mont Cenis (2083m) qui fait office de passage entre la France et l'Italie.

J'ai véritablement repensé au col du Finestre au mois de septembre. J'ai bien entendu regardé les possibilités d'y accéder en train. Mais le problème c'est que le train s'arrête à Modane... De là il faut continuer dans la haute Maurienne sur 25 km jusqu'à Lanslebourg, grimper le col du Mont Cenis pour basculer en Italie, grimper le col du Finestre et revenir par le col du Mont Cenis et rejoindre Modane. Bref un parcours de cinglé impossible à faire dans la journée en raison des horaires de train. En effet, le premier train me permettant d'arriver à Modane me fait arriver à 10h23...

A cela j'ajoute qu'étant donné le final du col du Finestre non goudronné, c'est avec le VTC que j'irai et non pas avec le vélo de route.

J'ai même réfléchi à le faire sur deux jours en dormant au sommet du col du Mont Cenis où se trouvent deux hôtels. Le soucis était que les hôtels finissaient leur saison fin septembre et qu'un week end entier ensoleillé il n'y en avait pas beaucoup. Les semaines ont passé et un gros coup de froid est arrivé début octobre avec de la neige très bas en altitude. Je pensais que c'était le début de l'hiver. Par chance, il y a eu un redoux si bien qu'à plus de 2000m d'altitude il n'y a plus de neige. Et c'est mardi soir (22 octobre) que j'ai repensé au col du Finestre. J'ai vu que la neige est de nouveau prévue en montagne mardi prochain. Samedi 26 octobre étant ensoleillé, j'ai pas mal réfléchi.

Il s'agit d'une ascension qui me fait rêver de longue date, je n'en ai jamais été aussi proche, l'an prochain, je ne sais absolument pas où je serai, c'est sûrement la dernière possibilité de l'année d'y aller avant la neige et depuis plus de 4 ans je me suis toujours débrouillé avec le train ou mes jambes pour les approches avec les contraintes d'horaires et de fatigue que cela implique. J'ai donc décidé qu'une fois n'est pas coutume, je ferai l'approche en voiture. Une fois en 4 ans c'est raisonnable. Au mois de mai quand Fabien était venu à Albertville pour la reco de l'Etape du Tour nous avions été en voiture sur les bords du lac d'Annecy mais on était obligé si on voulait faire le parcours.

La route est longue, plus d'une centaine de kilomètres car il faut remonter toute la Maurienne et aller au col du Mont Cenis. Si j'allais en voiture jusqu'au pied du col du Finestre à Suse, ça m'aurait fait plus de 60 km supplémentaires que si je me garais au sommet du col du Mont Cenis. Cependant cette dernière option m'obligeait à faire l'enchainement col du Finestre et col du Mont Cenis, soit deux grosses ascensions de plus de 2000m. Suse au pied des cols est à 500m d'altitude ce qui fait des gros dénivelés ! Je craignais d'avoir beaucoup de mal dans la dernière ascension mais d'un autre côté je me suis dit autant saisir l'occasion pour mettre le col du Finestre dans un enchainement.

 

C'était donc décidé ! Je me suis levé à 4h du matin ce samedi 26 octobre pour ce que j'espérais être une grande journée. Un col comme celui là c'est particulier.

Je n'ai pas parlé du profil du col du Finestre. C'est simple, 19 km à 9,2% de moyenne sur une pente régulière qui n'offre pour répit que deux portions de 300 à 500m à 7,5%. Les 8 derniers kilomètres ne sont pas goudronnés et se font sur une piste. D'après certaines informations que j'ai eu l'occasion de lire, sa longueur et son profil en font un des cols les plus durs d'Europe (d'autres cols mentionnés plus hauts sont bien plus raides mais moins longs). A titre de comparaison, le col du Tourmalet (2115m) par Sainte Marie de Campan c'est 17 km à 7,4% (dont les 12 derniers km à 9%).

Le col du Mont Cenis quant à lui est très long. Il fait 32 km. Cependant le gros de l'ascension se fait sur les 25 premiers kilomètres qui offrent 3 parties entre 6 et 9% entrecoupées par deux portions d'un kilomètre à moins de 4%. Le final de 7 km se fait le long du lac du Mont Cenis sur la crête en alternant montées et descentes à plus de 2000m d'altitude.

 

Une fois levé, je me suis préparé puis je suis allé mettre le porte vélo sur la voiture et j'ai chargé le vélo. Il faisait encore nuit et il n'y avait pas un chat.

Je souhaitais commencer la sortie au levé du jour, c'est pour cela que je suis parti tôt car je devais compter environ 2h de route.

Evidemment je réfléchissais beaucoup en me demandant si c'était une bonne idée de laisser la voiture au sommet et pas en bas de l'autre côté du col du Mont Cenis. Mais je positivais en me disant que ces dernières sorties, les jambes avaient plutôt bien répondu, notamment pas plus tard que samedi dernier sur les pentes du Mont du Chat.

Il y avait aussi la possibilité de me garer à mi chemin sur le versant italien du col du Mont Cenis dans un des deux villages qui s'y trouvent, mais finalement j'ai choisi de rester au sommet du col du Mont Cenis afin de faire deux ascensions pleines.

 

C'est ainsi que je suis arrivé dans la nuit au sommet du col du Mont Cenis par le versant que j'avais grimpé en vélo l'an passé.

J'ai descendu le vélo (le VTC Ridgeback) et préparé mon sac (en enlevant des trucs que j'avais pris pour le ravito final de fin de sortie) en attendant que le jour se lève. J'avais cependant pris avec moi une boite avec des pâtes, je me suis dit que j'en aurais peut être besoin. J'ai également mangé avant de partir d'Albertville et là au sommet.

Dès que j'arrivais à voir avec mes lunettes de soleil, je suis parti, j'ai mis mon éclairage à l'arrière et j'ai commencé à longer le lac du Mont Cenis.

 

Départ du sommet du col du Mont Cenis au levé du jour :

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 002

 

Vers la France

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 004

 

Vers l'Italie

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 006

 

Pendant plus de 7 km, j'ai alterné descentes et remontées le long du lac. Il faisait 6°C en haut car pendant tout ce temps je me trouvais à plus de 2000m d'altitude. C'est après plus de 7 km, que la véritable descente commence dans un décor magnifique. Je voyais le barrage du lac et de l'autre côté la route que j'allais suivre au milieu de tous ces sommets alentours. Je ressentais du stress mélangé à de l'excitation de me lancer enfin !

 

Le lac du Mont Cenis

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 008

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 010

 

Un décor superbe sur le début de la descente

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 012

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 014

 

La route est en excellent état, on sent bien que le Giro y est passé cette année et ça contraste avec l'état désastreux du versant italien du col du Petit Saint Bernard. J'ai pu bien rouler dans cette descente surtout qu'il y a peu de lacets. Bien entendu, je ne pouvais m'empêcher de me dire que j'allais devoir remonter tout ça tout à l'heure... A un moment, j'ai vu 3 biches sur la route devant moi qui ont détalé en me voyant arriver, c'est toujours un plaisir de voir des animaux en montagne comme ça.

Je suis entré Italie à environ 17 km de Susa.

Après une longue descente (qui a paru plus longue encore avec toute la crête à monter et descendre le long du lac au début), j'ai déboulé dans Suse. Il fallait que je trouve la direction de Meana di Susa qui est à 2 km. J'avais repéré que je devais traverser un pont. Je me suis retrouvé à un feu rouge où était indiqué à droite le centre ville (« centro »), je suis allé là et j'ai effectivement passé un pont. J'ai continué tout droit sur un faux plat montant pour arriver à une intersection avec la SS24 (j'étais arrivé dans Suse par la SS25) où j'ai pris à gauche la via di Meana. J'ai roulé pendant un peu plus d'un kilomètre et je suis arrivé à une bifurcation où le colle delle Finestre était indiqué à 19 km à droite. Ça y est, je suis au pied de cette ascension ! Je me suis arrêté pour enlever mon K-Way et mon écharpe.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 015

 

Et c'est parti ! J'avais plus de 33 km au compteur à cet instant.

La route se met à grimper immédiatement, d'abord sur du 6% avant de passer d'un seul coup sur du 12% pendant 1,5 km avec un pic à 14% sur toute la traversée de Meana di Susa. J'ai essayé de me caler sur un rythme conservateur mais dès le début j'ai senti que les jambes n'étaient pas bonnes...aie aie aie... C'est très raide et il y a pas mal de circulation dans le village, pas évident.

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 016

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 018

 

Je suis sur la bonne route

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 019

 

Photos col du Finestre et Mont Cenis le 26 octobre 2013 020

 

A la sortie du village la pente se calme un peu et retombe à 9% environ. A partir de maintenant la pente restera entre 7,5 et 11% avec une très grande majorité de la distance à plus de 9%.

Un panneau en italien indique le col ouvert et accessible uniquement aux véhicules autorisés. La route devient très étroite (par moment elle ne faisait même pas 2m de large!) et rentre dans la forêt. L'état du goudron, sans être exceptionnel, est bon. Pendant plusieurs kilomètres, je grimpais face à la pente sans possibilité de voir de paysage. Mon attention était prise par les bogues de châtaigniers qui étaient au sol et je faisais en sorte d'éviter. C'était compliqué car ça recouvrait entièrement la chaussée qui n'était pas large. Régulièrement il y a des lacets ce qui est agréable. Sur les 7 premiers kilomètres j'arrivais encore à grimper sur un rythme convenable malgré les mauvaises jambes. Après 7 km, bien que je n'avais pas faim, j'ai souhaité anticiper et je me ssi arrêté 30 secondes pour manger une pâte de fruit et boire une bone gorgée de grenadine. Je suis vite reparti afin d'éviter de me refroidir, malheureusement, le rythme n'était plus le même, je sentais mon coup de pédale plus lourd et le fait que j'étais plutôt en train de piocher. J'essayais de faire abstraction de l'ascension du col du Mont Cenis qui faisait la queue derrière, pour savourer le fait d'être dans ce col qui me fait rêver depuis plusieurs années.

Le 8e kilomètre propose plus d'une dizaine de lacets, ils s'enchainent tous à moins de 100m l'un de l'autre dans la forêt toujours. Je constate que la route est tout le temps mouillée et humide. En effet il s'agit du versant nord et le soleil n'atteint pas la route en cette période. De fait les fortes pluies de la première moitié de la semaine laissent encore leurs traces.

 

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Je continuais de grimper sur ces pentes à 9%. Après environ 10 km, entre les arbres j'ai pu profiter d'une belle vue sur Suse en bas. N'ayant aucune indication du kilométrage, je me repérais avec mon compteur et l'altitude.

Je commeçais à ressentir de la fatigue au moment où je suis arrivé à la fin de la route goudronné à 8 km du sommet à 1460m d'altitude. Il restait donc encore plus de 700m de dénivelé à prendre en 8 km.

 

Vue sur Suse après environ 10 km, le Rocciamelone (3538m) domine la ville (si j'en crois ma carte)

 

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Début de la partie non goudronnée à 8 km du sommet

 

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J'ai mangé une autre pâte de fruit là et je me suis lancé pour ce final que j'attendais ! La piste est plus large que la route. Elle est cyclable en vélo de route, cependant il y a beaucoup de cailloux qui trainent et c'est plus confortable d'être avec le VTC. Les deux premiers kilomètres sont plus propres que les 6 derniers.

Me voilà donc en train d'aller à droite ou à gauche pour choisir la meilleure trajectoire.

Après environ 2 km on sort de la forêt et ça devient génial ! La vue est superbe sur ce qui nous attend après et sur le Rocciamelone au nord qui dépassé de la forêt et qui domine Suse (qu'on ne voit plus).

 

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C'est vraiment superbe de pédaler dans ce décor et de voir cette route qui serpente sur des lacets serrés ou des grandes courbes. Ce n'est que dans les 4 derniers kilomètres que je me suis retrouvé au soleil .

Malheureusement, au fil des kilomètres, je sentais mes jambes qui m'abandonnaient et je commençais à avoir bien mal aux jambes. En plus la piste est gorgée d'eau et est un peu meuble, on a vraiment l'impression d'être scotché. Les cailloux se faisaient de plus en plus nombreux et dans certains virages il était difficile de suivre une bonne trajectoire. D'ailleurs à environ 3 km dans un virage, je me suis retrouvé embarqué tout droit sans arriver à tourner sur les cailloux, j'ai dû m'arrêter pour me remettre dans la bonne direction.

 

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Vue derrière moi

 

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Je voyais le sommet en haut et je m'efforçais de continuer à pédaler. Le pourcentage ne faiblissait pas, c'était toujours du 9 à 10% mais c'était accepté depuis le pied de l'ascension et on fait avec.

A 2 km du sommet il y a une borne en pierre qui indique le sommet à 2 km.

 

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Pas grand chose à dire, c'est juste sublime avec des vues qui m'ont fait rêver en photos avec cette piste et que je vois de mes propres yeux

 

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Le sommet n'est plus très loin

 

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La forteresse de Finestrelle qui est le pourquoi du chemin a été mis pour rejoindre le col il y a 2 siècles environ

 

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La longueur se fait sentir, les derniers lacets s'élèvent au dessus de moi. En passant les 2000m d'altitude, un vent froid s'est levé. J'ai eu un peu de mal à négocier les derniers lacets puis après une dernière ligne droite à 9% j'ai débouché au sommet ! Ça y est c'est le sommet du col du Finestre ! 2176m d'altitude. La joie que j'ai eu en arrivant au sommet avec mon fidèle VTC ! Il faisait soleil et la vue était superbe sur la piste que je venais de franchir. De l'autre côté la route est entièrement goudronnée et on a aussi une vue dégagée.

Il faisait 10°C au sommet avec ce vent froid.

Le seul truc dommage c'est la présence de deux stèles en hommage à Di Luca qui fut le premier coureur à franchir le col du Finestre dans le cadre du Giro en 2005. Honorer ainsi un dopé récidiviste ce n'est sûrement pas la meilleure chose à faire...

 

Photo méritée

 

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La route que j'ai grimpé

 

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La stèle en hommage du dopé

 

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L'autre versant côté sud avec Sestrières au fond de la vallée que l'on voit

 

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Début de la route goudronné de l'autre versant

 

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Sûrement des randonneurs, garés au sommet

 

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J'avais envie de grimper un peu à pied un peu plus haut pour profiter d'une meilleure vue mais malheureusement, le vent soufflait fort et l'heure tournait or je savais déjà que le col du Mont Cenis serait très difficile et très long...

J'ai donc mangé une pâte de fruit, enfilé mon K-Way, mis mon écharpe et me voici parti pour la descente...aie aie aie... Ces 8 km non goudronnés vont se révéler être un premier moment difficile. Dans certains virages je devais mettre pied à terre. Les vibrations et les chocs étaient douloureux pour la paume des mains et mes doigts glissaient sur les freins. Heureusement sur le VTC j'ai une double position des freins (une comme sur les vélos de route là où mes doigts glissaient et l'autre comme sur les VTC). Du coup je me suis mis à freiner avec les freins du dessus. La douleur que je ressentais dans les paumes des mains suite aux chocs m'a obligé à m'arrêter environ tous les 1,5 km sur cette partie pour reposer mes mains et mes bras. Au fil des kilomètres je sentais que je grillais mes patins de freins et que je devais de plus en plus appuyer pour freiner. J'ai mis 30 minutes pour descendre ces 8 km non goudronnés...

 

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Une fois sorti de cette portion, quel soulagement ça a été ! Rouler sur du goudron c'est un vrai plaisir ! J'avais presque hâte d'être sur le billard du Mont Cenis^^

J'ai fait la suite de la descente prudemment en raison de la forte pente, des lacets et de l'étroitesse de la route.

Je suis de nouveau arrivé au pied du col du Finestre. J'ai enlevé mon K-Way et mon écharpe puis je suis allé rejoindre Suse.

J'ai facilement retrouvé la route et je me suis élancé pour la montée du col du Mont Cenis (2083m). La route est un billard, le début grimpe sur du 6 à 7%. Dès le début je sens que les jambes vont faire très mal... Je grimpe péniblement comme je peu sous le soleil.

 

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Après 4 km (alors qu'il m'en reste 29 environ), je décide de m'arrêter et de manger mes pâtes. 15 minutes de pause.

Je ne sais pas si ça m'a fait du bien ou pas, toujours est-il que je suis reparti péniblement. Les kilomètres défilaient lentement... La circulation était importante. Le plus pénible était l'énorme quantité de motos qui passaient et qui me frôlaient, à chacun de leur passage, j'étais de plus en plus énervé. Ils sont toute la route, ils ne sont pas larges ils pourraient au moins s'écarter au moins comme le font les voitures...

 

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Après quelques kilomètres laborieux et très douloureux sur des pentes entre 7 et 9%, j'ai senti un début de crampes dans les cuisses...aie aie aie... Je me suis arrêté de suite. Je ne voulais pas perdre de temps en attendant que ça passe, du coup pour la première depuis que j'ai commencé le vélo en montagne, j'ai décidé de pousser le vélo en attendant que ça passe dans les cuisses. Après quelques centaines de mètres, j'ai tenté de remonter sur le vélo. Après quelques secondes rebelotte, de nouveau le début de crampes... Je me suis de nouveau arrêté et remis à marcher en poussant le vélo à 6 km/h. Je me posais des questions de si j'allais pouvoir repédaler ou pas parce qu'à cet instant j'étais encore à plus de 15 km de la voiture... Heureusement, après 1,5 km de marche, je suis remonté sur le vélo. Et je me suis mis à pédaler en essayant de me ménager (très dur à faire^^) et les crampes ne sont pas revenues. Ainsi j'ai pu avancer lentement mais sûrement.

 

Retour au pays

 

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A 1750m d'altitude, je suis arrivé au deuxième replat, une ligne droite magnifique avec devant moi le début de la dernière partie en lacets. Ça redonne le moral même si je savais qu'après les lacets que je voyais ça continuait de grimper pour passer plus haut que le barrage du Mont Cenis.

 

Dernier replat et les prochains lacets devant moi, mais après ça, ça continue de grimper

 

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J'ai attaqué ces lacets avec le moral regonflé, le paysage était grandiose ! La route continue ensuite de grimper sur du 8% sur des lacets longs qui donnent l'impression de faire un détour. Là, je n'en voyais pas le bout, et ces motos qui continuaient de me frôler...

J'essayais de voir devant moi les courbes que prenaient la route pour guetter le début de la crête avec la première descente. Cependant, j'étais content car depuis les crampes, je n'ai pas eu besoin de m'arrêter.

 

Le barrage

 

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Puis ça y est, je suis arrivé à une première courte descente alors que j'étais à 2040m d'altitude. Juste après la route remonte et ça fait très mal aux jambes, mais la vue sur le lac et l'air de la fin motive un peu. La route remonte jusqu'à 2080m avant de redescendre à 2030 pour remonter à 2100m ensuite et redescendre à 2050m pour enfin remonter à 2083m au col du Mont Cenis. Je suis passé devant la voiture pour aller direct au panneau. Ce col là a été mérité ! Pfiou !

 

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Fini !

 

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J'avais très mal aux jambes et il faisait très frais au sommet. Avant de m'asseoir dans la voiture, j'ai d'abord monté le porte vélo et chargé le vélo comme ça c'était fait. Puis après j'ai mangé un paquet de biscuit, bu de l'eau et je suis parti pour rentrer à Albertville.

Sacrée journée ! Là j'ai vraiment terminé sur les rotules. Cette dernière ascension aura été un long chemin de croix, mais avoir réussi à grimper cette grosse ascension du Mont Cenis en enchainement après le monstre qu'est le col du Finestre, ça rend la sortie grandiose.

Une fois à Albertville j'ai déchargé le vélo et au moment de le rentrer dans le local à vélo, je me rend compte que al roue avant frotte contre quelque chose et ça frotte bien car en tournant la roue elle ne fait même pas un tour qu'elle s'arrête. Quelle stupeur de voir ça ! La question est de savoir si c'est dans la descente chaotique de la partie non goudronnée du col du Finestre que quelque chose s'est déréglé ou si c'est pendant le transport sur la route du retour. Je ne vois pas pourquoi le transport aurait déréglé quelque chose et de fait, j'ai la méchante certitude que c'est dans la descente du col du Finestre qu'il y a eu quelque chose... Cela signifie que j'ai grimpé tout le col du Mont Cenis avec ce frottement et pourtant je n'ai rien senti pas même de petite vibration dans les guidons qui traduiraient un frottement... Pas les jambes plus le frottement, voilà de quoi rendre l'ascension difficile. Je ne me suis pas attardé hier soir à regarder ce qui n'allait pas car je n'avais qu'une envie : rentrer à l'appart. Je regarderai cet aprem ou demain soir. Une chose est sûre, si je veux reprendre le Ridgeback pour une sortie en montagne, je dois resserrer les patins de frein si il en reste.

 

Voici les profils des deux cols que j'ai grimpé :

 

col du Finestre

 

col du Mont Cenis

 

Au final sur cette sortie j'ai parcouru 105 km pour plus de 3500m de D+ (mon compteur indique 3450m de D+ mais je me suis rendu compte qu'il a sous estimé le D+ notamment quand j'ai dû m'arrêter au moment des crampes il a mis du temps à repartir) avec deux grosses ascensions de plus de 2000m d'altitude. Quoiqu'il en soit elle restera une de mes plus grandes sorties avec ce col magique qu'est le col du Finestre, un mythe réel ! Et malgré le calvaire du col du Mont Cenis j'ai apprécié la sortie et je la savoure maintenant.

Le col du Finestre est sûrement le col le plus difficile que j'ai grimpé pour l'instant. Je suis également content d'avoir profiter peut être du dernier jour de l'année pour pouvoir y aller. Maintenant je vais reprendre mes bonnes habitudes des approches en train.

Je sais également que je n'ai pas de très bonnes jambes en ce moment, je prendrai ça en compte pour les prochaines sorties^^

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:21

L'été semble bel et bien terminé...déjà... Par contre, l'automne a été zappé et l'hiver se montre déjà... En effet, la neige a fait son apparition assez bas en altitude (800m sur certains massifs) depuis jeudi... J'ai donc dû changer mon programme et revoir à la baisse les altitudes atteignables. Tous les grands cols (Iseran, Galibier, Mont Cenis, Croix de Fer, Madeleine) sont fermés.

J'ai donc décidé de faire une petite sortie et de voir au fur et à mesure. En effet, depuis la sortie d'il y a 2 semaines, le 28 septembre, je n'ai enfourché qu'une seule fois le vélo, c'était pour aller au travail le 2 octobre. Cela faisait donc 10 jours que je n'avais pas pédalé. Je m'attendais donc à avoir de mauvaises jambes.

J'ai donc décidé d'aller pédaler du côté de Saint Pierre d'Albigny et d'aller grimper le col de Champlaurent (1116m) et le col du Grand Cucheron (1188m), dans le massif de Belledonne, je me laissais également le choix pour éventuellement aller au col de Marocaz ou au col du Frêne dans les Bauges.

 

Le programme était fait, la seule incertitude c'était la météo, tantôt les prévisions annoncent de la pluie et tantôt de belles éclaircies. Je devais aviser en me levant du coup.

Le train pour Saint Pierre d'Albigny était à 7h20. Il n'y a que 20min de train, c'est un trajet assez court. Je me suis levé à 6h15 car je devais prendre le temps de regonfler les pneus du vélo et tout ça. J'ai été étonné, mais le réveil n'a pas été trop laborieux et pourtant je m'étais couché à 1h30 du mat. Ceci dit j'aurais préféré continuer de dormir au chaud^^

J'ai ouvert mon volet et j'ai aperçu les étoiles, je n'avais donc pas d'excuse pour me recoucher^^

Bien entendu, je me suis habillé pour affronter le froid, jambières, veste thermique, écharpe! Le seul inconvénient ce sont mes gants longs que je ne retrouve pas. J'ai donc mis mes sous gants et mes mitaine spar dessus. Au final c'était plutôt joli car mes sous gants sont noirs et mes mitaines sont rouges et noirs, du coup ça allait très bien ensemble!

Cependant, pour aller à la gare j'avais laissé mes sous gants dans le sac à dos car je ne les ai pas mis pour gonfler les pneus et j'ai oublié de les sortir du sac au moment de décoller. J'ai eu bien froid sur ces 1,5 km pour rejoindre la gare...3°C...

Le train était à l'heure. En approchant de Saint Pierre d'Albigny, on est entré dans une grosse nappe de brouillard... Vraiment pas de chance...

Bizarrement en descendant du train je n'avais pas si froid sur le moment. Du coup je suis parti pour commencer la sortie en oubliant à nouveau de mettre les sous gants... Je me suis mis à chercher la route me permettant de quitter Saint Pierre d'Albigny, de passer sur l'autoroute pour rejoindre Chamoux sur Gelon, pied du col de Champlaurent à environ 8,5 km.

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 octobre 201

 

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J'ai d'abord grimpé dans le village avant de trouver un petit chemin qui quittait Saint Pierre. J'ai débouché sur un rond point où je suis allé tout droit, je suis passé sur l'autorute et de suite après, la route se met à monter sur du 6,5%. Moi qui espérais me réchauffer sur du plat, je me retrouvais direct dans une montée. Là je ressentais vraiment le froid mais maintenant que j'étais parti je ne voulais plus m'arrêter pour mettre les sous gants, du moins pas avant d'être à Chamoux.

La route grimpe sur 1,5 km environ, toujours dans le brouillard, je me suis mis sur 39-25 et j'étais content de bien tourner les jambes. Au niveau des jambes et notamment de mon genou gauche que je n'ai pas pu couvrir en raison toujours de cette blessure qui reste de la chute du 15 août, je ne ressentais pas trop le froid, c'était plutôt cool. Le plus dur à supporter c'était les doigts gelés et le visage. De fait pour me réchauffer le plus vite possible, j'avais plutôt tendance à bien appuyer sur les pédales. Etant donné qu'il était encore tôt le matin, il y avait peu de circulation et c'était agréable.

J'ai continué à suivre la petite route et ses bifurcations en suivant les panneaux. Après la montée, la route descend un peu puis est plate. C'est avec une grosse grimace de douleur à cause du froid que je suis arrivé dans le brouillard à Chamoux sur Gelon. J'ai poursuivi dans le village jusqu'à trouver la bifurcation avec la route allant au col de Champlaurent. Là je me suis arrêté pour mettre les sous gants! Que ça a fait du bien! Je n'avais parcouru que 11 km (en comptant le trajet jusqu'à la gare d'Albertville). Il faisait 3°C au pied de l'ascension!

Le col de Champlaurent c'est un gros morceau, 10 km à 8% de moyenne! Il faut donc le bouffer quand même. Après j'avais prévu de descendre sur 3 km de l'autre côté pour trouver la route allant au col du Grand Cucheron sur 4 km de montée dont 3 à 9%. Pour la suite je nesavais pas encore où je souhaitais descendre mais j'avais noté de tenter d'aller traverser le village de La Table rien que pour le nom^^

 

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Je me suis donc élancé sur ce col. La route est étroite et grimpe directement à travers la forêt sur des pentes à 8 et 9%. Avec mes lunettes de soleil, je peinais un peu à bien voir dans le brouillard.

Je me suis rapidement mis sur 39-25 et à ma grande surprise, j'avais les jambes pour bien l'emmener! Je grimpais plutôt bien en alternant position assise et en danseuse. J'attendais avec impatience le moment où je sortirai du brouillard. Je faisais attention dans certains endroits car la route était bien mouillée par moments et je craignais de trouver un peu de verglas. Il faut dire que très vite la température est descendu à 2 puis 1°C. Quand on pense que 8 jours avant on pouvait encore être en sweat et T-shirt tard le soir...

J'ai pu faire l'ascension d'une traite sur 39-25 en prenant quelques photos. C'était plutôt sympa. Cependant j'ai regretté le manque de panorama. Il y avait quelques belles vues que je en faisais qu'entrevoir entre les arbres. Cependant c'était beau car je voyais juste le sommet du massif des Bauges qui dépassait du brouillard de l'autre côté de Saint Pierre d'Albigny, et pareil pour le massif de la Chartreuse qui n'avait que son sommet qui dépassait. Vraiment très beau!!

 

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Le massif des Bauges qui émerge du brouillard

 

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Certaines portions sont à 10 ou même 11% et je n'en revenais pas de les passer sans plus de problème. Mais je devais être tellement transis par le froid que je ne faisais plus trop gaffe à la pente^^

Les 3 derniers km ont été plus laborieux mais je continuais de bien appuyer sur les pédales sans trop chercher à m'économiser coûte que coûte. Sur les 8 premiers kilomètres les euls moments de répits ont été des passages à 7%...

A environ 1 km du sommet, sur un replat, je suis passé devant une bifurcation à droite, allant à La Table. Moi, j'avais prévu d'atteindre ce village par une autre route de l'autre côté.

La borne du dernier kilomètre se trouve à l'entrée du village de Champlaurent. La traversée du village est très raide sur du 10%. ça a bien tiré dans les jambes! C'est à partir de là que j'ai commencé à voir de la neige sur les bords de la route.

 

Champlaurent et la borne du dernier kilomètre à l'entrée

 

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J'ai débouché au sommet du col à 1116m d'altitude, il faisait 1°C. Je ne me suis pas trop attardé. C'était dommage car l'endroit est calme et doit être agréable quand il fait doux. Par contre il n'y a pas vraiment de panorama...

 

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Je suis vite parti de l'autre côté et descendant avec prudence pour faire gaffe verglas si il y en avait. J'ai descendu 3 km avant d'arriver à l'intersection avec la route du col du Grand Cucheron allant à gauche et celle descendant vers la Rochette à droite (celle que je prendrai au retour). Ces 3 km de descente ont été terribles à cause du froid, j'ai fait en sorte de ne pas dépasser les 35 km/h mais ça a été bien cuisant ce froid...

 

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A l'intersection je me suis arrêté vite fait pour manger une pâte de fruit et boire une gorgée de grenadine. Je n'avais encore rien manigé ni bu depuis le début de la sortie. Faut dire qu'avec ce froid c'est pas très agréable de boire. Et comme je n'étais dans une énorme sortie non plus, je pouvais me permettre de tirer sur la corde à ce niveau là.

L'intersection se trouve à environ 840m d'altitude. A partir de là il reste 4 km à grimper. Le premier est à 4%. En réalité il est presque plat au début puis à 10% sur 200m pour arriver aux 3 derniers kilomètres qui sont à 9%, 9% et 8%.

 

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Il faisait toujours 1°C et la route grimpe là aussi dans la forêt. Le coup de pédale était un peu plus lourd mais je grimpais tout de même plutôt pas mal encore. A nouveau en passant les 1000m d'altitude j'ai commencé à voir de la neige sur les bords. Le dernier kilomètre a été plus humide car devant moi, tous les arbres avaient la neige qui fondait ou qui tombait. De fait, en passant dessous, j'avais vraiment l'impression qu'il pleuvait ou qu'il neigeait, avec le soleil dans les yeux^^

Une fois au sommet à 1188m, juste le temps d'être déçu de ne pas avoir de panorama à regarder et de regarder ma carte et je suis vite reparti... Toujours ce froid... Il y avait pas mal de voitures garées au sommet, sûrement des chasseurs.

 

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Côté par lequel je suis arrivé au sommet du col :

 

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Je suis donc redescendu du même côté car l'autre versant fait arriver au début de la Maurienne. Ce froid est toujours aussi douloureux que dans la première descente... J'ai donc roulé tranquillement. Je suis revenu à l'intersection et j'ai continué tout droit en laissant sur ma droite la route allant au col de Champlaurent que j'avais descendu un peu plus tôt. Je prévoyais de passer à La Table puis éventuellement de redescendre en bas dans la Combe de Savoie à une dizaine de kilomètres de Chamoux, ce qui me ferait revenir sur du plat à Chamoux puis Saint Pierre d'Albigny.

J'ai continué de rouler lentement en prenant des photos de temps à autres. Mais je commençais à me demander ce que j'étais venu faire ici dans ce froid glacial car pour tout dire ça descendait faiblement et j'en étais content mais à l'inverse j'appréhendais fortement la grosse descente et du froid que je ressentirai...

Après quelques kilomètres sur une faible descente, j'ai vu une bifurcation vers La Table sur la droite. Le village est indiqué à 3 km. La route se met à monter pendant 2 km sur des pentes entre 5 et 7%. D'un seul coup j'étais bien mieux. Je préférais largement être dans les montées que dans les descentes!

 

Sur le début de la remontée vers La Table à environ 850m d'altitude

 

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La Chartreuse

 

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Après les deux kilomètres de montée (jusqu'à environ 850 ou 900m d'altitude), la route s'est mis à descendre sur un kilomètre pour arriver au village de La Table. C'est assez drôle ce genre de nom de village. Celui là ira très bien avec La Chambre qui se trouve au pied du col de la Madeleine (1993m) dans la Maurienne^^

 

Photos col de ChampLaurent et Gd Cucheron le 12 oc-copie-18

 

Alors que j'avais en tête de continuer tout droit la descente, à la sortie du village je vois une bifurcation à droite indiquant le village de Champlaurent à 6 km. Je me suis arrêté pour réfléchir.

J'étais congelé, je voulais commencer à songer à rentrer, la route allant à Champlaurent serait un peu en montée et me ferait déboucher à 1 km du col sur la route que j'ai monté en première ascension. Certes il resterait 9 km de grosse descente mais au moins je connaissais la route. Et en calculant vite fait par rapport à l'horaire d'un train possible pour le retour, j'en ai conclu qu'il valait mieux passer par là.

Me voilà parti sur cette route reliant La Table à Champ Laurent du coup. Il s'agit d'une route très étroite en légère montée sur du 4 à 5% dans un premier temps. La route est toujours en forêt mais après 2 km elle monte beaucoup plus, aux alentours des 7% sur des lacets. A un moment le point de vue sur les Bauges et la Chartreuse est vraiment sympa! J'en ai profité pour prendre des photos et constater que malgré les nuages qui trainent, il n'y a plus de brouillard en bas.

 

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J'ai continué sur cette route étroite à travers la forêt. Par moment j'entendais des coups de feu, ça devait être plein de chasseurs dans le coin. A un moment, alors que la route est entrée dans un hameau, c'est devenu un chemin plein de gravillons. Je commençais à avoir un peu d'inquiétude pour le risque de crevaison. En plus à cet endroit la pente était à 10%, je patinais un peu de la roue arrière. ça devenait boueux presque. Heureusement après environ 1 km là dessus (qui m'a paru long vu qu'il était raide), la route est redevenue à peu près normale et s'est mise à descendre pour rejoindre la route de l'ascension du col de Champlaurent à plus de 1000m d'altitude.

 

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Là, j'ai donc entamé les 9 kilomètres de descente sur Chamoux sur Gelon. Le froid était un tout petit peu plus supportable (il faisait 3°C contre 1°C dans les descentes précédentes). Je restais très prudent sur cette route humide et avec énormément de feuilles mortes mouillées sur le goudron et aussi beaucoup de châtaignes!

C'est une nouvelle fois frigorifié que j'ai atteint Chamoux sur Gelon. Je ne pouvais même plus ouvrir la bouche...

Une fois en bas, j'ai continué en essayant de ne pas me tromper dans les routes à prendre pour rejoindre Saint Pierre d'Albigny. La route se remet à grimper sur du 6% pendant 2 kilomètres avant de redescendre un bon coup et de repasser sur l'autoroute. Là il me restait juste à retrouver le tout petit chemin me permettant d'entrer dans Saint Pierre d'Albigny sans faire de détour.  Le matin je n'avais pas remarqué que j'avais descendu un raidar si raide... Quand je me suis retrouvé au pied de ce mur, je me suis dit aie aie aie^^ 250m seulement mais à 12 et 13%. Je n'ai pas eu le temps de changer tous mes pignons et c'est sur 39-19 que je l'ai passé. D'ailleurs bien que ça a été dur, j'étais content de voir que je ne souffrais pas non plus dans les montées malgré l'accumulation, le froid et le fait de n'avoir presque rien mangé ni bu de la sortie (1 pâte de fruit et une gorgée de grenadine).

Je suis dnc arrivé à Saint Pierre d'Albigny par une température d'environ 10°C (il faisait meilleur en bas!) 20min avant le train. J'ai apprécié de rester au chaud dans la salle d'attente pendant 10min avant de ressentir le besoin d'aller sur le quai et de me mettre au soleil, ça restait très très frais quand même^^.

 

Voilà donc pour cette sortie qui s'est terminée avec un kilométrage de 65 kilomètres pour 1750m de D+. Je suis plutôt content car je ne sais toujours pas comment j'ai pu me motiver pour aller pédaler si tôt, je ne pensais pas faire autant de D+ et sans avoir des jambes de feu j'avais les jambes qu'il fallait pour encaisser et enchainer toutes ces montées. Je suis content d'avoir pu emmener des bons braquets sur les pourcentages raides et notamment ce bougre de col de Champ Laurent qui ne se laisse pas dompter si facilement. En été ça doit être un col agréable à l'ombre!

Là j'ai eu ma dose de froid et de fait je n'avais plus trop envie d'aller au col du Frêne ensuite (c'est surtout que je ne voulais pas refaire de descente^^).

En tout cas l'arrivée de l'hiver est brutale car les 55 premiers kilomètres de la sotie se sont faits dans des températures entre 1 et 3°C... Le point culminant de la sortie du jour (col du Grand Cucheron à 1188m) est pile poil 1000m plus bas que celui de la dernière sortie, celle du 28 septembre (col du Petit Saint Bernard 2188m).

J'espère que les températures remonteront un peu et que je pourrai aller encore aux alentours de 1500m d'altitude avant la fin de l'année!

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 17:10

Voilà le genre de sortie en vélo qui fait du bien juste avant les mauvais jours! Avant que la neige n'arrive je voulais aller au col du Petit Saint Bernard (2188m) au départ de Bourg Saint Maurice. Cependant je voulais placer cette ascension dans un petit enchainement. Et puis 3 jours avant, j'ai trouvé une possibilité de parcours, un peu ardu peut être pour ma forme du moment mais j'ai décidé de le tenter. J'ai en effet, vu le profil du colle San Carlo (1951m) en Italie qui est un petit monstre plus dur que n'importe quelle ascension de France avec peut être juste le Mont du Chat et le Grand Colombier qui s'en approchent. Ce colle San Carlo c'est 10,5 km à 10% de moyenne sans aucun répit. Et son versant le plus dur commence depuis Morgex qui est aussi le pied du col du Petit Saint Bernard versant italien. Et ce colle San Carlo présente l'avantage d'avoir son autre versant au départ de La Thuile qui se trouve à 13,5 km du sommet du col du Petit Saint Bernard versant italien! J'ai donc décidé de grimper le col du Petit Saint Bernard par Bourg Saint Maurice, de rejoindre l'Italie (car le sommet du col est à la frontière), de descendre de l'autre côté sur Morgex, de grimper le colle San Carlo et descendre sur La Thuile pour récupérer l'ascension du col du Petit Saint Bernard et revenir ainsi en France. Pour le final, je m'étais laissé le choix entre rentrer en train depuis Bourg Saint Maurice ou alors de grimper le Cormet de Roselend (1968m) si j'avais les jambes.

La grosse inconnue était ma forme et la météo qui s'annonçait nuageuse (soleil voilé matin et nuages supplémentaires l'après midi).

Je me suis levé à 5h30 le matin car j'avais le train à 6h40. Le levé reste un des moments les plus difficiles de la sortie^^

En allant à la gare il faisait nuit noire encore et j'ai donc pris mon éclairage et surtout il ne faisait pas chaud malgré les jambières et la veste thermique. D'ailleurs la veste thermique je la garderai toute la journée.

Après 1h15 de train, je débarque à Bourg Saint Maurice pour la 2e fois. La première fois c'était en juillet pour le col de l'Iseran (2770m).

Et me voilà parti! Le col du Petit Saint Bernard au départ de Bourg Saint Maurice c'est 31 km d'ascension à 5% de moyenne. Ce n'est pas raide mais très long. Mon objectif était d'arriver là haut sans ressentir de fatigue.

 

Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 septembre 20

 

Les 3 premiers kilomètres sont communs avec le col de l'Iseran et tout ce qu'on peut dire c'est que j'ai eu ma dose de voitures pour la journée sur ces 3 kilomètres... Comme la dernière fois, pas un qui ne va s'écarter convenablement... Heureusement ils partaient presque tous vers Val d'Isère sur la route de l'Iseran, du coup quand j'ai tourné à gauche pour le col du Petit Saint Bernard il y avait beaucoup moins de monde.

 

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Je n'ai pas chercher à faire l'andouille sur des gros braquets et j'ai plutôt tourné les jambes afin de m'économiser. La pente est d'une régularité impressionnante! Après la bifuraction, la route s'élève en larges lacets, c'est assez agréable. Par contre quand on voit la borne indiquant le sommet à 28 km, on se dit que ce sera long^^

C'était sympa par contre la route n'est pas toujours en bon état et sur le moment je trouvais ça assez dangereux, car il y avait des fissures assez larges et tout ça... Mais au retour je relativiserai...

Je ne ressentais pas de supers bonnes jambes, j'avais même mal aux mollets mais je n'étais pas en difficulté non plus et je grimpais en m'économisant. Je prenais de temps à autres des photos. On a Bourg Saint Maurice en point de mire presque tout le long, du coup on peut voir l'élévation.

 

Bourg Saint Maurice en bas :

 

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Le Mont Pourri

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La station de la Rosière à 8 km du sommet marque la dernière partie de l'ascension dans un superbe décor rappelant le final du Port de Balès (qui présente une pente bien plus raide par contre^^). L'air de l'Italie se rapprochait!

 

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Le final du col du Petit Saint Bernard :

 

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La statue de Saint Bernard qui a créé l'hospice (photo du dessous) au sommet du col :

 

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L'ascension s'est bien passée et même si par moment c'était long et monotone, elle s'est faite plutôt rapidement. Je suis arrivé au panneau du sommet qui est 100m avant l'entrée en Italie. Je me suis arrêté là et le monsieur à qui j'ai demandé de me prendre en photo m'a fait remarqué que je n'étais pas fatigué et que je ne transpirais pas. C'était cool car c'était l'objectif! Au sommet à 2188m il faisait 14°C (au départ à Bourg Saint Maurice il faisait 13°C).

 

Toujours avec la jambe gauche de mon short relevée en raison de ma plaie au genou...

 

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J'ai refermé ma veste thermique et me voilà parti en direction de l'Italie juste là. C'est la première fois que je descends véritablement dans un autre pays.

Par le passé j'ai bien grimpé le port d'Envalira (2408m) en Andorre mais je n'avais fait que les 7 derniers kilomètres en Andorre, je suis également allé plusieurs fois sur la frontière espagnole sans descendre de l'autre côté.

Là c'est assez particulier car on a l'impression de se jeter dans la gueule du loup car quoi qu'il arrive il faudra se refaire toute l'ascension du col du Petit Saint Bernard pour revenir en France.

Et très vite, la route côté italien est devenue désastreuse, très dangereuse. Il y avait des trous partout, il manquait des plaques de goudron, la route était effondrée des deux côtés du coup tout le monde roulait au milieu... Bref, j'étais sur les freins... Et surtout après une dizaine de kilomètres, uen grosse zone en travaux (où il n'y avait plus d'engin de chantier d'ailleurs) couverte de gravillons sur 2 km!!! Pas un seul centmiètre carré de goudron lisse et toute la largeur de la chaussée était couverte de ces gravillons... Pour prendre les lacets j'étais à 13 km/h! Et je remercie la voiture de derrière qui n'a pas cherché à me dépasser et m'a laissé prendre les trajectoires que je voulais pour ne pas déraper!

J'ai traversé La Thuile sans avoir vu de panneau indiquant le nom du village. Normalement c'est là que je déboucherai après le colle San Carlo. La suite de la descente est toujours aussi pénible mais avec une succession de tunnels en plus! Le premier est le plus long, presque 600m, les autres sont moins longs, mais je me disais que si par un malencontreux hasard je n'avais plus les jambes et que je décidais finalement de faire l'impasse sur le colle San Carlo, ce ne sera pas une partie de plaisir cette ascension interminable avec ces tunnels et cette route désastreuse...

 

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Arrivé à Pré Saint Didier, j'ai débouché sur une intersection avec la route reliant Courmayeur à Aoste. Morgex est à 6 km de là direction Aoste. J'ai donc pris à droite sur cette route très passante qui permet de desservir la France et la Suisse.

 

Le versant italien du massif du Mont Blanc

 

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J'arrive de la gauche

 

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Morgex

 

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Heureusement jusqu'à Morgex c'est du faux plat descendant et j'ai atteint le village rapidement. Là, Morgex était indiqué à un rond point à droite. J'avais vu que je devais passer un passage à niveau et aller le plus à droite possible pour tomber sur la route du colle San Carlo. Au rond point j'ai donc pris à droite et j'ai effectivement passé un passage à niveau puis un pont. A une intersection j'ai pris à droite et me voilà sur du 9%... Je me suis arrêté pour manger une pâte de fruit et je suis reparti. Pendant 2 km je grimpe sur du 10 à 12% sans être sûr que c'est la bonne route. Puis tout à coup je vois un panneau indiquant la direction du colle San Carlo. Là c'est du 12% et je sais que c'est parti sans aucun répit! Inutile de dire que je n'ai pas perdu de temps pour mettre tout à gauche^^

 

On y est !

 

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Les premiers mètres sur du 9 puis là 12% :

 

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Au total la montée c'est 10,5 km à 10%.

J'étais content de voir que sur du 12%, bien que c'était dur, j'avais plutôt les jambes qu'il fallait. La route est dans un superbe état et contraste grandement avec celle du Petit Saint Bernard! Ce col n'est pas très fréquentée car il est juste une alternative pour rejoindre la Thuile. Quant au Giro il ne l'a emprunté qu'une seule fois en 2006.

Je continuais de grimper alternant position assise et position en danseuse. Puis à un moment j'aperçois devant moi un panneau indiquant le pourcentage! Le premier de l'ascension bien que ça faisait 2 km déjà que je grimpais sur du 10%. Le panneau indique le sommet à 8,436 km et un pourcentage sur le prochain kilomètre de 10,54%. Je me suis arrêté pour le prendre en photo car il était joli tout en bois. Ce sera mon seul arrêt de l'ascension.

 

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La route n'offre aucun répit et on est toujours en prise, je voyais sur mon compteur le pourcentage presque tout le temps au dessus de 10 ou 11%. La pente est difficile à grimper mais le fait de savoir qu'on est sur une rampe monstrueuse donne un petit plaisir à y être enfin après avoir fait toute la route en vélo pour y arriver. C'était presque grisant car j'avais les jambes que je voulais dans cette 2e ascension de la journée!

La route serpente en courbes et en lacets au milieu des arbres, c'est vraiment un pur plaisir. Il commençait à faire chaud (20°C) mais je ne voulais pas m'arrêter pour enlever ma veste thermique, je l'ai juste ouverte.

Le kilomètre suivant est à 11,45%, là ça arrache un peu plus. Dans ce kilomètre je suis revenu sur un couple dont le monsieur a mis pied à terre et s'est mis à pousser son vélo, sa femme toujours sur le vélo mais qui n'allait pas plus vite que lui. Je les ai rattrapés en les encourageant.

Les kilomètres s'enchainent 10,05% puis 9,86%, 10,49%, 9,27%, 10,77% avant un final plus facile avec un 8,76% et les 436 derniers mètres à 7,73%. Les parties à 9% paraissent reposantes... Et les portions à 11, 12 ou même 13% s'enchainent sur plusieurs centaines de mètres.

Je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos en roulant forcément mais j'en ai pris quelques unes tout de même.

 

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Là je suis en train de rouler sur du 9% et devant on voit une portion à 12%

 

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A 3 km du sommet j'ai vu un autre couple en vélo assis sur le bord de la route et qui se reposait.

Ces cyclistes que je voyais là dans le colle San Carlo était les premiers que je voyais de la journée!

Dans la dernière partie de l'ascension je suis passé devant la stèle à la mémoire de Diego Pellegrini qui a perdu la vie ici le 2 septembre 1993 dans une petite course.

Je commençais à respirer plus fort sur les 3 derniers kilomètres mais le plaisir d'être là faisait que j'ai trouvé que c'est passé assez vite cette ascension^^ En débouchant au sommet à 1951m d'altitude, deux cyclistes qui y étaient m'ont applaudi.

C'était des écossais! Ils attendaient leurs 4 amis qui étaient ceux que j'avais dépassé dans la montée, je leur ai dis où ils étaient quand je les avais rattrapés. Puis après quelques minutes et une photo, j'ai décidé de ne pas m'attarder et de continuer ma route en descendant de l'autre côté.

 

Le sommet tant mérité !

 

Copie de Photos col du Pt St Bernard et San Carlo le 28 sep

 

La descente de l'autre côté n'est pas très longue, seulement 7 km environ. Elle est très raide sur les 4 premiers kilomètres avant d'être plus roulante.

 

La Thuile vue depuis la descente du colle San Carlo

 

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La route du col du Petit Saint Bernard derrière

 

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Puis j'ai rejoints La Thuile que j'ai traversé sur une toute petite route avant de rejoindre la route du col du Petit Saint Bernard, vu l'étroitesse de la route pas étonnant que je ne l'avais pas vu en descendant tout à l'heure...

Là, j'ai repris la montée du col du Petit Saint Bernard. Il me restait un peu plus de 13 kilomètres à grimper encore. Bien que je n'étais pas (encore) cuit, j'ai décidé de ne pas prendre de risque et j'ai mis tout à gauche bien que la pente était à 5%.

A la sortie de La Thuile j'ai repassé ces 2 kilomètres de gravillons, c'était bien long dans le sens de la montée et très pénible! Je craignais la crevaison, c'était plus une portion pour VTC qu'autre chose...

 

Les gravillons, on ne voit pas très bien mais c'est entièrement recouvert de gravillons :

 

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Après quelques kilomètres en aveugle (car aucun panneau n'indiquait ni le pourcentage ni le kilométrage avant le sommet), j'ai vraiment commencé à avoir le coup de pédale lourd. Dès que la pente passait à 6 ou 7%, j'arrivais encore à relancer en danseuse mais c'était difficile! Les 8 derniers kilomètres ont été très longs! En fait la majorité de ces 13 derniers kilomètres est à 6 ou 7%.

Mais je savais que c'était les derniers kilomètres avant le sommet, de revenir en France et la dernière descente sur Bourg Saint Maurice. En effet, il était clair que je n'avais plus les jambes pour me coltiner le Cormet de Roselend pour rentrer!

 

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Le Mont Ouille au fond, si j'en crois mes cartes 

 

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Les derniers kilomètres du col du Petit Saint Bernard sont exposés au vent et la transpiration me rafraichissait pas mal.

Malheureusement le voile de nuages empêchait de voir la face italienne du Mont Blanc convenablement...

 

Dans le dernier kilomètre :

 

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J'ai repassé la frontière et 100m plus loin je me suis arrêté devant le panneau au sommet du col. Ouf! ça y est! Je venais de terminer mon 2e bidon de grenadine et je l'ai donc rempli d'eau (j'avais une bouteille de 50cL dans mon sac). Mon premier bidon de 50cL de grenadine m'a duré jusqu'au sommet du colle San Carlo au kilomètre 70 alors que le 2e bidon m'a duré juste les 13 km de montée au col du Petit Saint Bernard.

 

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La fraicheur a fait que je ne me suis pas attardé en haut et j'ai attaqué tranquillement la descente. Les premiers kilomètres sont juste en S dans un décor sublime! Pas besoin de freiner et j'ai pu me laisser aller à 60 km/h. Bien que je n'aime pas trop les descentes, j'ai apprécié cette partie!

 

Début de la descente dans un superbe décor, aucun coup de frein nécessaire sur plus de 4 km !

 

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Bourg Saint Maurice au fond :

 

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Pour le train je savais que j'en avais un vers 16h30, j'avais donc pas mal de marge et je pouvais rentrer tranquillement. Du coup sur la suite de la descente je me suis arrêté plusieurs fois pour prendre des photos et j'ai roulé tranquillement car par endroits c'était un peu dangereux (mais rien comparé au versant italien!). Le plafond nuageux descendait et le voile de nuages s'épaississait sur les sommets alentours c'était sympa à voir. J'ai croisé quelques cyclistes qui montaient, vu leur tête avec le masque de souffrance j'en ai conclu qu'ils avaient aussi sûrement fait un enchainement et comme pour moi, la dernière montée du Petit Saint Bernard avait du mal à se digérer, je n'étais pas le seul!

 

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Bourg Saint Maurice se rapproche :

 

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Après une descente qui m'a paru longue au final, j'ai débouché à Bourg Saint Maurice où j'ai attendu le train 30min. Une fois embarqué je me suis endormi d'un coup sur mon siège pour me réveiller 10min avant d'arriver à Albertville. J'étais un peu fatigué je crois^^

 

Au final j'ai parcouru 125 km pour 3300m de D+ avec 3 ascensions dont 2 de plus de 2000m (avec le col du Petit Saint Bernard deux fois) et un monstre avec le colle San Carlo. Il s'agit bien sûr du col le plus raide que j'ai grimpé. Et l'avoir fait plutôt avec des jambes pas trop mauvaises sans être en grande forme et en 2e ascension d'un enchainement de 3 ascensions, j'étais content! J'ai par ailleurs grimpé mon premier col entièrement à l'étranger (bon ok c'était pas hyper loin de la frontière mais quand même^^).

Voilà sûrement une de mes dernières grosses sorties de l'année. Le timing a été parfait car en descendant du train à Albertville quelques gouttes de pluie ont commencé à tomber!^^

 

Voici le profil de la sortie :

 

Objectif 1 28 septembre 2013

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